Chronique de Concert
Louis Bertignac + Catherine Ringer + Mr Fly & the Pitiponks + Most Beautiful Days (Fiesta des Suds 2011)
Autant battre le fer tant qu'il est encore chaud. Je viens de finir de charger les photos et plutôt que d'attendre que quelqu'un(e) ponde une chronique dans laquelle je vais me sentir obligé de compléter pour parler des groupes qui seront peut être négligés, autant m'y coller moi-même, même si j'en ai vu certains que de façon lointaine, mais qui sait, peut être que cela donnera à quelqu'un l'envie de compléter cette chronique.
Comme chaque année le mois d'octobre est très dense en concert ... il me semble d'ailleurs que c'est un phénomène national, toutes les tournées battant leur plein à ce moment là. Au fil des ans je me rends compte que je viens de moins en moins à la Fiesta. Raison principale, la (re)programmation d'artistes que j'(y) ai déjà vu les années précédentes (comme Amadou et Mariam ou Seun Kuti). Cette année j'étais intéressé par deux dates : Cesaria Evora, qui a finalement mis fin à sa carrière avant cette date et Another Honest Jon's Up le fameux groupe qui regroupe (entre autres) Damon - Blur - Albarn, Flea des Red Hot, Tony Allen (pour ceux que je connais), tellement gros et unique que je serais surpris qu'un media internet comme le notre soit accrédité.
Donc en gros si je ne venais pas ce soir je risquais fort de ne pas venir du tout cette année, préférant couvrir le festival noise Chhhhhut ou celui de Jazz sur la Ville. Ce soir Louis Bertignac encore jamais vu, et Catherine Ringer pas revu depuis le dernier passage des Rita Mitsouko au Moulin en 2002 . Je saute dans le tramway aux Réformés et quelques minutes plus tard me voici devant l'entrée des Dock. Du monde devant mais entrée fluide ... je passe l'espace expo au pas de cours et me dirige directement vers la scène Cabaret pour le premier groupe de la soirée.
Mr Fly & the Pitiponks ... groupe marseillais dont je n'avais jamais entendu parler avant de voir la programmation de la Fiesta ... ça a titillé ma curiosité. Sur scène ils sont assez nombreux (2 guitares, 1 basse, 1 batteur, 1 saxo et 2 choristes) et ils attaquent immédiatement tous ensemble ... un morceau qui dans mon souvenir faisait assez funk, mais avec un bonne base de rock. Sur certains morceaux suivants, certains quitteront la scène (les deux choristes et le saxo notamment), le noyau du groupe étant donc visiblement constitué des 4 restants.
Passons rapidement sur les looks de chacun, car ce qui me frappe (l'une des originalités du groupe) c'est que c'est (surtout) le batteur qui chante. Je ne sais pas si c'est lui Mr Fly mais en tout cas il n'était pas facile à voir caché derrière sa batterie caché derrière un rempart d'amplis sur lequel était posé une magnifique bouteille d'eau juste devant son visage. Le chant est dans la lignée de Rage Against the Machine (dont ils feront une reprise d'ailleurs).
Par moment on a d'ailleurs l'impression qu'ils ont visionné pas mal de live de Rage à voir comment ils bougent sur scène. Le guitariste en robe chantera aussi sur quelques morceaux mais on entendra assez mal sa voix. Je ne resterai pas jusqu'au bout pour aller voir Bertignac mais je dois avouer que ils m'ont fait bonne impression.
J'ai toujours entendu que les concerts de Louis Bertignac étaient généreux. Et en effet ils le sont. Je ne vais pas rentrer dans les détails car je sais que Gandalf a prévu d'en faire une chronique dithyrambique, mais je dois avouer qu'il n'y a pas beaucoup d'artistes qui (surtout avec le temps) montrent autant de plaisir à être sur scène. Accompagné d'un bassiste et d'un batteur il jouera pendant près d'une heure et demi sans baisse d'intensité.
Il alternera morceaux solos, morceaux de Téléphone bien sûr et reprises. Concernant les reprises il en fera certains par bouts (Suzanne Vega, Cat Stevens), d'autres en entier (The Who, Rolling Stones, Led Zeppelin). D'ailleurs à en juger par sa connaissance approximative de certaines paroles cela avait l'air assez spontané. Après avoir commencé au coca il finira à la vodka (ou à l'eau) et ne perdra pas son sourire. Au niveau chant il m'a beaucoup fait pensé à Dominic Sonic. Sincère, sympa, et généreux en effet !
Commençant à avoir vraiment faim j'écouterai une bonne partie de loin, ... et enchainerai sur la scène Cabaret (ce soir la salle dite des Sucres, celle qui accueille els concerts ponctuels pendant l'année était fermée) où jouait un autre groupe du coin dont je n'avais jamais entendu parlé : MBD pour My Beautiful Days ...
