Chronique de Concert
Miss Elie Sorbsel
Un peu de mal à savoir ce qui se passe dans cette salle (si ceux qui s'occupent de la programmation et de la promo lisent c'est ligne pour toucher ceux qui consultent l'agenda Concertandco - agenda le plus complet de PACA à ce jour - ainsi que les quelques 10,000 abonnés à la newsletter Liveinmarseille il suffit de saisir votre programmation ici) où je ne suis venu qu'une fois cette année, mais en général lorsqu'il y a des concerts c'est toujours un peu ... je ne sais pas si il faut dire " hype " " branché " " tendance " " pointu " (dans le sens à la pointe de la mode) ... d'ailleurs je ne sais pas si c'est vrai, mais c'est l'idée que je m'en suis fait. Toujours à la limite electro jazz. Au début de l'année j'y ai vu le deuxième concert de Siska (qui monte qui monte -depuis), dans moins de deux semaines Yessaï Karapetian qui est déjà venu y jouer avec son Onefoot (autre groupe à surveiller de près), y revient avec son nouveau sextet ... bref, je n'ai pas été complètement surpris lorsque j'ai appris que Emilie Lesbros de passage à Marseille de son exil new-yorkais avait choisi cette salle pour nous présenter son nouveau projet.
Miss Elie Sorbsel donc ou comment à peine dissimuler son identitée à travers un anagrame, ce n'est pourtant pas que Emilie puisqu'elle est accompagnée (excusez du peu) de (la section rythmique de) Meï Teï Sho (donc du coeur de ce groupe dub culte lyonnais) du clavier (réunionnais) de Zong (autre groupe assez métissé). Ce sont donc Boris Kulenivic (tout de rouge vêtu) à la basse, Germain Samba à la batterie et Yann Costa (discrètement maquillé) au clavier qui monteront sur scène rapidement rejoints par Miss Elie (appelons là comme ça).
Malgré ces belles références je ne savais pas trop à quoi m'attendre tant Emilie nous a habitué à partir un peu dans tous les sens. Disons en tout cas que je n'ai pas vu deux concerts identiques pour le moment. Découverte dans Rosa, puis croisée assez régulièrement en solo ou dans diverses formations elle a toujours réussi à me surprendre. Et ce sera le cas encore ce soir avec ce " work in progress ".
En effet, je ne me souviens plus de ce qu'elle a dit mais il s'agissait d'un de leurs tous premiers concerts, si ce n'est le à 4 (" en France " a t elle rajouté je crois), ce qui expliquera peut être, non pas quelques flottements, mais le léger manque de naturel ou spontanéité à certains moments ; à moins que ce ne soit la (omni)présence d'un cameraman pendant le concert qui du coup créait une distance entre le groupe et le public. Le concert passera par plusieurs phases assez différentes (notamment au niveau du chant). Il faut dire aussi que musicalement c'est tellement carré qu'elle peut tout se permettre.
Le jeu chirurgical de Germain, le groove de Boris les milles sons de Yann collent aussi bien au chant d'Emilie qu'à ses cris animaliers (cette fois je n'ai pas dit " chèvre "). Dans mes souvenirs (déjà lointains et en vrac) je me rappelle quelques (rares) moments j'ai trouvé certains textes en anglais un peu convenus, les passages en français courageux, le fait qu'elle passait pas mal de son temps à sautiller / danser sur la scène.
Dans le public, composé pour l'essentiel de gens qui n'étaient pas venus par hasard, beaucoup de sourire et quelques danseuses (certaines très jeunes), bref que des ondes positives, comme sur la scène. A la fin, arrivés au bout de leur répertoire actuel ils rejoueront un morceaux qu'ils avaient (à leur goût) un peu raté. De mon côté content d'avoir assister à cette nouvelle phase dans le parcours musical d'Emilie et curieux de voir jusqu'où ça va la mener.
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Critique écrite le 28 décembre 2015 par Pirlouiiiit
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