Chronique de Concert
LT NO (Osmose Festival 2002)
Nohanent, près de Clermont-Ferrand 29 juin 2002
Critique écrite le 01 juillet 2002 par Pierre Andrieu
Dés l'arrivée du groupe sur scène, on remarque que le bassiste a changé, que le chanteur utilise un pied de micro normal et qu'il ressemble désormais à un Marylin Manson habillé avec une robe moulante. La musique de LT NO n'a quant à elle pas beaucoup changé : elle est toujours furieusement électro-rock. Des parties de guitares samplées évoquant les Young Gods viennent s'empiler sur l'énorme son de la basse pour former un magma sonore surpuissant ; les hurlements en anglais du chanteur trouvent donc un terrain favorable pour donner une dimension bien déjantée au résultat final, pour le moins scotchant ! De temps en temps, le chanteur empoigne une guitare et en sort des sons bizarroïdes concurrençant la vrombissante basse. Au fil du concert, on pense - encore - à Marylin Manson pour le côté métal glam et à Brian Molko de Placebo pour le côté ambigu et androgyne. Un peu plus loin, le fantôme d'Iggy and The Stooges plane sur une version remixée d'I wanna be your dog qui devient I wanna be your doll.
Tout le monde est déjà impressionné par la puissance de feu du groupe quand survient le coup de théâtre de la soirée : le groupe entame une version très personnelle du hit de Sabrina, Boys, boys, boys... Un gorille à la fourrure rose armé d'une poupée gonflable fait alors son entrée sous les sunlights (des tropiques) et entreprend illico de prendre la poupée en sandwich avec le chanteur, qui n'attendait que ça ! Puis, un spectateur énervé monte sur scène, arrache la fourrure puis le string du gorille et essaye de le bip assez sauvagement. Le gogo-dancer au corps d'éphèbe réussit à se dégager mais finit démasqué et à poil ! Pas décontenancé, il commence à se bip frénétiquement et se sert d'une bouteille d'eau pour se bip... Cette version électro trash métal de Boys, boys, boys déchaîne réellement les passions !
Après avoir pris la précaution de massacrer consciencieusement le pied de micro, tout ce petit monde sort de scène, visiblement satisfait de sa prestation du soir. LT NO vaut vraiment son pesant de cacahouètes sur scène, le public assiste à un véritable happening dont la provoc, si elle a déjà était vue mille fois dans le rock ‘n' roll circus, permet toutefois de rompre avec la routine d'un concert classique... Vous aimez le rock décadent, les hommes habillés en femme, l'électro, les hommes nus, les tubes de l'été et les gorilles ? Vous aimerez LT NO !
(Photos : Flore-Anne Roth)
Critique écrite le 01 juillet 2002 par Pierre Andrieu
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