Chronique de Concert
Muse + Cave In
Autant répondre à cette question immédiatement : MUSE est toujours là (plus que jamais aurais-je envie de dire !!) et au vue de la représentation de ce soir, leur style (de plus en plus "personnel") et surtout leur énergie incroyable arrivent encore (et ce même si tout ne fut pas parfait ce soir) en cette année 2003 à surprendre et à dynamiter la concurrence.
Ce sont les courageux CAVE-IN qui ont pour mission de réchauffer cet immense hangar d'aviation ridicule qu'est toujours la Halle Tony Garnier (mais quand est-ce que des personnes compétentes sur Lyon se rendront-ils compte que faire rimer musique, acoustique, plaisir et Halle n'est qu'un casse-tête sans solution ??).
Fort d'un nouvel album assez mélodique sorti en 2003 ("Antenna"), CAVE-IN attaquent donc leur prestation par la première chanson de ce nouvel opus ("Stained Silver") pour tenter de faire adhérer le public présent ce soir à leur rock mi-hardcore, mi-mélodique. Les pauvres auront toutes les difficultés du monde à réveiller comme il se doit le public la faute à un son pas très en place (en tout cas pour le derrière de salle ; à priori devant c'était beaucoup mieux) et quand même à un horaire de début de show (19h45 !!) complètement inapproprié !! (à quand les concerts de rock à 18h00 et les premières parties pour l'heure du goûter !! merde.. même pas le temps de boire tranquillement une mousse avant la première partie c'est quand même un comble !!)
Les musiciens de CAVE IN ne se laisseront pas impressionner et donneront donc un show tout en puissance (mention spéciale à la section rythmique basse-batterie) mais malheureusement un peu trop linéaire pour déceler un éclair de génie dans leurs enchevêtrements de riffs... C'est bizarrement le morceau du milieu le plus hardcore (limite du PANTERA en fait !) chanté (ou plutôt hurlé) par leur bassiste qui dégagea le plus de puissance, comme si les quatre de CAVE IN étaient en fait plus à l'aise avec la violence de leurs débuts plutôt que les mélodies alambiquées de leur nouvel album... Ils terminent pourtant plutôt bien leur prestation par un "Inspire" ralenti et imposant, et tandis qu'ils quittent la scène, on ne demande en fait qu'à les revoir pour vraiment juger de leur qualité mais dans des conditions plus appropriées et favorables pour eux, c'est à dire une petite salle sentant bon la cigarette et la transpiration !
La foule (17 000 personnes quand même) se presse ensuite pour trouver une place potable que ce soit agglutiné vers le devant, au milieu juste en dessous des écrans géants (notre choix !) ou bien en tribune à environ 1.752 km de la scène ! (La Halle Tony Garnier étant ce soir en configuration "maximale" seulement deux tribunes latérales sont présentes tout au fond de la salle en lieu et place des quatre habituelles... ce qui laisse la place pour une immense fosse juste au devant de la scène !)
A 21h00 pétantes, les lumières s'éteignent et la foule rugit d'impatience... Les coups de tonnerre de la batterie de Dom retentissent alors dans la Halle et déclenchent donc les hostilités avec un "Apocalypse Please" impressionnant de puissance ! Matt est derrière un clavier à effets lumineux tandis que Chris le bassiste est placé très haut sur une estrade sur le coté de la scène ; Le son est parfait, puissant juste comme il faut et franchement dévastateur ; MUSE enchaînent ensuite avec le futur prochain single d'"Absolution" "Hysteria" (et son intro de basse impressionnante) déclenchant les premiers gros mouvements de foule sur le refrain fédérateur et imposant. Lorsque résonne le parfait solo de guitare aérien de ce morceau, aucun doute n'est alors possible, le show est lancé et le public adhère à 400% !
L'intro au piano ultra-rapide de "New Born", la chanson suivante, réveille à elle seule tout ce qui fait qu'on aime MUSE au plus profond de soi et on se surprend alors à penser que cette chanson ne date seulement de 2001 tellement cette mélodie d'introduction paraît connue depuis des lustres... L'interprétation un peu trop lente de la suite ne sera cependant pas totalement à la hauteur de cette intro tonitruante même si elle reste une chanson majeure dans leur répertoire ; on ne pourra pas en dire autant du poussif "Sing For Absolution" ainsi que du sympathique mais très banal "Thoughts Of A Dying Atheist", deux nouvelles chansons qui ont franchement du mal à trouver leur place sur scène et qui du coup font un peu retomber la passion installée avec ce début de concert très réussi.
Heureusement un évènement de taille va relancer la machine, évènement qui fera encore saliver de bonheur les fans de MUSE dans les prochaines années quand ils reparleront de ce concert du 10 novembre 2003 à LYON qui aura vu pour la première fois depuis des lustres le retour de l'incroyable "Showbiz" dans la set-list !!!! Alors certes, ce ne fut pas (et d'assez loin !) la meilleure version live jamais entendue pour ce morceau mais le simple bonheur de l'entendre à nouveau (et à la surprise générale !) sur scène aurait suffit ce soir là à combler nombre fans de la première heure amoureux transis de cette chanson comme moi !!!!
