Chronique de Concert
Nick Cave And The Bad Seeds
La première explication réside dans l'ambiance glaciale de l'Accor Arena et d'une scène trop basse pour permettre à la fosse de profiter pleinement du jeu de scène et de l'impact du maitre de cérémonie. Les écrans géants installés pour palier à cette déconvenue souffraient d'une mauvaise retranscription en raison d'un montage alternant les gros plans des musiciens et de Cave sans donner une vision d'ensemble et en ne suivant pas toujours le chanteur lors des climax de certains titres. On regrette vraiment l'époque des Zénith et des Olympia dont la taille se prêtaient davantage aux démonstrations scéniques de Cave et ses Bad Seeds
La seconde explication est plus subjective et réside dans la composition de la set list de cette tournée. Cave tenait visiblement à soutenir son dernier album (Wild God) puisqu'il sera joué dans sa quasi-intégralité avec 9 titres sur 10, auxquels s'ajouteront 2 titres de l'album Carnage, sorti peu de temps avant, mais enregistré sans les Bad Seeds. Le problème, c'est que Wild God n'est pas le meilleur album de sa discographie et que les climats introspectifs et plus apaisés qu'il recèle se prêtent moins aux démonstrations scéniques dantesques des morceaux historiques de son répertoire, dont certains seront laissés de côté pour faire place à ces nouveaux titres. Bien sûr, 10 morceaux iconiques ("Mercy seat", "Tupelo", "Red right hand", "Jubilee street" etc.) seront offerts au public mais dans des versions moins spectaculaires ou moins poussées que par le passé. Le contraste entre les climats "apaisés", dont certains sont très beaux ("Bright horses", "Joy"), qui s'intercalent avec les envolées des chansons plus sauvages empêchent parfois le concert de vraiment décoller et d'emporter le public dans une ambiance d'un infernal crescendo. Lors des concerts des tournées précédentes, le spectateur était pris à la gorge de bout en bout dans un show plus cohérent qui ne redescendait vraiment que lors d'un atterrissage hypnotique et onirique sur "Push the sky away". On ne retrouvera donc pas cette ambiance de communion et ce niveau d'intensité hypnotique dans cette tournée et dans cette trop grande salle.
Il n'en reste pas moins que le show donné en ce 17 novembre 2024 par Cave reste malgré tout bien au-dessus de 99% de tout ce que l'on peut voir en concert. Et si mon avis contrasté peut me faire passer pour un "pisse -froid", j'ai bien entendu savouré pleinement les très belles versions de "Song of the lake", "O Children", "Tupelo", "The weeping song" et le très beau final en solo sur "Into my harms". Et je répondrai bien entendu "Présent !" lors des prochaines visites de Cave, dont les années qui passent ne semblent avoir aucun poids sur l'intensité et l'énergie de son formidable jeu de scène.
Critique écrite le 18 novembre 2024 par lol
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> Réponse le 18 novembre 2024, par Audrey
[Paris Accor arena - 18 novembre 2024] Tout le talent de Nick Cave massacré par un son horrible, qui rend tout inaudible. C'était tellement fort que l'excitation et la joie ont laissé place peu à peu à une vraie souffrance. Cette salle devrait être contrôlée par des huissiers. Réagir
> Réponse le 19 novembre 2024, par Herman
[Accor Arena Paris - 17/11/2024] C'est toujours compliqué de vouloir revivre un moment exceptionnel et on est de ce fait déçu lorsqu'une prestation (même de qualité) n'est pas à la hauteur de nos espérances. Ainsi me suis-je quelque peu ennuyé lors du dernier concert de Nick Cave à l'Accor Arena malgré un set parfaitement rôdé et des musiciens hors pair, point de magie et peu d'émotion. Réagir
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