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Chronique de concert Ministère A.M.E.R.
Mardi 3 décembre 2024 : 6495 concerts, 27243 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Ministère A.M.E.R.
Samedi 19 octobre 2024, c'est à l'Espace Julien au coeur de la cité phocéenne que le Ministère A.M.E.R. débarquait pour un concert tout aussi attendu qu'inespéré pour le grand fan que je suis depuis leur premier album "Pourquoi tant de haine ?" sorti en 1992. La tournée évènement organisée à l'occasion du 30ème anniversaire de leur second album 95200 ne pouvait échapper à une escale à Marseille.
On se rappelle notamment des connexions avec AKH "Le monde est à moi", ainsi qu'avec DJ Kheops "Les meufs du show-biz" et "Le playboy de Sarcelles". C'est donc en famille et entre amis que nous nous sommes faufilés à travers la foule bien garnie pour profiter du spectacle dans de bonnes conditions.
Première surprise : ils sont annoncés par le Maire de Sarcelles en personne, Driver, qui les accompagne sur scène. Il est épaulé dans cette mission par Papillon bandana, un sale gosse de La Clinique.
Les Nègres de la pègre ont investi l'Espace Julien
A défaut d'avoir pu assister à la première partie, on est chauffé d'entrée par le premier morceau "Cours plus vite que les balles" qui donne le ton. Les morceaux de leurs deux premiers albums s'enchainent dans un rythme soutenu et une ambiance fidèle à l'essence du groupe.
Des textes hardcore, des rimes qui égratignent et de l'impertinence à bon escient sur des prod de DJ Ghetch. L'homme de main aux platines prouve qu'il est encore de taille avec des remix percutants pour les titres "Garde à vue" et "Flirt avec le meurtre".
C'est un réel plaisir de voir une salle comble reprendre les classiques et mouiller le maillot. En parlant de classique, qui prétend faire du rap sans prendre position ? Pas Calbo en tout cas, qui "Boxe avec les mots" pour notre plus grand plaisir dans un couplet légendaire, venant rappeler que le Secteur Ä a régné sur le rap français à la fin des années 90.
Plus soudés que le clan Corleone, le collectif ainsi formé pour l'occasion dégage une énergie contagieuse. Les images projetées en second plan sont du meilleur effet, associées à un jeu de lumières efficace. A titre personnel, l'irrésistible envie de les rejoindre sur scène avec un micro pour les backs est insoutenable.
Il est largement suppléée par la joie tout aussi inhabituelle de redevenir un ado surexcité le temps d'une soirée. De "79 à 97" au "Monde est à moi", de "Mes forces décuplent" à "Sacrifice de poulet", en faisant un petit tour à "La playa", la succession de hits nous mène inexorablement - Aïe Aïe Aïe - vers une fin de concert que l'on aimerait voir se prolonger.
Ghetch, Papillon, Driver, Stomy, l'altesse le double S et Calbo, parés pour le sacrifice
Une trentaine de personnes patientent pour échanger avec les artistes qui viennent à notre rencontre après une pause bien méritée. Dédicaces sur les pochettes de vinyles ou de K7 audio pour ma part (le maxi 45 Traitres et Pourquoi tant de haine ?), photos et vidéos, échanges de sourires et de souvenirs, avec la bienveillance de Christelle qui organise la séance.
Tant de voix qui m'accompagnent depuis des décennies, et qui ont tout déchiré pour foutre le dawa, niquer la rhala à l'Espace Julien qui ce soir était le paradis du rap français.
Photos par Diane A
On se rappelle notamment des connexions avec AKH "Le monde est à moi", ainsi qu'avec DJ Kheops "Les meufs du show-biz" et "Le playboy de Sarcelles". C'est donc en famille et entre amis que nous nous sommes faufilés à travers la foule bien garnie pour profiter du spectacle dans de bonnes conditions.
Première surprise : ils sont annoncés par le Maire de Sarcelles en personne, Driver, qui les accompagne sur scène. Il est épaulé dans cette mission par Papillon bandana, un sale gosse de La Clinique.
Les Nègres de la pègre ont investi l'Espace Julien
A défaut d'avoir pu assister à la première partie, on est chauffé d'entrée par le premier morceau "Cours plus vite que les balles" qui donne le ton. Les morceaux de leurs deux premiers albums s'enchainent dans un rythme soutenu et une ambiance fidèle à l'essence du groupe.
Des textes hardcore, des rimes qui égratignent et de l'impertinence à bon escient sur des prod de DJ Ghetch. L'homme de main aux platines prouve qu'il est encore de taille avec des remix percutants pour les titres "Garde à vue" et "Flirt avec le meurtre".
C'est un réel plaisir de voir une salle comble reprendre les classiques et mouiller le maillot. En parlant de classique, qui prétend faire du rap sans prendre position ? Pas Calbo en tout cas, qui "Boxe avec les mots" pour notre plus grand plaisir dans un couplet légendaire, venant rappeler que le Secteur Ä a régné sur le rap français à la fin des années 90.
Plus soudés que le clan Corleone, le collectif ainsi formé pour l'occasion dégage une énergie contagieuse. Les images projetées en second plan sont du meilleur effet, associées à un jeu de lumières efficace. A titre personnel, l'irrésistible envie de les rejoindre sur scène avec un micro pour les backs est insoutenable.
Il est largement suppléée par la joie tout aussi inhabituelle de redevenir un ado surexcité le temps d'une soirée. De "79 à 97" au "Monde est à moi", de "Mes forces décuplent" à "Sacrifice de poulet", en faisant un petit tour à "La playa", la succession de hits nous mène inexorablement - Aïe Aïe Aïe - vers une fin de concert que l'on aimerait voir se prolonger.
Ghetch, Papillon, Driver, Stomy, l'altesse le double S et Calbo, parés pour le sacrifice
Une trentaine de personnes patientent pour échanger avec les artistes qui viennent à notre rencontre après une pause bien méritée. Dédicaces sur les pochettes de vinyles ou de K7 audio pour ma part (le maxi 45 Traitres et Pourquoi tant de haine ?), photos et vidéos, échanges de sourires et de souvenirs, avec la bienveillance de Christelle qui organise la séance.
Tant de voix qui m'accompagnent depuis des décennies, et qui ont tout déchiré pour foutre le dawa, niquer la rhala à l'Espace Julien qui ce soir était le paradis du rap français.
Photos par Diane A
Critique écrite le 26 octobre 2024 par the nice sly
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> Réponse le 27 octobre 2024, par Sami
Agréablement surpris, rien à voir la déception de leur comparse Doc Gyneco au silo y a quelques années, là ça rappait costaud et sans fioriture, et les invités à la hauteur du show, à l'ancienne et efficace avec une grosse ambiance. Réagir