Chronique de Concert
Max Nagl quintet + Uz Jme Doma + Plastic Peolpe of the Universe (Festival MIMI 2002)
Hopital Caroline - Ile du Frioul - Marseille 26 juillet 2002
Critique écrite le 28 juillet 2002 par Hum !
Après avoir pris le dernier bateau en direction de l'île du Frioul vers 20h et profiter de la vue de Vieux Port, de jardin du Pharo, du Château d'If etc ... nous arrivons au Frioul et nous hâtons jusqu'à l'Hôpital Caroline (un petit demi-heure de marche pendant laquelle nous pouvons encore profiter de la vue de la baie de Marseille), nous voici comme l'année dernière dans la cour de l'Hôpital Caroline.
Des gradins pouvant accueillir une 500aine de spectateurs ont été monté devant ce qui ressemble à un faux temple grec. Je me jette sur le stand de nourriture (trop faim) : un sandwich au camembert, un coca et une salade niçoise et on s'installe au premier rang (plus pratique pour se lever et faire quelques photos). F. Richard comme chaque année présente les groupes et explique à ceux qui ne le sauraient pas qu'à cause du vent les groupes ont été un peu chamboulés.
C'est donc Max Nagl sous la forme d'un quintet qui ouvre la soirée. "on ne peut actuellement trouver meilleur illustration des chambres chaleureuses du cabaret Mittel-Europa que Max Nagl et son ensemble acoustique. Son Café Electric est encensé par la critique, ses prestations scéniques, vents et cordes, sont un tourbillon d'émotions."
J'avoue qu'après avoir entendu parler de musique de chambre, les avoir vu se mettre en place avec leurs partitions et piano à queue, violon, contrebasse, batterie et saxo, j'ai eu un peur. Mais dès le premier morceau j'ai été rassuré. Très enlevé, péchu et tout, je suis tout de suite rentré dedans dans e que j'avais plutôt envie de qualifier de jazz. Chaque musicien joue parfaitement et le son était vraiment à a hauteur, si bien qu'on pouvait apprécier le jeu de chaque instrument.
Bien que Max Nagl joue du saxo, les autres ont aussi de belles lignes à jouer. La contrebasse occupe une belle place notamment, le piano et e violon se marient parfaitement.
Sur scène ils sont assez statiques en dehors du montpelliérain de batteur assez visuel et qui en sa qualité de seul français du lot a introduit un ou deux morceaux et présenté les membres du groupe. J'ai donc été très agréablement surpris par des morceaux très variés dont certains auraient fait de très beaux morceaux pop si on y avait collé des textes dessus, ou de très belles BO de films. (je ne sais pas si c'est un compliment dans ce genre de musique mais bon ...).
Au goût de certains ils n'ont pas joué assez longtemps, moi ça m'a amplement suffit, surtout que finalement ce soir il y avait 3 groupes et non que 2. Après un salut à l'ancienne ils ont quitté la scène.
Puis ce fut le tour, après une changement de set assez rapide de ceux que je voulais le plus voir :
En fait c'est surtout le bassiste qui fait jeune : grand avec ses cheveux long et son T-shirt rouge à l'effigie du groupe ... j'ai même était un peu inquiet en le voyant et puis très vite rassuré dès les premiers accords de guitare.
De gauche à droite guitare, basse (cachant la batterie derrière) et clavier-guitare. Le chant est surtout assuré par celui de droite (qui me faisait penser à Fugazi mais je ne sais pas bien pourquoi). D'un point de vue musicale le premier truc qui m'a traversé l'esprit a été Wallenstein ce vieux groupe allemand auteur du sublime Mother Universe.
Un peu le même son, les même cassures dans le style et le rythme et la façon de chanter parfois enfantine. Sinon c'est clairement rock (et ceux qui étaient venus pour la soirée initialement intitulé "Nuit des Chambres secrètes" ont du être passablement surpris) limite punk.
Pas de pogo et très peu de gens qui dansent, mais ça l'aurait bien mérité par moments. Bien sympathique, ça réveille et redonne envie de bouger, à une heure où il commence à faire frais en plus ... après un petit rappel bein mérité ils otn laissé la place aux ...
... Plastic People of the Universe, un nom pareil ça ne s'invente pas "... rendre de toute urgence hommage aux Plastic People, les vivants et les disparus, ceux qui ont porté l'innovation, l'impertinence musicale comme seule arme face à la bêtise totalitaire. Ils ont payé de quelques années de prison, d'ennui de santé, et pourtant les Plastic People ne sont pas plastique, mais en bon vieux fer nordique inaltérable". C'est vrai que certains d'entre eux en sont pas tout jeune.
En particulier le saxophoniste au centre avec sa grosse barbe et ses lunettes. Par certains côté ils m'a fait penser aux Skatalites. Certains membres comme a bassiste qui chante avec une main dans la poche sont plus jeunes, mais se fondent parfaitement dans le groupe.
De gauche à droite encore : guitare, basse, batterie, saxo, contrebasse, violon et clavier. Dès le départ ça m'a fait penser aux Blues Brothers. Très dynamique, ils chantent tous un peu à tour de rôle.
Là une bonne partie du public avait quitté les gradins, les plus frileux étaient soit descendus au port pour en pas rater la navette de 2h, les autres, au pied de la scène pour danser.
Leur set dont on a raté la fin (de crainte de rater la navette de 2h justement) était carrément beau à écouter et aussi à voir avec une lune qui jouait à cache-cache entre les colonne de l'ancienne chapelle néo-classique.
Même si comme pour Uz Jme Doma on est un peu déçu de ne rien comprendre aux paroles (moi le tchèque ...) ça passe carrément bien. Bref malgré l'inconfort relatif des sièges, l'heure tardive, le pain des sandwich lui plutôt plastiques, ... très bonne soirée de découverte !
[à l'heure où je finis de taper ces lignes la deuxième soirée qui réunit le duo Guyvoronsky/Petrova, Cheval de Frise et le trio d'un soir Chris Cutler/Joseph Racaille/John Greaves a commencé et moi comme un gros flemmard je n'ai pas eu le courage d'y aller, étant rentré chez moi 5 min avant le départ du bateau, après avoir fait l'andouille dans les arbres tout l'après-midi ... j'espère que quelqu'un se dévouera pour nous raconter cela ...].
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Critique écrite le 28 juillet 2002 par Hum !
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