Accueil Chronique de concert Napalm Death + DropDead + Siberian Meat Grinder + Escuela Grind
Jeudi 21 novembre 2024 : 6751 concerts, 27228 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Chronique de Concert

Napalm Death + DropDead + Siberian Meat Grinder + Escuela Grind

Napalm Death + DropDead + Siberian Meat Grinder + Escuela Grind en concert

Jas'rod les Pennes-Mirabeau 23 février 2023

Critique écrite le par


Escual Grind

La puissance du grindcore et autres genres de musiques extrêmes ne réside-t-elle pas dans son pouvoir cathartique ? Voir des gens s'énerver très fort à ma place, ça m'apaise. Toutes les mauvaises vibrations, la colère, l'agacement, la rancœur, la frustration, l'aigreur, l'angoisse, la peur, tout cela s'en va pendant la communion groupe/public, qui comme dans un sabbat d'enfer, fait vomir ses boyaux crasseux à tout le monde pour s'en servir de lasso que l'on fait joyeusement tourner au-dessus de sa tête, entre un grondement de bête primale et un saut de la foi depuis la scène.


Siberian Meat Grinder

Le paradoxe du phénomène est que l'on ressort de là purifié, tout à fait prêt à aimer son prochain de la façon la plus christique qui soit, c'est-à-dire en appliquant le fameux "soyez cool les uns envers les autres" qui manque à tant d'individus (par ailleurs souvent du genre Homo Christianus). Paradoxe encore, puisque les formations ce soir présente revendiquent insurrection, terreur, et foutage en l'air des conventions petite-bourgeoises les plus dégoutamment étriqués ou bien-pensantes.


Dropdead

En résumé : Escuela Grind, mené par une chanteuse kinétique, râpent méchamment le sol et le sommet des cranes en nous rappelant que l'amour ne connait ni loi, ni frontière. Siberian Meat Grinder, venus des steppes froides, chantent les vertus réchauffantes de l'amitié entre les copains-copines de bonne volonté. Dropdead, dont le set fait de super violence rappelle un météore de pégase sans fin, sont peut être les plus antinomiques : entre deux éjaculations frénétique d'acide sulfurique bouillant et tournoiement dangereux de son micro-jack, le chanteur nous invective pour dire : "si vous avez un chat, un chon (nda : un chien), n'importe quelle petite bête chez vous, quand vous rentrerez chez vous, prenez là dans vos bras, caressez-là... parcequ'il ne faut pas faire de mal aux animaAAUUUOUUURRRRRRRRRRgGLLLAAARRR !!!" Et bim, ça repart ultra-méchant.


Quant à nos adorés et fondateurs Napalm Death, auteurs du morceau le plus court de l'histoire (cinq dixième de secondes, c'est au Guinness), ils ne démériteront pas non plus, malgré le pauvre chanteur Barney Greenway, blessé à la patte, contraint de faire le show assis, mais avec un Ô si grand professionnalisme, vertu déficiente chez bien des professionnel plus sanctifiés, que ça en donne le frisson. Respect, Barney.


Voir un mec génial dans le même état que moi, c'est à dire mort dans une jambe, cela m'a rendu leur show encore plus sympathique. Avec eux nous repassons tout en revue, au moyen de vociférations gutturales pas contentes, de riffs tranche-artères fémorale, de batterie épileptique bave-aux-lèvres : allez-vous faire voir la religion, les racistes, les machos, le conformisme apathique et ce système de travers.


On pourrait dire qu'il s'agit là d'intolérance à l'intolérance caractérisée, que ça se mord la queue, que ça s'annule à force de trop vouloir en rajouter dans l'excès, etc. etc. Cependant n'oubliez pas : catharsis. Libération affective. Indispensable dans un siecle de repli émotionnel numérique. Eh quoi, elle était trop excellente, l'affiche de ce soir, é-no-rme, points d'exclamation final !!! Oh, bien des chagrins, bien des rumineurs, bien des tristos feront une moue méprisante, en faisant dégouliner le jus de citron par la commissure de leurs lèvres troussées vers le bas, raillant le wokisme naïf de ces discours et rappelant l'incongruité de cette intransigeance citée plus haut, sans parler du raffut... À cela, plusieurs arguments à rétorquer : un. ce mouvement existe depuis bien plus longtemps que vous, deux. ils jouent mieux que vous, trois. ils sont plus intègres que vous, quatre. allez vous baiser vous même. Nazi punks fuck off. Voilà.

