Chronique de Concert
NASHVILLE PUSSY + Partouzzzze Bastards
Partouzzzze Bastards
En ouverture des sudistes de Nashville Pussy, les très français et locaux de Partouzzzze Bastards - attention à l'orthographe ! Issus d'univers musicaux variés, et, comme ils le précisent eux-mêmes : "quoi de plus imagé qu'une partouze pour illustrer un mélange des genres". C'est donc dans la veine de groupes tels que Queen of the Stone Age, Foo Fighters, Electric Mary ou encore Slash que le combo de quatre musiciens délivrera un rock très américain et jovial afin de chauffer la péniche du Batofar. Un set de 30 minutes, carré et rythmé, qui sera bien accueilli par le public. Le groupe arrivera sur une reprise d'Electric Mary avant d'enchainer avec quelques compos. Fan de Motorhead, le groupe exécutera également en hommage à Lemmy Kilmister une reprise du titre "R.A.M.O.N.E.S", précisant par la même que Motorhead n'est pas une marque de vêtements. Petite allusion surement due au nombre de tee-shirts non officiels et fabriqués en Asie qui poussent un peu partout et dont certains jeunes portent sans savoir ce que c'est. Une trentaine de minutes en guide d'apéritif pour ouvrir l'appétit au public de ce soir, composé de fans de Nashville Pussy mais aussi d'un reste du concert de la veille au zénith avec Dropkick Murphy's. Une bonne ambiance et un public qui attend de pied ferme les Sudistes, autant que l'on puisse le faire dans une péniche qui penche sérieusement sur la droite.
Nashville Pussy
La première partie terminée, c'est donc aux Américains généralement survoltés de Nashville Pussy de venir occuper la petite scène du Batofar. Si l'on connaît le groupe de rock formé autour du couple Blaine Cartwrigh et Ruyters Suys, et l'attitude - généralement - surexcitée de cette dernière on se doute donc que la scène risque d'être un peu étroite. Pour accompagner le fameux couple, Bonnie Buitrago à la basse depuis un petit moment déjà, et ce soir, un jeune batteur, Ben Thomas, dont ce sera la première tournée Européenne afin de fêter comme il se doit les 20 ans de carrière du groupe.
La philosophie du groupe, "sex, fun and rock'n'roll", parfois provocatrice, est toujours là et c'est donc fidèles à eux-mêmes et sans surprise que Ruyter débarquera en tee-shirt Harley Davidson débraillé - et non pas en soutien gorge ce soir - et Blaine avec son fidèle blouson rouge à étoiles. Une heure et demi de concert pêchu et sans fioritures pour aller à l'essentiel de ce que sait nous proposer le combo.
Une arrivée sur un "Pussy Time" et un "Come On Come On" saturés histoire de donner le ton de la soirée. Un public bien présent mais qui mettra cependant quelques titres avant de s'énerver vers l'avant et enchainer quelques pogos malgré l'étroitesse du lieu. L'incontournable guitariste est toujours relativement speed, et, comme à son habitude alignera les riffs et plans avec un feeling bien propre à elle et peut être motivé par diverses substances.
Et si elle s'agite sans cesse derrière son micro, tantôt se jetant à genoux sur la scène pour un solo débridé ou envoyant un coup de pied en l'air, Bonnie, a contrario, reste toujours plus discrète mais pas moins efficace pour les sessions rythmiques, sans jamais se départir de son sourire. Bière et whiskey font naturellement partis du décor scénique, et c'est donc directement à la bouteille que Blaine abreuvera Ruyter pendant le set ou s'en versera dans le chapeau. On est rock'n'roll ou on ne l'est pas !
C'est donc avec des titres extraits de différents albums de la discographie que le groupe continuera son set et une reprise de The Marshall Tucker Band. Un concert énergique, bon, qui passera vite même si ce dernier n'est peut être pas à classer dans les meilleurs que le groupe ait pu donner ces dernières années. Toujours accessibles et proches de leur public le groupe rejoindra les fans restés pour une séance de dédicaces et photos souvenirs et, aura une fois de plus, démontré qu'il est fait pour la scène.
Set List :
Pussy Time
Come On Come On
Pillbilly Blues
I'm So High
Rub It to Death
Up the Dosage
Hate and Whiskey
Going Down Swinging
Everybody's Fault But Mine
Till the Meat Falls Off the Bone
Can't You See (The Marshall Tucker Band cover)
Go to Hell
Good Night for a Heart Attack
Why Why Why
Pussy's Not a Dirty Word
Struttin' Cock
Go Motherfucker Go
Critique écrite le 01 février 2017 par Abigail Darktrisha
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