Chronique de Concert
Namaste
Allez hop ! dernière chronique de la semaine, du mois et probablement de l'année ce qui porte environ à 270* le nombre de sets que j'ai vu cette année ; par set j'entends "groupe par concert" ce qui veut dire que j'ai vu moins de 270 groupes dans l'année, et probablement moins de la moitié de "concerts" mais ça fait quand même pas mal ... Pourquoi est ce que je précise ça ? Surement un peu parce que j'en suis assez fier, mais aussi et surtout pour dire une nouvelle fois ma stupéfaction de constater que ceux dont c'est le métier, ceux dont c'est l'activité professionnelle et qui gagnent leur vie en faisant ça (ie en écoutant de la musique et donnant leur avis) n'en font probablement pas la moitié ... et je ne trouve pas cela normal. Bref cette parenthèse (qu'on ne manquera pas de taxer de "narcissique") refermée je vais vous parler de ce dernier concert / set / groupe de l'année qui une fois de plus m'a donné raison d'avoir après déjà un très bon concert (celui de Drôles de Drames au Lounge) de refuser le coup à boire qu'on me proposait gentiment et de venir au Baby pour en reprendre pour plus d'une heure plein les oreilles (et les yeux).
Namaste c'est un nom que j'ai vu passer depuis déjà un bon moment ... leur première trace discographique remonte à 2004. A bien y réfléchir leur premier maxi avait peut être même bien échoué chez moi mais j'avais sans doute du l'écouter un peu vite, et puis il est finalement devenu plus difficile pour moi de découvrir un groupe sur disque que sur scène .. Surtout lorsque celui-ci est instrumental. Donc pendant de nombreux années Namaste évoquait pour moi un groupe de musique du monde (surement à cause du restau indien du même nom) alors qu'il s'agit en fait d'un groupe de jazz.
Certes jazz teinté de world et d'électro mais tout de même jazz. D'ailleurs je suis sûr que si celui-ci s'appelait le Fred Pichot Quartet ou Groove Gang (pour plagier celui de Julien Loureau il y aurait certainement plus de curieux de jazz à leurs concerts. Fred Pichot puisque j'ai lâché son nom est le compositeur et directeur artistique de ce projet multiforme. Saxophoniste et aux machines il orchestre le quartet (qui peut être parfois sextet) et pilote l'ordinateur qui vient rajouter des couches / samples supplémentaires à cette musique déjà bien riche.
Les 3 autres étaient donc Cyril Benhamou (récemment vu au sein de Punjab autre projet jazz électro world plus rock) au clavier surtout mais aussi à la flute traversière, Sylvain Terminiello a la basse et Jean Michel Troccaz à la batterie. Les 4 se font plus ou moins tout le temps face et de par la configuration de la scène il y en a toujours au moins un qui nous tourne le dos.
Arrivé avec pas mal de retard je crois j'ai quand même eu le droit à presque 2 heures de musique non stop. Je n'ai pas assez d'expérience dans ce genre de musique (donc je ne pourrai pas vous dire à quoi/quoi ça ressemblait) mais ce qui est sûr c'est que c'était rythmé, dansant, envoutant, et jamais lassant. Il y a eu plusieurs phases pendant la soirée ... dont une plus africaine.
Que vous dire de plus si ce n'est encourager tous les curieux qui n'ont jamais mis les pieds ici ou dans les "petites" salles du même genre, de le faire, d'avoir la curiosité de venir découvrir tout un tas d'artiste extrêmement talentueux (dans tous les styles) qui jouent tous les soirs à Marseille (et ailleurs). La plupart du temps il ne vous en coutera que 5 euros, et 10 de plus si vous craquer et achetez le disque, plus l'immense satisfaction d'avoir découvert un truc tout seul ... et après vous verrez vous y prendrez goût et n'aurez plus besoin d'acheter des magazines pour savoir quelle est la dernière nouveauté dont tous les journalistes font la promo et que vous devriez acheter à prix fort dans les magasins de grande distribution ... hum je sais pas si c'est les (non) courses de Noël qui m'ont mis dans cet état, mais je vais m'arrêter là.
Le Baby, qui aurait pu être un peu plus rempli, se prêtait d'ailleurs très bien à ce genre de musique. Ceux qui voulaient écouter tranquillement assis pouvant s'assoir sur la mezzanine ou sur les tabourets molletonnés sous la mezzanine et ceux qui voulaient gigoter pouvaient le faire au milieu. Ce concert comme celui de Punjab m'a donné envie de m'intéresser un peu plus à cette scène jazz métissée qui en plus de la Meson se produira donc j'imagine pas mal ici depuis que Alice et Yop ont pris les rennes d'une partie de la programmation. En tout cas ce qui est sûr c'est que de par sa localisation assez centrale, y a des chances que je fasse de plus en plus de passage dans cette "petite" salle. En attendant bonnes fêtes à tous !
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* pour ceux qui auraient envie de chipoter quand j'ai vu un groupe moins de 3 morceaux on va dire, je ne l'ai pas compté... et si vous voulez recompter tout est là.
Critique écrite le 22 décembre 2008 par Pirlouiiiit
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> Réponse le 01 janvier 2009, par alicetyop
MERCIIIII pour cette superbe chronique, on t'adoooore... Bonnes fêtes, bons concerts, bonnes photos et tout et tout... Réagir
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