Chronique de Concert
MILIZ Quintet
Le groupe est guidé par
Le répertoire est constitué de reprises de standards du jazz dans une ambiance très bluesy.
Il ne reste plus qu'à trouver le siège qui convient pour profiter sereinement du concert. Les luminaires placés pour l'occasion du Jazz Panorama donne un cachet supplémentaire à l'ambiance feutrée de la Meson.
On est de suite charmé par le saxophone d'Uli Wolters
et le pianiste Jonathan Soucasse.
La section rythmique est assez discrète et mise sur la finesse, mettant plus en avant le chant, le piano et le sax. D'autant plus que Patrick Ferné, le contrebassiste, est caché derrière Uli et Emilie.
La batterie est d'ensemble assez douce. Sonorités rythmiques faites par touches lègeres à l'aide des balais. Mais Gérard Gatto sait aussi nous
surprendre avec des claques au son clair très efficaces.
Je suis tellement captivé par les solos de saxophone que j'en oublie de prendre des photos. Les standards de Duke Ellington, Theleonius Monk, Cole Porter, Bobby Timmons se succèdent et la salle est ravie.
A noter une reprise poignante de Billie Holliday qui donne envie de battre la mesure mais qui peut très bien donner des frissons si on se laisse aller par ce piano mélancolique.
Dans cette ambiance douce, Emilie ne peut s'empêcher, par touches brèves, de revenir à ses amours baroques en utilisant par-ci par-là le don qu'elle a de créer des mots désarticulés dont seules les sonorités peuvent évoquer au spectateur où elle veut les emmener. Tout particulièrement au moment où elle chante "I lost my Teddy Bear..." . Les gazouillements d'Emilie attirent une petite fille qui ne cessera de revenir auprès du groupe tout au long des morceaux.
Grosse surprise également quand les instruments changent de nom. Voilà que l'on croirait entendre une harpe quand Jonathan Soucasse ignore les touches de son instrument et s'engouffre dans
le ventre de son piano pour jouer avec les cordes. Et le saxophone se transforme vite en instrument de percu sous les bagues d'Uli.
Photos :Yoan-Loic FAURE
Critique écrite le 28 janvier 2007 par Yoan-Loic FAURE
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