Une fois rentré chez moi, rincé, décrassé, remonté, guilleret, totalement affranchi de la haine, vide de courroux et rassasié jusqu'aux oreilles d'hématomes, lentement, sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, je me suis approché du canapé, et là,

j'ai fait une grosse bise sur la truffe de Chonchon.

Peace.

C'était trop cool !!!!

Napalm Death : les dernières chroniques concerts

Napalm Death en concert

Napalm Death par Electric Eye
La Machine du Moulin Rouge, Paris, le 26/02/2023
Les précurseurs du grindcore anglais de Napalm Death étaient de passage à la Machine du Moulin Rouge (l'ancienne Loco) pour présenter leur dernier album, et bien malin celui... La suite

(mon) Hellfest 2018, 1-3 : Malemort, Bunkum, Bukowski, The Walking Dead Orchestra, Darkenhöld, The Chris Slade Timeline, Sons of Apollo, Celeste, Joan Jett, Meshuggah, Mysticum, Europe, Hollywood Vampires, Bad Religion, Judas Priest, Napalm Death, A Perfect Circle en concert

(mon) Hellfest 2018, 1-3 : Malemort, Bunkum, Bukowski, The Walking Dead Orchestra, Darkenhöld, The Chris Slade Timeline, Sons of Apollo, Celeste, Joan Jett, Meshuggah, Mysticum, Europe, Hollywood Vampires, Bad Religion, Judas Priest, Napalm Death, A Perfect Circle par Philippe
Hellfest, Clisson, le 22/06/2018
"Eh, les copains ! Si on se sortait les doigts avant d'être trop vieux, et si on arrêtait d'aller flâner ici ou là dans des festivals metal, du Sonisphère au Graspop ou au... La suite

Napalm Death + Hatebreed en concert

Napalm Death + Hatebreed par jorma
Le Moulin - Marseille, le 17/02/2014
Une vie, que dis-je, une éternité que je n'avais pas remis les pieds à la salle du Moulin ! Fermée pour travaux pendant une période beaucoup trop longue et rouverte depuis quelques... La suite

Napalm Death par Rama
Coopérative de mai - Clermont-Ferrand, le 26/01/2013
Depuis bientôt trente ans, Napalm Death est la figure emblématique d'une forme de métal la plus extrême qui soit : le grindcore. Loin d'être un amateur du genre, j'ai cependant saisi l'opportunité de voir ce qu'un groupe de cette trempe peut donner sur scène. La petite coopé est blindée quand les quatre de Birmingham entament leur set. Le son... La suite

Jas'rod les Pennes-Mirabeau : les dernières chroniques concerts

South troopers Festival 2ème édition : Sortilege + the Wizards + Mythra + Praying Mantis + Midnight Force + Sign of Jackal + Stonewitch + Electric Shock en concert

South troopers Festival 2ème édition : Sortilege + the Wizards + Mythra + Praying Mantis + Midnight Force + Sign of Jackal + Stonewitch + Electric Shock par Gandalf
Jas Rod aux Pennes Mirabeau, le 21/09/2019
Pour cette deuxième édition, les organisateurs du South troopers Festival ont décidé d'investir le Jas Rod une journée, au lieu de deux l'an dernier, ce qui me semble une juste... La suite

Venin / Night Demon / Diamond Head (South Trooper Fest) en concert

Venin / Night Demon / Diamond Head (South Trooper Fest) par jorma
Jas Rod, Marseille, le 21/09/2018
The Kings of Metal come to town ! Un festival " Trve " à Marseille, qui l'eut cru ? Deux jours de retour vers le futur au Jas Rod. Veste à patch élimée ou flambant neuve,... La suite

Richie Kotzen en concert

Richie Kotzen par jorma
Jas Rod - Pennes Mirabeau, le 06/09/2017
Richie, t'es vraiment un enfoiré. Déjà le mec, il a 50 balais, il en parait 25. Il joue comme un dieu. Et il s'est tapé la meuf du batteur de Poison. Bon je la connais pas... La suite

Steve'N'Seagulls en concert

Steve'N'Seagulls par Zulone
Usine Istres, le 02/12/2016
C'est sous une voix off bien rock que les 5 compatriotes de Steve'N'Seagulls font leurs entrées sur la scène de l'usine. Accordéon, contrebasse et Banjo font bon ménage avec eux.... La suite