Chronique de Concert
Michael Schenker's Temple of rock
Mais ayant vu les deux premiers plusieurs fois, je me décide pour l'ancien guitariste de Scorpions, la setlist jouée sur les dates précédentes me bottant vraiment, avec du vieux Scorpions donc, du UFO et du MSG parmi les plus connues de ces répertoires. Et pour assister à ce show un peu best of, nous n'étions vraiment pas des masses, genre 300 à tout casser dans l'Espace, qui paraissait bien vide comparé au sold out de Machine Head 10 jours plus tot ou aux 900 pèlerins au Moulin la veille pour Epica/Dragonforce/Dagoba... Il faut dire qu'un jour plus tôt ils étaient à Sanary sur mer, à 50 bornes de là, où comment s'auto-cannibaliser le public...
Et puis vu la moyenne d'age de la soirée qui flirtait avec la cinquantaine, sans parler du fait que le grand public ne connait que Scorpions, et donc ne va pas voir un de leur gratteux qui les a quitté il y a 35 ans (et donc ne jouant pas "Still loving you"...), cette faible affluence ne m'a pas étonné outre mesure. Eh bien tant pis pour les absents, ils ont raté un show hard rock d'une grande qualité ! Quand le Schenk' arrive tout sourire, en plaquant un premier riff incisif, on sait que l'on va passer un bon moment. Il a devant lui des connaisseurs, alors il va nous régaler avec ses Flying V, enchainant les hits comme autant de perles.
Bon par contre coté communication il repassera ! Il n'a pas sorti un mot de la soirée, laissant ce boulot à son chanteur. Mais son plaisir évident de jouer, ses larges sourires et le fait qu'il aille taper plusieurs fois dans les mains du premier rang valaient plusieurs centaines de "merci" exprimés de vive voix. Le fait qu'il ait avec lui deux anciens Scorpions à la section rythmique est un plus sympathique, Bucholz et Rarebell assurant leurs parties sans aucun problème (même si ce dernier a un jeu très académique...), avec une décontraction et un plaisir naturels qui rajoutent à la bonne ambiance du concert, tant sur scène que dans l'assistance. Et puis Doogie White au chant c'est pas n'importe qui non plus vu ses antécédents avec Rainbow, Malmsteen, Praying Mantis, etc...
Je l'aime bien, et il a globalement assuré, seulement il était un peu juste sur certains morceaux de UFO ("Lights out"...) ou de Scorpions ("Lovedrive"...). Mais lui aussi avait une telle envie qu'on lui pardonne largement de ne pas monter dans les notes les plus aiguës. Avec un aussi bon combo (le deuxieme gratteux plus discret n'etant pas en reste pour les chorus et quelques soli), et un très bon son bien equilibré, c'etait le top pour ecouter avec un enorme plaisir les "Doctor Doctor", "Lovedrive", "Rock Bottom, "Rock you like a hurricane", "Lights out", "Blackout" et consorts, sur lesquels les vieux hardos ont pu donner de la voix sans compter. Et puis ce fantastique "Coast to coast" me fait toujours autant vibrer, un des meilleurs instrumentaux du Hard, si si ! Surtout executé d'une main de maitre par un Schenker pas bien épais et tout en veines.
Ce mec a le hard chevillé au corps, jamais dans une démonstration excessive, distillant soli et riffs efficaces, faisant taper du pied et ondulant les corps ! Le long solo de "Rock bottom" en est un bon exemple. On ressort de là avec une sacrée banane, et le sentiment d'avoir vu un très grand gratteux, qui a été un peu oublié par ses pairs et les fans de Metal tout au long de ces trois décennies... S'il passe par chez vous, allez le soutenir et prendre une bonne dose de ce qu'on appelait avant le Hard Rock.
Setlist très probable :
Doctor Doctor
Where the Wild Winds Blow
Armed and Ready
Natural Thing
Victim of Illusion
Lovedrive
Coast to Coast
Before the Devil Knows You're Dead
Lord of the Lost and Lonely
Let It Roll
Shoot Shoot
Into the Arena
Vigilante Man
Too Hot to Handle
Rock You Like a Hurricane
Rock Bottom
Lights Out
Blackout
Critique écrite le 30 novembre 2014 par Gandalf
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