Accueil Chronique de concert Los Bankalos + Burn In Hell
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Chronique de Concert

Los Bankalos + Burn In Hell

Los Bankalos + Burn In Hell en concert

La Salle Gueule, Marseille 1er septembre 2019

Critique écrite le par


C'est déjà la rentrée à la Salle Gueule (qui n'a peut-être pas fermé de l'été, d'ailleurs ?). Mais c'est encore l'été et donc, il y fait une chaleur torride : 30 degrés au rez-de-chaussée, 50 au sous-sol, où personne ne fume plus, heureusement... Ca nous a manqué, depuis le changement de clim' au Molotov et surtout la désolante fermeture de la Machine à Coudre, cette sentation de hammam rock, d'autant que la dernière fois ici c'était l'hiver... Comme toujours, accueil super sympa, après avoir croisé pas mal de têtes connues et notamment les têtes de pistoleros de Burn in Hell, en goguette dans la foule et dehors.


Ayant raté le premier groupe, début de soirée, pour moi (après une pénible extraction de canapé, et après avoir abandonné ce pauvre Malotru dans une merde noire, comme d'habitude), avec les très agréables Los Bankalos, groupe qui continue à progresser régulièrement depuis notre dernière rencontre en 2016. Ils ne sont plus du tout bancals à vrai dire, leur rock'n'roll garage façon old school, chanté en français (respect !) et sans basse, a gagné en précision par rapport à mon souvenir, le son est propre (ce qui n'est pas toujours évident ici !), c'est en quelque sorte simple et de bon goût ! En outre, la chanteuse est sympa comme tout, elle transpire aussi bien qu'elle chante mais elle fait les deux avec un enthousiasme communicatif... Pendant qu'on se liquéfie nous aussi, un punk aux abois s'amuse à ouvrir et fermer la porte d'en bas en rythme, histoire de faire comme un semblant de fantasme de clim'... En ajoutant à leur mix un son fuzz bien ronflant vers la fin, on touche à un son Dutronc/Vogue avec par exemple le titre La Machine, et pour nous c'est un compliment ! Une valeur sûre désormais, qu'on espère revoir sans attendre à nouveau 3 ans !


On se rue néanmoins vers l'extérieur, en suffoquant comme des poissons rouges tombés hors du bocal, en notant au passage que le Pinguin a désormais sa propre boisson à la carte (... cette infâme cervoise qu'il se faisait déjà servir à la Machine). Et que c'est bien, l'oxygène, quand même... Hélas, après un tunnel de blabla agréable (y compris avec un BiH, tout étonné et content qu'on l'ait déjà vu jouer aussi loin d'ici, en Bretagne chez notre ami Yvan qui est aussi un peu le sien), il va bien falloir y retourner. Car ce fabuleux trio d'australiens gentiment dingues, on ne l'a pas revu depuis un concert absolument mémorable à Gomené, Côtes d'Armor en 2013 (et on a même pas pu rentrer à l'Asile 404 la dernière fois qu'ils sont venus !) Heureusement c'est à ce stade que la soirée, de sympa, bascule lentement mais surement dans le quasi-fantastique, avec le retour Burn in Hell. Brûle en Enfer, c'est assez approprié dans ce "french dungeon" infernalement chaud...


A vrai dire, on met un petit moment à y entrer. Comme il y a 43 personnes dans la cave, c'est bondé et on y voit rien (le chanteur principal et clavier est assis !) et en plus, ça ne joue pas très fort. Mais bon, il suffit de laisser l'effet se faire... Déjà, au moins 2 d'entre eux imitent très bien Tom Waits (mention spécial au guitariste), à moins que ce ne soient leurs compositions dont une partie ressemble à des outtakes de son inépuisable album The Black Rider... Leur musique semble la bande-son d'un bordel, piano inclus, du baltringue punk si on veut, avec des poussées de Kurt Weill dedans, elle vous prend sans prévenir, vous commencez à osciller sans vous en rendre compte, et amendonné vous êtes fait comme un rat, hypnotisé comme un lapin dans des feux de voiture, incapable de vous détacher d'un son qui vous met entre un état second et la transe d'une marionnette bourrée, portée par des voix théatrales et fascinantes. Vous voyez The Trial, sur l'album Pink Floyd / The Wall ? Par moments ça sonne exactement comme ça ! Et puis après quand vous pensez donc avoir atteint une sorte de climax, ils vous font une balade et votre coeur se met à saigner, tellement c'est beau. Vous vous voyez en marin chialant dans son rhum boucané, parce qu'elle est partie...


Et puis après, c'est la même chose mais avec une brutale injection de punk : d'un coup c'est plus fort, plus vite, tout aussi hypnotique... Le secret réside peut-être bien dans ce fût maléfique, celui que le batteur a posé à côté de lui et qu'il tabasse aléatoirement dans un joli son métallique, au fil des morceaux (en 2013, il nous avait juré qu'il venait d'Australie, pas lui, son fût !) ? A moins que ce ne soient ses grognements à lui, superbes aussi ? En tout cas mes notes prises dans le noir et dans la bière deviennent rigoureusement illisibles à partir de là à part la conclusion sans aucune ponctuation : "totalement trippant finale tendu prenant splendide !" N'ayant pas bu d'alcool donc, et rien pris d'autre, pour que j'écrive des choses comme ça, il s'est forcément passé quelque chose de pas net dans ma tête. Et encore, ça s'est bien trop vite fini : en Bretagne, où personne ne les bridait (pub situé dans un bled paumé), ils avaient joué pas loin de 3 heures ! Fantastique set en tout cas, achevé devant moins de 40 personnes peut-être, mais toutes scotchées au plafond ! On remet ça quand vous voulez, les gars, merci à nouveau !

Pas de photos, désolé - on a croisé dehors plusieurs vrais photographes qui affirment qu'ici c'est facile, mais aucun d'entre eux n'était équipé ce soir-là ! Mais moi je n'ai jamais réussi à sortir quoi que ce soit de propre ici tout en bas...dans cette salle pourtant adorable à tous points de vue et qui va pourtant fêter tout bientôt, hapybeurzdètouyou et longo maï, ses 7 ans, n'de dieu ! Alors longue vie à la Salle Gueule !

Setlist mono-mot (ramassée - aucune idée s'ils ont joué ça ou autre chose...)
Spanish
Broken
Crabs
Off
Kurva
Axe
Not
Without
Shadows
Iron
Insatiable
Wet
Idiot



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