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Entretien avec Lou Marco à l'occasion de son passage au festival Le Cabaret Frappé

Entretien avec Lou Marco à l'occasion de son passage au festival Le Cabaret Frappé en concert

Grenoble 25 juillet 2014

Interview réalisée le 31 juillet 2014 par Lily Rosana




Lorsqu'on parle de Lou Marco, un terme vient spontanément à l'esprit : éclectique, à cause des mélanges fructueux de soul, d'électro, de pop et de hip hop, de rock que l'on retrouve dans ses choix de styles. Aussi parce que sa langue manie le langage shakespearien et le verbe de Molière de manière à atteindre le siège des sentiments : le coeur. "Sous la peau", son premier album, est une porte ouverte sur un univers où aucune peur ne semble altérer ses influences, ses envies, son émotion. Celle-ci, guidée par sa voix rauque et sa sensualité est sur scène, maîtresse, chargée d'électricité et intuitive. Un retour sur ce qui lui a donné envie d'écrire, ses premiers amours, ses futurs projets. Une artiste à voir, à entendre et partager...


Comment as-tu commencé à faire de la musique ?
J'ai commencé à faire la musique, à composer, très tard. Je n'ai pas fait d'école de musique... J'ai commencé par de la bidouille et ai ensuite rencontré les personnes qui m'ont aidé et permis de développer cet art qui est la composition.

Y a-t-il un instrument avec lequel tu aimes particulièrement composer ?
Un de mes instruments favoris est le synthé ms20. J'aime énormément les synthés analogiques. Cela vient du goût pour le son. J'ai aimé le son avant d'aimer chanter.

Y a-t-il un souvenir de découverte musicale que tu aimerais partager avec nous qui a eu son importance dans ton envie de composer ?
Beaucoup de choses m'ont donné envie... Mais les plus marquantes ont été mes premières écoutes d'enfant. Celles que tu ne choisis pas mais qui comptent tellement... L'un de mes premiers vinyles a été celui d'Otis Redding. Mes parents avaient de très bons goûts musicaux. Ma mère écoutait le Velvet Underground. Mon père était très curieux, recherchait toujours des sons improbables, un peu sombres. J'ai vraiment eu une écoute très éclectique.

Si tu devais donner un style musical à chaque période de ta vie, dans quel ordre procéderais-tu ?
Il y a de la soul et du Hip Hop en point de départ. Puis j'ai eu une grosse période Electro et musique de films, puis je suis passé par quelque chose de plus classique, le Rock.

Tes influences musicales sont multiples. On retrouve d'ailleurs de la soul et du Hip Hop dans ton premier album "sous la peau".
Quel style définirait-il le mieux ton premier album selon toi ?

Je crois que c'est un refus de choisir. Oui, c'est un album avec plein de styles mélangés. Il y a une digestion de vieilleries Folk, de Hip Hop, de soul, d'Electro, de Rock, de Pop... J'avais d'ailleurs un peu peur de l'accueil que recevrait l'album à cause de ce mélange. J'avais peur que les gens se perdent... Et j'ai au final été agréablement surprise.





Sur cet album, tu chantes en anglais et en français... Dans quel langue est-ce plus facile d'écrire pour toi ?
L'anglais est une langue, je trouve, plus musicale que le français, dans ce sens où d'un point de vue rythmique, il est plus simple de composer en anglais. En même temps, lorsque j'écris en français, tout est plus chargé de sens. J'avais envie d'écrire dans ma langue. Ça a été très difficile mais je ne voulais pas me le refuser malgré le défi que cela constituait.

Tu as fais une belle rencontre, Nikola Acin, qui était un critique Rock et un musicien. Il a d'ailleurs signé certains textes dont avec toi "Everything can do". Quelle influence a-t-il eu sur ta musique, dans ton travail d'écriture ?
Il avait une énorme culture musicale. J'ai été une éponge à tout et j'ai découvert des millions de trucs avec lui. Dans ce travail de collaboration il y avait une proximité telle que nous avions un inconscient collectif qui a permis cette tambouille créative.

Tu ne donnes des concerts que depuis récemment, notamment avec la tournée de " Sous la peau "... Aimes-tu être sur scène ?
Oui. Énormément. C'est une chose magnifique.

Y a-t-il un moment de scène qui t'as le plus touché, que tu as apprécié tout particulièrement ?
Ma toute première scène à Belfort à la Poudrière a été un moment humainement et musicalement très fort. Peut-être était-ce parce que c'était la première fois... Je n'étais pas sûre que j'allais aimer ça. J'avais cette appréhension d'être comme certains artistes qui ne se sentent pas à l'aise, pour qui c'est douloureux d'être sur scène.
Et j'ai découvert une victoire artistique. Une victoire aussi sur les évènements douloureux des derniers temps.

Dans Ton album "Sous la peau", on retrouve une chanson "India song" un titre extrait du film éponyme de Marguerite Duras. La composition de musique de film pourrait-elle faire partie de tes futurs projets ?
J'aimerais bien, j'adorerais. Faire de la musique à l'image... J'espère en avoir l'occasion, peut-être grâce à de futurs rencontres ou de propositions, qui sait ?

Rien ne saurait nous surprendre étant donné l'(hyper) activité de la belle qui enchaîne en très peu de temps EP, album, tournée, une musique de pub pour Yves Saint Laurent. À noter que Lou ne compose que depuis six années et qu'avant l'année 2013, elle n'était montée sur scène que quatre fois seulement. Une surdouée ? Certainement. Mais surtout une acharnée du travail sur l'émotion, qu'elle maîtrise à fleur de (ou sous) la peau.

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