Chronique de Concert
Nashville Pussy + Hystery Call
La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand 9 septembre 2002
Critique écrite le 10 septembre 2002 par Pierre Andrieu
Le psychobilly fortement inspiré par les Cramps d'Hystery Call n'a pas mis plus de deux morceaux à convaincre le public ! Le chant du contrebassiste, très influencé par Lux Interior, les churs et la guitare en fusion de la guitariste, fortement inspirés par Poison Ivy, mais aussi la section de cuivre et le batteur ont uni leurs forces pour faire bouger tout le monde ! Un Warm-Up idéal pour se chauffer les trompes d'Eustache avant les Américains : du rythme, de la bonne humeur, des riffs et des poses rock ‘n' roll à foison !
Vous aimez le sexe ? Vous aimez les drogues ? Vous aimez le rock ‘n' roll ? Vous aimerez Nashville Pussy ! Ces trois sujets sont les thèmes majeurs abordés par ces Américains qui proclament ouvertement et non sans fierté sur leurs t-shirts : "In lust we trust.".
Après une mini balance sur scène, un hurlement de bienvenue - "Are you ready ?" - le quatuor mixte en provenance de Géorgie attaque par un brûlant Say something nasty, extrait de son dernier album. La musique de ce groupe est un "subtil" mélange entre Motörhead, AC/DC, le rock sudiste de triste mémoire et le punk rock ; un cocktail à faire pleurer à chaudes larmes un fan de Lambchop ou de Belle and Sebastian échoué par hasard en cette soirée réservée aux bikers cloutés, chevelus et... vieux, il faut bien dire le mot !
Blaine Cartwright trône au milieu de la scène avec sa guitare, sa voix à la Lemmy et sa gueule de primate fou, il est accompagné à la guitare par sa conjointe, la délicate Ruyters Suys, encore habillée en ce début de concert, et par une section rythmique surpuissante : Jeremy Thompson à la batterie et la petite nouvelle, KatieLynn Campbell qui semble échouée là par hasard avec son visage enfantin et son attitude presque sobre... La mission de ce quatuor de la mort : jouer vite, recycler le plus possible de riffs d'AC/DC, hurler à la mort, faire des soli de guitare à genoux et entrer dans la légende du rock ‘n' roll. A l'écoute de She's got the drugs, Keep on fukin', Nashville pussy, Go motherfucker go ou High as hell, le connaisseur est obligé de reconnaître que la mission a été acceptée et accomplie haut le main !
Si le point fort du groupe n'est pas la finesse musicale, il se fait un devoir de donner un spectacle plein de subtilité à son public ! Après quelques morceaux, la star du groupe, Ruyters Suys, qui ne cesse d'agiter sa chevelure en faisant des soli de guitare, quitte son t-shirt et joue en soutien gorge, un peu plus tard, le délicat Blaine lui déversera une canette de bière dans le décolleté et lui fera boire le reste à même le goulot... Que c'est beau un couple qui s'aime ! Tout est fait pour "mettre en valeur" la tigresse blonde, cette femme a besoin qu'on la regarde tout le temps, sinon elle se sent mal !
Le public n'est pas au bout de se surprises : après le strip-tease, place à la minute de réflexion de monsieur Cartwright ! Juste avant d'interpréter You give drugs a bad name, Blaine, qui n'est pas si déjanté que ça, nous prévient que le haschich, c'est bien, mais que l'héroïne, c'est pas cool ! Qu'on le sache, Nashville Pussy n'est pas un groupe de junkies ! On croit assister innocemment à un concert de heavy metal pour graisseux et un message à caractère philosophique se glisse dans nos oreilles entre deux "motherfuckers", "shit" ou "fuck" : miracle de la musique et du monde du spectacle !
Cette fois-ci nos amis métalleux ont tout dit et rejoignent les loges, pour mieux revenir ! "How do you spell rock ‘n' roll ? Only four letters : AC/DC" Et nous voilà parti sur l'autoroute de l'enfer avec Shot down in flames, un tube de la bande à Angus Young qui décrasse les oreilles ! Peu après Ruyters Suys arrache les cordes sa guitare, se met en culotte, Blaine Cartwright hurle "Nashville Pussy" en boucle puis le groupe va se reposer après une heure quinze d'un concert assez intense. Nashville Pussy, c'est en quelque sorte, un peu de brutalité et de lourdeur dans un monde de finesse !
Critique écrite le 10 septembre 2002 par Pierre Andrieu
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