Accueil Chronique de concert My Little Cheap Dictaphone
Jeudi 26 décembre 2024 : 6828 concerts, 27255 chroniques de concert, 5421 critiques d'album.

Chronique de Concert

My Little Cheap Dictaphone

My Little Cheap Dictaphone en concert

Le Café de la Danse Paris 10 Février 2011

Critique écrite le par



Si j'aime aller aux concerts et vous faire partager ces moments, c'est toujours avec un espoir de vivre de belles soirées comme celle-là. Dans l'ensemble, je passe de bons moments, voire de très bons, mais rarement je sens le parfum de l'extase. Ce soir My Little Cheap Dictaphone a frappé fort, très fort au point même de m'offrir ce bonheur tant recherché par les amoureux de musique.



Au Café de la Danse, My Little Cheap Dictaphone, nos chers voisins belges, présentent pour la 1ère fois au public français leur 3ème album, le merveilleux "The Tragic Tale Of A Genius" qui vient tout juste de sortir dans nos contrées (Voir chronique CD en ligne). Ce disque m'a tellement plu d'ailleurs, que j'étais extrêmement impatient de les voir sur scène.



On entre à l'intérieur peu après 20h30 et le temps de discuter avec la rayonnante Jehanne du label AtHome qui a signé MLCD en France, je comprends que la soirée va être un peu spéciale. Pal mal de professionnels du milieu musical et des journalistes de la presse spécialisée ont été invités et niveau ambiance, c'est sûr, ça va pas être la même chose qu'avec une salle pleine de fans mais ça viendra.
Certes, il y a quelques curieux et fans du groupe mais ils sont une minorité.



C'est donc une date importante pour le groupe, pour le label, une date de lancement et pour ce 1er concert parisien qui suit la sortie de l'album, My Little Cheap Dictaphone va mettre le paquet pour séduire ce soir.



21h05, les premières notes de musique se font entendre, devant nous le groupe composé de Redboy le chanteur/guitariste à la tête du projet, le bassiste Xavier, du batteur Jérôme et du clavier Pierre-Louis et à gauche de la scène, une section de cordes qui comprend deux violoncellistes et deux violonistes.



Derrière tout ce joli monde, on a rajouté un mur de cubes permettant la projection de vidéos. On retrouve ainsi pleinement l'ambiance du concept album et l'univers cinéma période années 50.

Tous élégamment vêtus, ils démarrent comme sur l'album "The Tragic Tale Of A Genius" par l'instrumental et c'est parti pour une grosse heure de réjouissance.

Un premier sommet est atteint avec ce morceau que je qualifierai d'exceptionnel : "He's Not There". Le show a commencé il y a peine 10 minutes que je suis déjà aux anges.



Redboy qui porte avec élégance le chapeau et le smoking a une classe folle. Il a énormément de charisme et j'adore le timbre de sa voix.
Tout ce que je vois et entends est parfait, le plaisir ressenti est grand.
C'est pro, ça tourne, ça joue vraiment bien et les morceaux sont comme sur disque : merveilleux. Ce soir, ils donnent beaucoup, ils ont très envie, ça se ressent tant Redboy se démène pour faire bouger le public (que je n'ai pas aimé du tout). Je sens le coup de gueule se pointer d'ailleurs, car c'est triste de ressentir certains professionnels du milieu un tantinet (et même carrément) blasés. Tant pis pour eux, les autres visiblement étaient très heureux et enthousiastes, moi le premier. Je vous rassure, j'étais pas le seul à hurler ma joie à la vue de ce spectacle d'exception. Blasé et séduit, c'est compatible ? Y a plus qu'à espérer que ce fut le cas pour tous ces gens amorphes...



Je ne critique personne, chacun réagit comme il veut, mais My Little Cheap Dictaphone mérite largement, dans nôtre pays, d'avoir un public à la hauteur de leur talent et Dieu sait qu'ils en ont... du talent.

L'heure va passer à une vitesse grand V, la dualité entre les cordes et le groupe est splendide à voir, à écouter, c'est le pied total.

Si je devais donner une image à tout ça, je dirais qu'à gauche de la scène, on avait la tempête et le vent, à droite le bateau avec Redboy comme capitaine.



My Little Cheap Dictaphone est un groupe qui propose un rock intelligent, adulte, classe et les vidéos, le concept où la musique et le cinéma se mélangent, offre une belle plus value à ce groupe qui pourrait se suffire à lui-même tant Redboy et ses compères sont forts.

