Avis et critique du concert de Mond'rien, Marble Sheep, Mandog (Butterly vol.3) le 01 avril 2006, UFO Club

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Chronique de Concert

Mond'rien, Marble Sheep, Mandog (Butterly vol.3)

UFO Club - Tokyo 01 avril 2006

Critique écrite le 05 avril 2006 par Pirlouiiiit

Apres être arrive trop tard a un concert de hardcore (l'un des groupes m'avait été recommandée par les Melt Banana), avoir écouter deux morceaux sur une place d'un groupe de pop japonaise (du nom de Meridian Rogue), il semblerait qu'enfin je sois sur le point d'assister a un vrai concert.

Cette fois c'est sur les conseils de Tomoco et de son colocataire suisses (merci a l'ex Tomate pour ce contact), que je vais me rendre a un concert intéressant. En effet ne connaissant ma connaissance de la musique japonaise se limite aux groupes que j'ai eu l'occasion de voir sur scène, c'est-à-dire Hoahio, Satanicporncultshop, Melt Banana, Guitar Wolf ou encore Damo Suzuki. Et cette fois je ne peux ni compter sur la presse gratuite (qui même lorsqu'elle a un titre en "européen" est entièrement écrite en japonais) ni sur les affiches dont le peu de noms que je comprends me font plutôt peur.

Bref nous sommes samedi soir (demain je prends l'avion) donc pas question de se louper. Nous sortons a Higashi-koenji puis nous partons vers l'ouest sur la rue principale a la recherche du UFO Club. Les maisons ou magasins n'étant pas repérées par des numéros comme chez nous il faut ouvrir l'œil ... alors que nous nous apprêtons a rebrousser chemin pensant l'avoir raté nous tombons sur un panneau lumineux qui a été tiré hors de l'immeuble de bureau ... sur le bord du trottoir. Comme la semaine dernière le concert a lieu en sous-sol, et comme la semaine dernière la salle est toute petite.

Apres avoir payé les 2300 yens (qui donnent aussi le droit a une conso) nous nous calons sur l'une des banquettes située contre le mur, observant le public (on se sent plus dans un concert de rock que au Japon). Dans ce cadre très décoré, ambiance psychédélique avec peinture sur les murs et le plafond, la couleur dominante est quand même le noir. Deux personnes s'amusent a projeter des taches colorées sur le fond de la scène grâce a un ordi et deux retroprojecteurs. Au pied de la scène il y a un tapis assez grand ... les spectateurs qui le foulent se déchaussent naturellement (on est au Japon ne l'oublions pas !).

Pendant que l'on continue à écouter de longs morceaux planants, des instruments live commencent à se faire entendre derrière le rideau circulaire qui s'était discrètement refermé sur la scène ... Lorsque celui-ci se re-ouvre, on découvre 4 musiciens : un clavier habillé en cuir avec des cheveux longs, un batteur un peu caché dans le fond, un bassiste un peu dans l'ombre et au centre un guitariste aux cheveux décolorés (pas très courant), avec un t-shirt bleu vif avec une étoile rouge et un pantalon de sport (pas très rock n' roll). Je ne suis pas toujours sur de qui nous avons vu. Sur le programme il y avait marqué Mond'rien, Marble Sheep, Mandog, 星屋光良 et 秋山徹次. Mais d'après les photos sur le site de Mond'rien ça ne devait pas être eux.

Sans vraiment faire cas de notre présence ils jouent ... ça commence en douceur, puis ça s'accélère, ça ralentit, ça reprend. Le morceau dure et passe par tout un tas de phases assez captivantes. Bref du bon post rock avec notamment un guitariste très adroit. Mention spéciale au batteur aussi qui n'a pas une minute pour souffler (je crois bien qu'ils ne feront que 3 morceaux en une grosse demi heure). Sur un des morceaux le guitariste chantera ... le morceau prendra alors une tournure plus (anti)folk aussi surprenant qu'agréable.

Apres ce set bien trippant ils quitteront la scène et le rideau se refermera pour preparer la suite. Nous ne resterons malheureusement pas pour le reste, car chose étonnant pour une si grosse ville le metro ferme a minuit. Apres avoir attendu un gros quart d'heure en se demandant si nous allions nous ruiner en taxi, comme rien ne semblait décidé a se passer nous sommes partis (presque en courant) - et sommes arrivés juste a temps pour prendre le dernier metro ... ouf ! Le concert devait en effet durer toute la nuit, mais reprenant l'avion le lendemain c'était plus sage.