Concert and co a pu suivre Magik Malik lors de la master class qui était organisée au théâtre la Vista par le collectif de jazz et musiques improvisées Koa,les 21 et 22 mai 2010. Le flutiste a même accepté de prendre un peu de temps pour expliquer son travail et nous faire part des projets à venir...


Vilay : Pour toi, quels sont les objectifs d'une masterclass dans laquelle tu interviens ? À quoi doivent s'attendre tes élèves?

Magic Malik : La condition sine qua non pour que je donne une masterclass, c'est que les élèves aient écouté ma musique au préalable. Je me renseigne sur ce point-là avant d'accepter... Ensuite je viens surtout pour parler de mon univers donc l'objectif principal est de partager ce que je fais et de rencontrer de nouvelles têtes.

V : Justement, à tes yeux, les gens qui décrivent ton univers musical le perçoivent-ils avec justesse quand ils parlent de " chantonnements dans la flûte " par exemple ?

Magic Malik : Non je ne pense pas qu'ils le perçoivent de la bonne façon mais ce n'est pas ma préoccupation. Si des gens sont vraiment intéressés par cet univers et qu'ils font un échange avec la source, c'est-à-dire moi, je pense qu'ils arriveront à percevoir ce que je veux vraiment faire passer. Après les journalistes ou les gens qui ont une idée approximative sans avoir vraiment fait la démarche d'écouter plus qu'un morceau ou une vidéo sur youtube ne sont peut-être pas assez curieux.

Il faut suivre mon évolution pour capter ce que je souhaite exprimer et ne pas s'arrêter à l'écoute de mon premier disque qui regorge d'influences world (l'Inde, Cuba, l'Afrique...) car maintenant ma musique va vers d'autres horizons.



V : Tu as envie d'évoluer dans quel sens maintenant?

Magic Malik : Ça dépend... Concernant la musique live, j'ai envie d'aller vers des choses plus organiques, plus libres... Après au niveau du matériel vraiment harmonique ou mélodique j'ai envie d'aller vers des choses un peu plus abstraites (il s'interrompt pour aller aider les musiciens du Magic Malik quartet qui arrivent et déchargent le matériel).

V : Je crois que tu as des nouveaux projets, peux-tu nous en dire deux mots avant de nous laisser?

Magic Malik : On vient d'enregistrer. C'est une approche a mi-chemin entre ce qui se fait de très classique et des choses plus expérimentales. Il y a des morceaux jungle et des choses plus orientées pop, des choses plus abstraites mais ce n'est pas forcément élitiste ou dirigé vers une approche particulière. Ça sortira dès que j'aurai défini les conditions avec mon label et ce sera donc avec la formation quartet.

On va aussi faire une résidence au KVS à Bruxelles. C'est une création où j'aimerai bosser sur l'interaction entre l'informatique, la vidéo et la musique improvisée. C'est avec le quartet (Maxime Zampieri à la batterie, Jean Luc Lehr à la basse, Josef Dumoulin au clavier et moi-même à la flute, et trois autres invités (Gilbert Nouno à l'informatique, Sanne Van Hek à la trompette et Scorpène Horrible À la vidéo). C'est pour un festival où le programmateur et directeur artistique : Fabrizzio Cassol m'a gentiment invité.

En écoute : www.myspace.com/magicmalikorchestra
Plus d'informations sur le collectif Koa : www.myspace.com/collectifkoa