Chronique de Concert
Nick Cave & the Bad Seeds + Shannon Wright + Chris Bailey
waw ! quelle baffe !
J'étais sur le point d'écrire une chronique absolument dithyrambique de ce concert, mais depuis que je sais que la veille il a jouer Babe I'm on Fire et pas ce soir ... je ne peux m'empêcher d'être déçu ... mais reprenons les choses dans l'ordre. Arrivé devant le Roseland Ballroom vers 19h (c'est en plein dans le quartier de Broadway des Comédies musicales et tout). Je fais la queue pour le will call (places achetées sur internet a retirer le soir même), me fait fouiller au passage par un gars de la secu qui me confisque ma bouteille d'eau mais n'a pas l'air de se formaliser pour l'appareil photo (pourtant il me semble avoir vu un panneau ...) a moins qu'il ne l'ai pas senti ? Bref stress mais je suis passé. Comme j'ai rendez vous avec o., m., et s. je ressors et je les vois dans la queue, je repasse donc la fouille une seconde fois nouvelles coulées de sueurs qui se mélangent a la transpiration du a la température ambiante. Ca repasse, cool !
Nous voila à l'intérieur et première constatation ce n'est pas aussi grand que je le redoutais. La fosse est spacieuse mais on a la possibilité de s'approcher. Si bien que de la ou on était c'est un peu comme si on avait été au Bowery Ballroom en moins écrabouillé. A 8h30 pétantes (même 8h26 sur la montre de Martini), Shannon Wright fait son entrée, toujours accompagnée juste par la batteuse.
Par rapport a la derniere fois, le son est beaucoup plus fort et les basses (alors que sur scène il n'y a qu'une guitare et une batterie) ont des conséquences diverses selon les gens : cage thoracique qui vibre pour Martini, cheveux qui se hérissent pour Svetla, ... Le set ressemble pas mal a son dernier passage en première partie des Dirty Three, avec aller retour entre sa guitare et son piano, avec ses fameux coups de pieds en l'air pendant qu'elle joue, peut être encore un peu plus violent.
Le contraste avec les disques est saisissant. Elle hurle comme une possédée (ou une grande fille capricieuse) a plusieurs reprises et finit le set par un morceau qu'elle joue allongée par terre, en rampant de long en large, dressant les jambes vers le plafond, ... Un ou deux merci de derrière sa coupe de cheveux toujours plus imposante et elles quittent la scène guitare sous le bras.
A 8h30 (ça va être raté pour Amandine et Oliver qui devaient nous rejoindre), alors qu'on pense voir débarquer Nick Cave, deboule un gars que l'on prend au début pour le chanteur des Commitments mais qui s'avère en fait être Chris Bailey chanteur des Saints.
Il arrive avec sa guitare sèche et entonne une chanson d'Elvis, puis quelques morceaux qui devaient être de lui, et encore une reprise de Johnny Cash. Plutôt a l'aise et un peu fanfaron, il s'en va ensuite pour laisser la place a Nick Cave qui ne tarde pas a faire son entrée accompagne de 7 Bad Seeds parmi lesquelles il manque ? (celui des Einstürzende Neubauten qui parait il a pris sa retraite.
Ils attaquent comme sur Nocturama par la troublante Wonderful Life avec Nick Cave au piano et puis a partir de la (ne connaissant pas non plus très bien sa discographie) des morceaux piochés un peu partout mais surtout sur les 2 derniers albums. Des le deuxième morceau il est apparu complètement sauvage, déchaîné, ne cessant de faire des aller retour sur scène que pour prendre quelques libertés avec la législation new yorkaise en allant régulièrement rallumer sa "cigarette" ... Complètement déchaînée donc (voir défait), et explosif .. un régal !
Bien que je sois un peu plus loin de la scène qu'a l'accoutumée je suis complètement subjugué par le personnage et les quelques craintes d'assister a un concert un peu mou comme le dernier album s'envolent en un rien de temps ...
Pas mal de chanson du dernier album mais pas les deux qui bougent le plus, a savoir Dead Man in My bed et surtout l'incontournable Babe I'm on Fire. Je ne comprends pas qu'il ne l'ai pas joué, surtout que c'était le dernier concert de la tournée d'après ce qu'il a dit. Je suis maintenant d'autant plus énervé que j'ai vu un gars du staff enlever les cartons (antisèche) qui étaient disposes au pied du micro de Nick Cave juste avant qu'ils reviennent tous pour une deuxième rappel ou juste après bref ... il l'a joue hier et n'a visiblement pas voulu ni pu les jouer ce soir ... quel dommage ...
Enfin sinon on aura le droit a une version un peu trop hachée a mon goût de Henry Lee, et a nouveau a Chris Bailey qui reviendra le temps d'un duo pour Bring it on (comme sur le disque). Pour revenir au comportement de Nick Cave sur scène, je l'ai trouvé beaucoup plus agiter que Noir Desir par exemple, Il passera son temps a courir pour se caler entre le bassiste, le batteur et le violoniste (toujours aussi déjanté - oscillant accroupis quand il ne joue pas et jouant la plupart du temps dos au public, - vers son retour.
Malgré ce bémol a posteriori mais de taille, ce concert restera un des trucs les plus puissants et rock qu'il m'ait été donne de voir sur scène (en tout cas depuis que je suis a New York c'est sur), avec le parfait équilibre entre morceaux calmes (au piano en général) et morceaux excitées.
Site du Roseland Ballroom : https://www.roselandballroom.com/
Site de Shannon Wright : https://www.shannonwright.net/
Site de Chris Bailey : https://www.lastcallrecords.com/bailey/index.htm
Site de Nick Cave : https://www.nick-cave.com/
Critique écrite le 26 juin 2003 par Pirlouiiiit
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