Chronique de Concert
Nevche + Thomas Azuelos (festival Les Littorales)
Entre le boulot qui déborde très largement sur les soirées et les chroniques (de disques ou concerts) en retard, je ne trouve plus le temps comme avant d'enchaîner les découvertes musicales comme avant. Un signe que je vieillis (non non ça ne me fais rien d'être passé dans la 10aine supérieure la veille) ? Je ne sais pas mais c'est comme ça. Après un très chouette concert de Messer Chups (et Elektrolux dont c'était le grand retour après un an d'absence) mardi au Poste à Galène me revoici en ce jeudi au théâtre Mazenod, où je n'avais plus mis les pieds depuis ce concert mémorable de David Lafore Cinq Têtes en 2002 (ah oui quand même!)...
Il s'agit d'un concert dessiné proposé par la Réserve à Bulles dans le cadre du festival Les Littorales qui regroupe donc Nevche, un groupe que je suis depuis longtemps et aime bien et de Thomas Azuelos auteur de BD dont j'ai jusqu'ici trouvé le dessin trop abstrait ou difficile d'accès pour me lancer dans son œuvre. Beaucoup de têtes familières du monde de la musique (ces spectateurs que je croise souvent et que je n'ai jamais réussi à convaincre d'écrire - quel dommage / perte pour la scène locale) et de celui de la BD. Logique.
En rentrant dans la salle celle ci me paraît plus grande que dans mon souvenir. La scène aussi, par contre assez haute comme dans mon souvenir. Au centre une grand écran blanc, à droite la table à dessiner (de Thomas) avec sa camera braquée dessus, et la batterie (de Gildas Etevenard) ; à gauche le micro et la guitare de Frederic Nevchehirlian et le violoncelle de Julien Lefevre. Lorsque tout le monde est assis (il reste des places, c'est dommage) une dame (la directrice du festival?) vient dire quelques mots pour ouvrir la soirée ...
... et c'est parti. Pas pris de notes (juste chopée la " set list " à la fin) mais je garde un souvenir assez vif de la chose. Certes pas aussi entier que si j'étais resté confortablement assis dans le public au lieu d'essayer de trouver un moyen de prendre quelques photos de chaque intervenant malgré les difficultés techniques (scène haute, projecteur en face, musicien dans la pénombre, angle impossible), le tout le plus discrètement possible, mais je me souviens quand même bien de certaines ambiances ou moments.
Je ne cherche pas à comparer avec les précédents concerts dessinés que j'ai eu la chance de voir, que ce soit mon premier autour de Quaisoir, celui autour de Stop II ou encore celui de Mathilde Domecq (le simple fait que je les désigne soit par la partie musique soit par la partie dessin illustre ce que je suis sur le point d'écrire) tant ils sont tous radicalement différents dans le propos et la forme.
Ce soir on est d'ailleurs plus dans la peinture que la BD ... Si la liste des morceaux est fixée en revanche le dessin de Thomas l'air vraiment libre .... à l'instinct. Les yeux souvent fermés, les doigts directement dans la peinture rouge il se laisse porter par la musique pour donner naissance à des paysages complexes où les textures, couches sur superposent en temps réel sous nos yeux. De temps en temps des visages ou profils humains apparaissent à l'échelle de Fred qui depuis qu'il a quitté le bord de la scène est lui même couvert de peinture
En effet si Julien et Gildas resteront eux sur le côté derrières leurs instruments, à chaque morceau Fred changera d'endroit, de profondeur, de rôle dans cette peinture vivante. Piochant allégrement dans ses 3 albums il nous offre une sorte de best-of de son œuvre mise en scène par Thomas. Si les deux ne se connaissaient pas avant ce projet, la rencontre entre leurs deux mondes semble naturelle, la musique de l'un mettant en valeur les peintures de l'autre et réciproquement.
Le seul petit reproche que je ferais à l'ensemble c'est que ce fut un peu court ou que la fin est arrivée un peu trop soudainement (juste après un passage assez intimiste où nous fumes plongés dans le noir un bon moment. En tout cas je n'étais pas le seul à avoir l'air ravi en sortant d'ici. Après avoir saluer ils nous annonceront que la soirée continue avec la projection du court métrage (primé à Cannes) pour lequel Thomas avait fait les peintures ... je resterai un petit moment mais finirai par partir en direction du Café Julien où pour fêter les sortie de leur clip j'aime bien quand tu dance les Pense Bête avaient invité leurs alter ego lyonnais de La Mine de Rien
Set list : Rendez-vous / Vas tu freiner ? / Rétroviseur / Sur le Parking / Soleils Saouls / (dessins seuls) / (Impro butt) / Oh je voudrais / Confession Publique / Tout / Ma bohème
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Bonus video :
Critique écrite le 16 octobre 2014 par Pirlouiiiit
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