Je ne resterai pas assez longtemps pour en parler en détail, mais disons que c'était rock et que ça tirait vers le grunge. Le son n'était pas extra et la dynamique des musiciens ne m'a pas emballé. Un chanteur Cobain-like aux cheveux blond qui en faisait un peu trop à mon goût, notamment quand il se promène avec sa guitare double manche (un peu gadget), accompagné d'un batteur et d'un tandem guitariste (chemise noir, coupe impeccable) bassiste (lunette funky) qui détonnaient un peu et jouaient un peu dans leur coin.
Tout le monde jouait individuellement bien, et les morceaux étaient plutôt plaisants, mais je n'ai pas accroché à l'ensemble. A revoir dans une salle plus petite peut être. Là encore je serai appelé par le chapiteau où Catherine Ringer allait attaquer, surtout que là contrairement à Bertignac qui n'avait mis aucune limite pour les photos, là on repasse au classique "3 premiers morceaux".
Lorsque j'arrive, elle vient de faire un petit coucou au public qui lui a souhaité son anniversaire. Elle ressort en disant que ça n'a pas commencé et puis finalement revient en disant que finalement si. J'étais impatient de la revoir de près aussi parce que je ne la reconnaissais absolument pas sur sa photo de presse.
Même si j'ai trouvé que certaines parties de son corps avaient changé (on pourrait croire que ça n'a aucune importance dans une chronique de concert, mais quand vous n'avez pas vu quelqu'un depuis longtemps et qu'il a beaucoup changé ça instaure un climat de méfiance), il s'agissait bien de la chanteuse des Rita.
Que ce soit dans sa façon de chanter (et de partir sur des mini vocalises), de faire des grimaces ou d'onduler de tout son corps, il n'y avait pas de doute. Par contre les 3 premiers morceaux (que je regarderai de très près) ne m'ont pas trop emballé. Celui sur les couleurs était carrément léger au niveau texte par exemple. De plus en plus fatigué (en fait légèrement malade) je m'éloignerai progressivement ... et même les morceaux des Rita comme le Triton ou Andy ne suffiront pas à me faire revenir plus près.
En fait je crois qu'après le naturel et la spontanéité de Bertignac j'ai trouvé ce set là un peu trop joué (en plus du fait que les morceaux ne me parlaient pas trop). Bossant le lendemain je me dirigerai donc vers la sortie. En chemin je m'arrêterai au Cabaret où les 4 Very Mercenary passaient de très bons disques devant un dance floor absolument désert. J'espère que dès que Catherine a eu fini celui-ci s'est rempli parce que là c'était vraiment dommage.
En fait ça rejoint une réflexion que je me suis fait pendant la soirée. Il n'y avait pas tant de groupes que cela ce soir. Alors que les autres années j'étais habitué à cavalé d'une scène à l'autre, ce soir avec une des scènes fermée, la circulation était moindre et je n'avais pas l'impression d'être à la Fiesta, mais juste à 2 gros concert au dock. Je pense que si j'étais venu un vendredi ou samedi les choses auraient été différentes. C'est donc après avoir jeté un dernier coup d'œil au container Marseille2013 et ses trompe-l'œil que je courrai vers le tramway (n'ayant toujours pas compris comment on pouvait prédire quand il allait partir lorsqu'il est à quai).
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et une petite de Catherine Ringer ici
et une petite de MDB ici
Critique écrite le 19 octobre 2011 par Pirlouiiiit
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> Réponse le 19 octobre 2011, par Mardal
[Fiesta Des Suds - Marseille - 18 Octobre 2011] Plus enthousiaste que toi. Deux des plus éminents vestiges français des années 70 / 80, qui n'ont rien de vestiges, n'ont pas pris une ride (enfin, dans la tête, et dans le jeu de scène) et affichent une pêche d'enfer. Bertignac est un Guitar Hero, il assure comme une bête et fait oublier son discours un peu ado, un peu consensuel dès que les mains s'agitent sur les cordes de la guitare qui doit avoir son âge. J'ai adoré. Et Catherine Ringer est une reine. Beaucoup plus Rock'N Roll attitude que Bertignac, son délire est magnifique à suivre, sa folie sympathique et ses danses... aaahhhh ses danses! Elle ondule avec volupté, balance des coups de hanches furieux, dodeline, tangue, minaude et menace, tire la langue jusqu'aux oreilles (ou presque), s'incline, enchaîne des petits entrechats avec... La suite | Réagir
> Réponse le 24 octobre 2011, par Flo Pitiponks
Merci pour cette critique positive : la première depuis la création de Mr Fly And The Pitiponks (il y a 4ans) j'espère que ça t'as plu!! Réagir
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