Chronique de Concert
Lou Reed
Une petite heure d'attente devant une scène en plein air, dans une marina, les roadies s'affairant à mettre au point les derniers détails techniques.
Ambiance très sympa et décontractée d'un public italien fan et connaisseur, tranquillement installé sur les sièges (!). Nous devions être les 2 seuls français dans le coin!
L'arrivée de Lou dans le back stage n'a pas engendré de débordement. Facilement visible depuis les premiers rangs, juste derrière les structures de la scène, Lou, Mickael et Fernando s'imprégnaient de l'ambiance.
10 minutes plus tard, extinction des lumières, et arrivée sur scène de Lou et Mickael Rathke à la guitare suivis de Fernando Saunders à la basse. Pour ce concert nul besoin de la section rythmique de la batterie assurée habituellement par Tony "Thunder" Smith.
Les trois vieux briscards ont assuré d'une telle force. Belle démonstration d'un rock dépouillé, brut, mais habité par un sens musical et une mélodie qui renvoient à leurs études tous les nouveaux groupes pop grunges bruyants et si peu inspirés.
Bref, les morceaux se succèdent sant trop de commentaires. Le Sieur Lou assure la musique et le texte mais faut pas trop en demander quand même! La set liste originale (années 80 90 essentiellement) différentes des autres dates s'adresse à un public de fidèles (Bue Mask, New York, Magic and Loss, Set the Twilight, Ecstasy) avec 2 monuments de l'épopée du Velvet (Sweet Jane et Jesus) ainsi qu'un titre remarquable tiré de Walk on The Wilde Side repris par Bono 20 ans plus tard, "Satellite of love". Lou s'est même livré à une escapade improvisée sur des textes tirés des supremes "stop in the name of love". Ce devait être surtout en réaction à quelques applaudissements en rythme sur "magic and loss". Il y a des choses à ne pas faire lors d'un concert de Lou. Il est un peu au-dessus de ces réactions groupiesques dignes d'un boy's band mais pas d'un monument du rock et de la littérature!
Bref 1h45 de pur bonheur partagé par 2 ou 3 mille fans italiens.
A quand une date en France?
Critique écrite le 17 septembre 2004 par stephane sarpaux
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