D'autant plus que l'enchaînement mémorable avec la monumentale "Citizen Erased" (toujours aussi parfaite et définitivement l'une des meilleures chansons de MUSE en live), et un petit interlude au piano nous amenant à l'intro démoniaque de "Space Dementia" consistera sans aucun doute le sommet de ce show lyonnais. Ces deux chansons voient aussi l'apport de trois grands écrans derrière le groupe projetant tantôt des images de soleil couchant ou de pleine lune toutes droites sorties d'un concert de PINK FLOYD, tantôt des images en direct du groupe ce qui ne gâche en rien le spectacle (même s'il faut peut-être veiller pour les premières à ne pas trop en abuser !).
Enchaîner à cette triptyque idéale n'est pas chose facile et ni "Endlessly" (dans une version trop sage et en fait beaucoup trop proche de l'album), ni "Feeling Good" n'arriveront à capter l'attention comme il se doit. Mais ce sera chose faite avec le prochain puisque LE gros morceau d'"Absolution" arrive ensuite : "Butterfly & Hurricanes" ; Dire que cette chanson est taillée pour la scène est un euphémisme insultant car autant on peut trouver quelques défauts à cette chanson sur album (notamment le manque de liant entre les différentes parties) autant en live elle s'impose comme une chanson majeure de MUSE , en particulier grâce a un passage "guitare énervée" (juste avant la coupure piano) du milieu du plus bel effet ! Il faut aussi souligner à ce stade d'avancement du concert, l'impeccable prestation du leader-chanteur-guitariste-pianiste Matthew BELLAMY qui aura été parfait de bout en bout que ce soit techniquement au niveau de la voix et de la guitare (notamment en en faisant "moins" que sur les tournées précédentes et donc en s'appliquant un peu plus sur les solos ou les parties de voix très hautes) aussi bien qu'au niveau de l'enthousiasme et du sourire qu'il afficha sur scène (Dom le batteur étant également en excellente forme alors que Chris le bassiste ne semblait pas vraiment au mieux...)
Nouveau retour surprise puisque l'excellente "Micro Cuts" (en lieu et place de "The SmallPrint") se charge d'atomiser toute personne valide résistant encore dans la fosse !!
Bref détour ensuite par leur premier album "Showbiz" avec une interprétation classique (à la guitare et non au piano) et légèrement décevante de "Sunburn" enchaînée avec une version encore une fois magistrale de la pièce maîtresse qu'est toujours "Muscle Museum" ; mais les surprises continuent de plus belle puisque non seulement un long passage d'une vieille face-B instrumentale et planante ("Forced-In") sera jouée entre ces deux morceaux, mais en plus c'est la face-B du premier single d' "Absolution", "The Groove" qui prend le relais !! Quel plaisir immense pour les fans de les voir se regarder et attaquer timidement une interprétation limite bancale de ce morceau peu connu du grand public : nos trois MUSE sont encore capables de prendre des risques et d'introduire un peu de spontanéité dans leur show pourtant maintenant réglés au millimètre. Bravo, franchement bravo.
La fin du concert sera réservé aux "hymnes radio" ayant fortement contribués à la reconnaissance de MUSE par le grand public, et même si "Bliss" reste un peu dans les starting-blocks il faut avouer que l'enchaînement de l'emballante "Time Is Running Out" (apparemment la chanson la plus reconnue ce soir ! Preuve de l'arrivée de récente de nouveaux fans ne connaissant quasiment que le dernier album en date...) et de l'explosive "Plug-In-Baby" (dans une version impeccable, peut-être la plus nette et percutante de toutes celles que j'ai entendues !) est franchement imparable et carrément jouissive !
Le groupe disparaît alors quelques minutes avant un rappel finalement peu utile avec le recul puisque la ballade "Blackout" n'atteindra pas les sommets espérés (peut-être à cause d'un lâcher de gros ballons dans la foule bizarrement peu approprié avec cette chanson douce et mélancolique dont la principale force est l'interprétation "émotive" de Matthew) et que le magistral riff bourrin de "Stockolm Syndrome" sera sévèrement taclé par derrière par un lâcher de (petits) ballon foireux combiné à un plantage total de la sonorisation en plein milieu du morceau !! Mais cette fin de concert un peu bancale ne saura entacher l'excellente prestation réalisée par le groupe ce soir.
Pour résumer : de l'envie et du plaisir évidents, de l'énergie toujours aussi impressionnante, une interprétation précise et irréprochable ainsi que des choix de modification de set-list forts appropriés ; résultat : une soirée formidable et un concert très fort en puissance avec quelques petits moments faibles (mais virez-moi ce "Sing For Absolution" !!) facilement compensés par les exceptionnelles interprétations de quasiment tous les monuments de la discographie de MUSE.
Encore bravo et vivement le prochain... Je crois que j'y serais encore !!
Critique écrite le 13 novembre 2003 par MUSeIC
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