Chronique de Concert
Monkey Dust + Rats Don t Sink + Coquard + Odd Beast + Nebraska (Massilia Punk with Ukraine)
En ce dimanche milieu d'après midi je suis loin d'avoir fini mon boulot. Néanmoins hors de question que je rate le concert Massilia Punx with Ukraine qui a lieu au Molotov à partir de 16h. Cela fait une éternité que je ne suis pas aller au Molotov ... plus de 2 ans ! (la honte) alors que la prog y est au moins aussi bonne que dans les autres salles où je me rends plus fréquemment.
Et en plus j'ai failli arriver en retard quand je me suis arrêté devant une poubelle ou quelqu'un(e) avait jeter tout un tas d'étagère compatibles avec celles que j'ai à la maison (je me suis donc arrêter pour les mettre de côté le temps que Svet et son père passent les récupérer). Dès que Guillaume qui était déjà là bas m'a dit que le premier groupe attaquait je les ai en effet abandonnés pour me rendre au Molotov ...
Il est en effet 16h30 passée lorsque je rentre dans la salle. Allégé d'un billet et gribouillé d'une croix sur la main je découvre le premier groupe de la soirée : Monkey Dusk : Fred (qui est à l'initiative de cette belle soirée) à la basse que je connais par ailleurs, Ben (Ed Mudshi and co) à la batterie, une guitariste et une chanteur.
J'ai la bonne surprise (je pensais qu'ils faisaient du hardcore) de constater qu'ils font du reggae (enfin rocksteady un peu ska sur les bords je crois qu'on dit). Je rentre sur une morceau qui commence pépère et arrivé à la moitié se met à accélérer. Je comprends mieux pourquoi la veille ils assuraient la première partie du 8°6 crew dans un Molotov plein a craquer.
Chant en anglais ou en français ça parle du dernier rapport du GIEC (Red Alert), de ceux à qui il est arrivé de devoir esquiver les contrôleurs dans les transports en commun ... par moments il me font penser à Dai Pivo en plus planant. En fond de scène le drapeau ukrainien rappelle à tous la raison de notre présence ce soir. Dans ce très sympathique set chronométré (30 min par groupe) on aura aussi le droit à une reprise inattendu de boys Don't Cry de Cure et un Get up, stand up bien pêchu.
Petite pause à l'extérieur pendant le changement de set pour discuter préparatif de mariage, puis retour à l'intérieur pour les Rats Don't Sink, que j'avais déjà eu l'occasion d'apercevoir et d'écouter à la Rue du Rock 2018. Le son se durcit d'un coup, par contre aucun doute sur le fait que le chanteur est un vrai gentil.
En effet ce que je retiens une nouvelle fois de lui ce ne sont ni son t-shirt Casulaties, ni ses tatouages mais bien ces yeux qui pétillent et ce sourire qui montre qu'il se fait plaisir. Les autres ont l'air un peu plus sérieux et ça envoie carrément. Si leur set sera un peu amputé par un blanc du à un changement de corde de guitare il n'en sera pas moins tonique.
Ils joueront un morceau qui s'appelle Z écrit au moment de la venue de Zemmour à Marseille, qui du coup prenait un nouveau sens ce soir ... Il commence déjà y avoir quelques danseurs sur les premiers rangs qui s'agitent. En prenant du recul je constate que le faux plafond a un peu morflé par rapport à la dernière fois ..
Nouvelle petite pause pour continuer la discussion avec Svet qui nous a rejoint. Mais là encore de courte durée. Dedans, le groupe suivant a déjà attaque. Il s'agit de Coquard quarter chant guitare basse batterie qui semble puiser une bonne partie de son inspiration du côté de Rage Against the Machine (musicalement et scéniquement) ce qui n'est pas nécessairement pour me déplaire.
Dans ce que je chope au vol, il est question de "Poudre", de "Système", ... "nous sommes la nouvelle pandémie" ... Le chanteur est particulièrement agité. Il finira d'ailleurs pas foncer dans le public et déclencher les premiers mini pogos. Sur scène le reste du groupe occupe bien l'espace aussi . Ils font plaisir à voir comme à écouter.
A la nouvelle pause nous continuons notre discussion en pointillée avant de revenir une autre fois à l'intérieur (il y a de plus en plus de monde devant et dedans) pour faire la connaissance de Odd Beast. Cette fois il s'agit d'un trio. Trio, mais tout aussi bruyant que les précédents. Dans le public le chanteur de Rats Don't Sink chante les paroles des chansons de Odd Beast.
Cette fois je pense plutôt à des groupes comme Nirvana avec ce côté grunge crado des premiers albums. A y réfléchir ils me font aussi penser aux 384 Stroker (découverts sur scène et dont j'avais acheté le disque). 8 morceaux expédiés en 30 minutes plus tard nous sommes en train de finir notre bière sur les banquettes en face du bar (la fatigue se fait déjà un peu sentir).
Du coup dès que Nebraska attaque nous n'avons que quelques pas à faire pour être devant la scène. Cette fois c'est plutôt à Greenday que je pense (désolé je n'ai pas 36 références dans ce genre de punk rock). 2 guitare, une basse, une batterie et un paquet de casquettes à l'envers. Dans le public qui grossit la température monte.
Je réalise a posteriori que je ne pense absolument pas aux résultats de l'élection qui ne vont pas tarder (comme si il y avait le moindre suspens). Je ne pense pas qu'ils y pensent non plus sur scène à voir les bons qu'ils font en jouant.
Pour nous il commence à être un peu tard ... et c'est sur Nowhere to hide que nous battrons justement en repli pour aller finir de bosser, coucher les enfants en ce dimanche soir avant la grosse semaine qui nous attend. En tout cas bien content d'être revenu au Molotov, bien content d'avoir découvert quelques groupes bien chouette de plus et bien sûr ravi d"avoir pu soutenir cette belle initiative.
Nul doute que Wake the Dead, CheatxDeath et Aurore ont du savoir comment finir cette belle après midi comme il se doit. Et c'est touchant de voir que toute l'année la scène musicale marseillaise se mobilise comme cela pour soutenir différentes causes. Car si on ce moment c'est sûr qu'il y a un gros focus sur l'Ukraine (un autre concert est prévu au théâtre de l'uvre et un deuxième pour Kharkiv à l'Intermédiaire) il y en a souvent comme cela notamment au Molotov ... comme quoi les rockeurs ont du cur ! en tout cas assurément plus que beaucoup de dirigeants ...
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Monkey Dusk
Rats Don't Sink
Coquard
Odd Beast
Nebraska
Critique écrite le 28 avril 2022 par Pirlouiiiit
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