Chronique de Concert
Mercury Rev
Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas m'étendre sur la première partie, n'ayant tenu que quelques morceaux pour rejoindre mon entourage au bar, un duo folk qui m'a paru mièvre et m'a rapidement ennuyé, Black Fields qu'ils s'appellent.
Mercury Rev, eux, m'avaient laissé un très bon souvenir en 1999 (ouh là on se fait vieux) au Festival de Benicassim, mais j'avais ensuite un peu déserté les albums qui ont succédé au sublime "Deserter's songs", moins évidents même si regorgeant de bonnes chansons.
Leur concert marseillais était donc une bonne occasion de revoir à la hausse les qualités de la formation emmenée par Jonathan Donahue (le chanteur fantasque au timbre fragile) et Grasshopper (le guitariste un brin bavard mais classieux), accompagnés d'un batteur véloce, un claviériste beau gosse et un bassiste à la tignasse afro.
Ce qui frappe d'emblée dès le début du concert, c'est le volume sonore, énorme. Les derniers disques ont beau avoir une production spacieuse, sur scène les effets sont amplifiés comme chez les meilleurs ( ?) groupes de rock de stade.
Un cauchemar pour les tympans les plus fragiles, un bonheur pour un public venu en prendre plein les oreilles, autant composé de poppeuses et habitués des concerts indé que de personnes plus âgées sans doute amatrices de rock planant voire progressif, étiquette fâcheuse qui colle aux Américains depuis un moment.
Il y'en a aussi pour les yeux avec des visuels qui ne laissent aucun doute sur les influences du groupe : projections de pochettes de disques mythiques (un peu comme chez Rinocérose, les projections hein), et de citations d'écrivains ou de cinéastes.
Ca joue fort donc, mais ça reste quand même tout à fait écoutable voir délectable même. La voix du leader est on ne peut plus touchante, surtout lorsque les musiciens se font plus discrets comme sur les dépouillés "Tonight it shows" et "Holes" qui des années après sonnent vraiment comme des classiques.
Les nouveaux morceaux passent également très bien l'épreuve de la scène, que ce soit le single "Vermillon" ou les éthérés "Secret for a song" et "Across yer ocean", par contre on aura pas droit au Spectorien "In a funny way" pourtant un des meilleurs titres du récent "The Secret migration" auquel la setlist faisait la part belle ce soir.
L'album précédent était aussi bien représenté, notamment avec l'emphatique "The dark is rising" qui, avec "Opus 40", fut un des moments les plus impressionnants avant les deux rappels, dont le dernier fut évidement clôturé par le tube qui les a révélé à la plupart, "Goddess on a hiway", toujours aussi puissant, mélodiquement et émotionnellement parlant.
Pas vraiment de fausse note au cours de cette soirée, si le chanteur ne parle pas beaucoup au public, mis à part au rappel où il dira combien ils ont aimé se balader à Marseille et apprécié que les gens se soient déplacés en nombre (enfin pas tant que ça, mais l'accueil fut des plus chaleureux) un jour de semaine, et sourit constamment, ce qui n'est pas si fréquent mine de rien.
Et nous de repartir avec le sourire après ce très bon moment qui, hausse du mercure aidant, flirtait parfois avec le rêve.
Photos Pirlouiiiit
Critique écrite le 01 juin 2005 par Sami
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