MLCD, c'est un peu la même autorité qu'Interpol avec la classe de Deus.

Des titres comme He's Not There, What Are You Waiting For, My Holy Grail, quelle ballade d'ailleurs ce titre, un Coldplay dans ses meilleurs moments. Un paquet de bons morceaux sont joués, Slow Me Down, In My Head et j'en passe.

Ah, ces belges, ils sont bons, Deus bien sûr, Ghinzu, Triggerfinger, Black Box Revelation m'ont bien fouetté le cerveau ces dernières années et My Little Cheap Dictaphone va poursuivre à coup sûr ce remue-ménage. Depuis le concert, j'écoute en boucle l'album, j'espère vraiment à travers ces quelques lignes vous contaminer à mon tour.



A peine plus d'une heure et MLCD se retire pour revenir à trois, Redboy, son bassiste et le clavier pour une reprise des Beach Boys sympa mais un peu anecdotique par rapport à l'ensemble de l'oeuvre.

Je parle bien d'une oeuvre pour résumer le concert, un des shows qui à coup sûr, va marquer mon année musicale, voire plus.



Un souhait : les revoir vite, dans une Cigale pleine de fans conquis, ça pourrait être une soirée idyllique, aujourd'hui j'en rêve et demain ? Une réalité ? Les rêves d'ailleurs, c'est fait aussi pour être réalisés. J'y crois.

Je rentre heureux, bercé, une chanson dans la tête qui, une semaine après ne m'a toujours pas lâché le cerveau.

Merci My Little cheap Dictaphone de m'avoir rendu encore plus heureux aujourd'hui.

Amples, brillants et ambitieux, vous êtes grands.



Remerciements : Jéhanne
AT(h)OME
LABEL ROCK OUVERT INDEPENDANT
www.label-athome.com
Photos Edwige Henry
https://www.mylittlecheap.net

> Réponse le 22 février 2011, par Anita

...Alors en route pour la prochaine croisière ;-)  Réagir


My Little Cheap Dictaphone : les dernières chroniques concerts

The Rusty Bells + My Little Cheap Dictaphone [MLCD] + Ghinzu en concert

The Rusty Bells + My Little Cheap Dictaphone [MLCD] + Ghinzu par Stephanie K
Bikini - Ramonville, le 13/04/2011
From good to best. Le Bikini commence à peine à se remplir lorsque les trois toulousains de The Rusty Bells investissent la scène, sous quelques rares ovations. Les lumières... La suite

VENUS + Flexa Lyndo + My Little Cheap Dictaphone par MUSeIC
L'Entrepot (GRENOBLE), le 22/05/2003
Grande soiree belge ce soir-là a Grenoble: Des notre arrivee dans cette chere petite salle enfumée qu'est l'Entrepot, le premier groupe de la soiree démarre son set; il s'agit de My Little Cheap Dictaphone (sacré nom!!) et des les premieres notes: ca marche! Quatres musiciens avec surtout un leader-chanteur-guitariste exceptionnel avec une voix... La suite

Le Café de la Danse Paris : les dernières chroniques concerts

Fantastic Negrito en concert

Fantastic Negrito par Samuel C
Café de la Danse - Paris, le 04/11/2018
Alors qu'un mois de novembre fort en commémorations débute, voir débouler Fantastic Negrito au Café de la Danse livrer un show époustouflant file le baume au cœur qui manquait... La suite

MIEN en concert

MIEN par Samuel C
Le Café de la Danse - Paris, le 24/09/2018
Dans un Café de la Danse à l'éclairage judicieusement tamisé, une invitation à une expérience spatio-temporelle était proposée par MIEN, un groupe composé de membres de The Black... La suite

Mark Lanegan Band en concert

Mark Lanegan Band par Samuel C
Café de la Danse - Paris, le 25/11/2017
Deux légendes vivantes qui ont définitivement marqué les grandes décennies noisy et (post) grunge ont foulé les planches du Café de la Danse en moins d'une semaine. Thurston... La suite

Thurston Moore Band en concert

Thurston Moore Band par Samuel C
Café de la Danse - Paris, le 19/11/2017
Sonic Youth ! Ce nom évoque une période intense de créativité. "Evol", "Dirty", "Goo", "Sister", "Daydream nation", "Rather ripped" ou encore "Washing Machine" demeurent les... La suite