Chronique de Concert
Marilyn Manson
Après une attente interminable de deux heures sans première partie et quelques évanouissements pré concerts de fans fragiles, une musique d'introduction stridente est crachée par les haut-parleurs tandis que des fumigènes masquent la quasi-totalité de la scène.
Les draps noirs qui cachent la batterie, le clavier et les podiums sont enlevés par des rodaies...
Dix minutes plus tard Manson arrive enfin : tout de noir vêtu avec bottes compensées (qui lui permettent de faire deux mètres de haut), pantalon bouffant des années 30 et bretelles, gants noirs. Maquillage quasi identique à la pochette de GOG. Manson lance les hostilités avec un This Is The New Shit assez proche de la version album mais malheureusement ponctué de gestuelles très "rap" à la Eminem. Idem pour Use You Fist... trois titres plus tard. Les plus jeunes adorent. Les anciens fans font déjà la gueule. S'en suit Disposable Teens relativement bien enchaîné puis un monstrueux Irresponsible Hate Anthem survolté qui laisse à penser que les musiciens sont vraiment bons et que le concert va être excellent. Pendant un moment on pourrait croire que notre bon vieil antéchrist n'est pas mort et qu'il est toujours bel et bien là pour nous le prouver. Malheureusement le reste tombe très vite à plat : Rock Is Dead, mObscene (avec enseigne clignotante et deux danseuses en porte-jarretelles) et Tainted Love sont massacrées par le guitariste qui ne joue pas dans le même temps que le batteur et Manson braille mécaniquement les paroles en aillant l'air de prendre autant de plaisir que si on lui enfonçait une sonde anale. Tainted Love est cependant reprise en chur par la foule entière, et A postériorité on remarque que c'est le titre qui a plu le plus au jeune public avec Sweet Dreams... no comment. Sur Para-Noir, on nous refourgue le même ascenseur que sur la tournée précédente avec notre marionnette qui s'élève à quelques dizaines de mètres au dessus de la scène tandis que deux fausses siamoises font les spoken words au devant du public. Sur Dope Show les échasses habituelles utilisées depuis la période American Familly sont troquées par des prolongations de bras assez ridicules qui s'avèrent peu pratiques à manier et Marilyn reste donc figé pendant toute la quasi durée du titre alors que des confettis rouges tombent du "ciel". Les trois chansons suivantes issues de GOG sont toutes jouées à la bourrin et perdent totalement de leur intérêt, surtout pour The Golden Age Of Grotesque que l'on aurait aimé entendre en acoustique et qui pert absolument tout son intérêt. Avant dernier titre avant le rappel : Fight Song, joué depuis un pupitre de toiles blanches tendues avec le logo MM et Manson dont le visage est maquillé de noir porte ses oreilles de Mickey Mouse. A peine le morceau achevé Manson donne un rythme à frapper dans les mains qui laisse sous entendre un très bienvenu Antichrist Superstar mais c'est l'inévitable Beautiful People qui est joué, une fois encore sans conviction. Pendant la chanson une énorme tête de poupée gonflable de Manson en Mickey surgit de derrière la scène, ça sent la poupée d'AC/DC sur Whole Lotta Rosie pompée à plein nez... une fois le titre achevé, le groupe disparaît de la scène, coup d'il aux montres, ça fait pile une heure qu'il est monté... on attend donc un bon rappel qui rehausse le niveau du show. Et là, achèvement total : ils ne reviennent que pour un titre : Better Of Two Evils qui est impossible à reconnaître aux premières notes et de toutes manières des plus malvenus. Le groupe se casse, sans détruire le matériel, sans saluer le public, sans rien. Vite fait mal fait.
Les déceptions principales étaient donc :
1. La durée du concert par rapport au temps d'attente et au prix des places
2. La setlist qui fait totalement abstraction du premier album (exit Cake & Sodomy, Get Your Gunn, Lunchbox...) et qui garde beaucoup trop de tubes au dépit de meilleurs titres qui ont été supprimés de la liste (Reflecting God, 1996, Rock'n Roll Nigger...)
3. La mise en scène que Manson avait promis grandiose et qui est finalement très faible (2 danseuses, un ascenseur, des podiums et une poupée gonflable, bof)
4. John 5, le guitariste qui jouait relativement mal et la manière dont les titres calmes ou lents étaient joués...
Bref, depuis son passage en 1996 au Bataclan, c'est de plus en plus décevant en live.
GUI@B
Setlist
1.Intro : Thaeter
2.This Is The New Shit
3.Disposable Teens
4.Irresponsable Hate Anthem
5.Use Your Fist And Not Your Mouth
6.Great Big White World
7.Rock Is Dead
8.mOBSCENE
9.Tainted Love
10.Para-Noir
11.Dope Show
12.(S)Aint
13.The Golden Age Of Grotesque
14.Doll-Dagga Buzz-Buzz Ziggety-Zag
15.Sweet Dreams
16.Fight Song
17.Beautiful People
18.Better Of Two Evils
Critique écrite le 20 juin 2003 par GUI@B
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