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Chronique de concert Mure + Les Tchoquers
Dimanche 22 décembre 2024 : 6842 concerts, 27254 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Mure + Les Tchoquers
Il y a encore 2 ans quand il se passait plus d'une semaine sans que je n'assiste à un concert c'est qu'il y avait un problème ... Un peu avant l'arrivée du COVID j'avais déjà considérablement réduit la voilure pour cause de boulot trop chronophage. Mais rien ne me laissait imaginer ce qui allait se passer. Nous sommes déjà la mi-avril et je n'ai assisté qu'à 2 concerts pour le moment (et encore ! Uniquement grace à mon statut de " journaliste ") : le premier a eu lieu le 20 février à la Cité de la Musique à l'occasion de la sortie du nouveau disque du Duo Montanaro, le deuxième le 28 mars à l'Espace culturel de la Busserine pour un concert retransmis en direct sur les réseaux sociaux de Moussu T e lei Joventz.
Aussi quand j'ai vu passer l'annonce du concert de Mure sur facebook j'ai osé leur demandé si par hasard celui se déroulait dans le coin et si il y aurait une petite place pour un photographe chroniqueur. Et comme finalement il y avait même 2 places c'est avec Svet, elle aussi en manque de live que je me suis rendu chez Sud Electronique un mercredi soir si ma mémoire ne me joue pas de tours. Entre temps j'avais appris que les Tchoquers étaient aussi à l'affiche ce qui me rendait doublement content !
Après avoir tourné une impasse trop tôt nous apercevons enfin le nom Sud Electronique à côté d'un porte d'entrepot entre-ouverte. Vite vite ça va commencer ; c'est que lorsqu'on annonce un live à une heure donnée sur internet il faut s'y tenir (contrairement aux vrais lives où très peu de salles annoncent les vrais horaires de concert). Nous accrochons nos vélos et pénétrons dans le dernier lieu où je m'attendrais à trouver une scène. Pas mal d'étagères avec du matériel électronique, des cartons etc ... mais rien qui ne laisse présager la tenue d'un concert (si ce n'est la présence d'Agnès et de quelques têtes familières).
Et pourtant au fond, au bout d'un espèce de couloir un peu encombré se cache non seulement un petit espace suffisamment grand pour accueillir les 6 membres de Mure mais aussi des lumières, une table son et de quoi monter les images en direct de ce qui est capté par 4-5 cameras disposées devant les musiciens. En fait nous sommes aussi chez iNTEGRAL, société de location de matériel de concert (sono et lumières) qui comme nous l'expliquera Christian (le boss) en ouverture de ce concert se lance dans le streaming vidéo. L'excitation et la joie de cette première est palpable aussi bien chez les organisateurs de cette soirée que chez les musiciens qui n'ont que trop peu d'occasion de jouer devant du public (même situé à distance).
Pour moi c'est l'occasion de (re)voir enfin Mure (si je compte la fois où je les avais aperçus au Lollipop en 2018) que nous avions programmé à la Rue du Rock qui n'a pas pu avoir lieu l'année dernière. Mure est groupe formé Muriel Moreau au chant et Germain Courtot au chant et à la guitare (déjà croisé il y a longtemps au sein de Nicholson) accompagnés de Daniel Sani ici au clavier, Florian Thiery à la guitare, Jean Michel Gambino à la batterie et Vinnie Terranovasub à la basse.
N'ayant pris aucune note, je m'aide un peu du live toujours disponible sur facebook pour me rafraîchir la mémoire. En effet je ne sais pas si c'est parce que j'étais hypnotisé par le groupe qui semblait évoluer au ralenti dans un nuage tantôt bleu tantôt rose, ou tout simplement car j'avais oublié mes désormais nécessaires lunettes, mais je n'ai fait que écouter et appuyer de temps en temps sur mon déclencheur.
