Chronique de Concert
Moon Ra
Je n'avais pas prévu d'écrire cette chronique mais je me suis fait chopé par Pirlouit... malgré mon camouflage derrière le bar. Mais c'est tout de même avec plaisir que je chronique Moon Ra qui joue ce soir à l'Asile 404. Quand on parle de son psyché et de Marseille, forcement on va tomber sur les deux groupes fer de lance que sont les Qúetzal Snåkes et donc Moon Ra. Après le concert des Qúetzal la semaine dernière à la Salle Gueule, je m'attaque à Moon Ra cette semaine, avec toute cette dose de psyché, ça sent le déménagement à Austin pour moi ! (ndP : quoi ?!? tu étais au concert de Quetzal Snakes et x25x et tu n'as rien écrit !)
J'ai eu l'occasion de voir le groupe à quelques reprises et en particulier à la Rue du Rock en 2015. Ce soir, ce sera un peu plus intimiste quoique que la salle est bien remplie. Le groupe nous joue des morceaux anciens mais également de nouveaux qui seront le corps d'une galette qui sortirai à priori au printemps 2017 (Info à confirmer). Ce sont des morceaux assez longs mais dans le format classique pour ce genre musical.
Pour un amateur de psyché pour moi, Moon Ra est le groupe parfait. Leur concert est un livre d'histoire, on passe du psyché originel de 13th Floor Elevators et du Floyd au son très stoner des artistes du label Sacred Bones comme Follakzoid. D'ailleurs, j'ai cru percevoir une évolution du son du groupe depuis la dernière fois que je les ai vu, de plus en plus stoner avec le leader guitare qui régale le public de riffs lourds et entêtants.
Dès les premiers morceaux on est plongé dedans, pas de rounds d'observation, les anciens titres comme Blast et Panzer montent en puissance avec de bonnes cassures et des changements de rythmes appropriés. Il est vrai que le batteur au jeu impeccable et impressionnant aide en cela. Le synthé Korg n'est pas en reste et permet d'appuyer les influences de Can et donne une dimension space rock à ce concert.
Pour nous mettre dans une ambiance psyché optimum, le collectif Bubbles Paradise accompagne le concert avec une projection basée sur un ingénieux système qui nous a permis de voir des bulles colorées en mouvement. On était plongé dans de l'organique et du biologique, j'ai imaginé de belles cellules et de beaux vaisseaux sanguins (déformation professionnelle, désolé). Pour en revenir au concert, l'intensité et la tension ne s'est pas estompé durant l'heure et demi.
Le public était plongé dedans ; nos jambes et nos corps bougeaient de manière incontrôlée ; la bonhomie du bassiste, John, rend " cool " ce moment...et les chansons ont défilé sans que personne ne s'en rende compte. Le groupe termine en apothéose avec le morceau Wall Eyed. Donc concert de très haute volée, mais je n'en attendais pas moins de ce groupe !
Malheureusement, la fin soirée se termine prématurément car le DJ qui devait officier à la suite du groupe a disparu sans prévenir...pas très sympa. Mais bon, nous avons été sauvés car l'équipe de l'Asile 404 a sorti une playlist qui nous a permis de tenir jusqu'à très tard avec des discussions diverses et très variées.
Playlist :
^ ; Blast ; Episode 6 ; Spies Uniform ; Panzer ; Snow piercer ; Burn in/burn out ; Alkaid ; Bad star ; Wall eyed
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Critique écrite le 19 novembre 2016 par Prakash
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