Je le savais déjà sur disque, et là j'en ai la confirmation sur scène, la musique de Mure et belle et délicate. Pop anglaise (ou américaine - disons anglophone) plutôt calme discrètement sautillante servie par un double chant aussi troublant que touchant. J'attrape ici et là des bouts de paroles que j'ai l'impression de connaître depuis toujours " I'm always late, don't worry ", " i want to break free, want to be free from that part of me ... " ... la bière gentiment offerte me fait partir encore un peu plus loin dans mes pensées ...
De temps en temps je me retourne pour voir ce que ça donne sur l'écran (et donc ce que voit la centaine de spectateurs en ligne qui commentent de chez eux). De temps en temps le son se durcit et les lumières se font plus fortes / blanches. Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre un peu de son live et de retrouver cette sensation d'être dans un cocon avec mes bouchons face à toutes ces décibels.
Plutôt que de perdre votre temps à lire ces lignes je vous invite plutôt à vous faire votre propre idée en écoutant leur concert par ici (d'une 45aine de minutes) tant que ça reste en ligne. D'autant que le son est très bon (bravo integralevent ;-)
set list : Storm, Home, Summer, Where is Brian, Heart bag, Silly song, On earth, Breaking badly, A change, Christmas, Elliosing
Après une courte pause au cours de laquelle nous franchirons allègrement l'heure du couvre feu, ce sera au tour des suivants, j'ai nommé les Tchoqueurs, groupe que je découvrais aussi ce soir sur scène. Le point commun entre les 2 groupes, et d'ailleurs leur raison de leur présence chez Sud Électronique c'est Daniel Siani plus connu sous le nom de Dan the Imposter cycliste lorsqu'il ne s'occupe pas du label des disques Thoc, qui est dans les 2 groupes.
Si dans le premier il était discret au clavier, cette fois il joue au guitar hero aux côté de Claire Latarget (que je n'avais pas reconnue avec ses cheveux longs) au chant et d'un guitariste et d'un batteur déjà croisés du côté de Lollipop sûrement mais dont je ne trouve pas les noms. Changement de style et d'ambiance musicales, vestes à carreaux et lunettes noirs pour les garçons, robe moulante zebrée pour la chanteuse, mais la même bonne humeur.
Les Tchoquers définissent leur musique comme du " French yéyé from the 21st century ". Donc inspiration 60s mais textes en français plutôt décalés sinon en tout cas pas sérieux. Les 3 groupes auxquels j'ai pensé en les voyant sont les regrettés Little Rabbits, les non moins regrettés Opossum et les toujours en activité (autant qu'on peut l'être en cette période) Bankalos. En re-écoutant leur live sur facebook je me dis que je peux ajouter à la liste Stella Pire autre chanteuse du coin qui déconne avec sérieux ou Jean Leloup (car j'ai pensé à 1990 à un moment).
Bref un sacré baroufe qui a du surprendre les quelques personnes qui passaient au travers de cette zone plutôt commerciale, mais qui nous a fait un bien immense aux oreilles et au-delà, en ces temps de disette non pas musicale (je n'ai jamais acheté autant de disques) mais de live ... Ils finiront ce set par Hello, je t'aime une très chouette reprise des Doors (qui doit sûrement se trouver sur un des beaux disques Tchoc).
il ne me reste plus qu'à remercier tout le monde pour cette invitation, et notre hôte de ce soir qui j'espère aura trouvé comme nous expérience concluante et nous proposera d'autres lives comme celui ci pour égayer nos prochaines soirées musicales en attendant que suffisamment de monde soit vacciné pour qu'on retrouve un mode de vie sociale plus vivant
set list : Storm, Home, Summer, Where is Brian, Heart bag, Silly song, On earth, Breaking badly, A change, Christmas, Elliosing
" target="_blank">Set list: Classic / tout au fond / Acid car / l'Idole / Meilleur tube / Dysmophophobie / 7 heures du matin / Non non non / N'écoute pas / Hello je t'aime
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Critique écrite le 01 mai 2021 par Pirlouiiiit
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