Chronique de Concert
Noel Gallagher
Noel Gallagher revit au Zénith de Paris
Resté discret depuis le premier album des Noel Gallagher's Flying Birds, l'ex-Oasis frappe un grand coup sur ce ring impitoyable qu'est la scène rock. Une bataille perdue par son frère Liam, et le forfait du poids plume Beady Eye, que Noel remporte avec brio. Ce jeudi soir, il l'emporte par KO sur le Zénith de Paris.
La foule réunie est à la hauteur de l'événement : après une attente de plus de deux ans, Noel Gallagher fait son grand retour à Paris. Les fans du Chief sont parfois venus de loin pour entendre pour la première fois en live les titres du nouvel album de Noel Gallagher, Chasing Yesterday, sorti le 2 mars dernier. Après un set plutôt décevant du groupe Black Rivers, l'ex-tête pensante d'Oasis fait son entrée sur scène, ignorant le public qui reprend en chur le remix Shoot A Hole Into The Sun, et démarre de suite avec un Do The Damage électrisant. Le grand écran placé au fond de la scène n'est pas sans rappeler les concerts d'Oasis, détail en osmose avec les nombreuses covers du groupe auxquels les Parisiens ont droit ce soir. Noel enchaîne avec deux titres issus de son premier album, (Stranded On) The Wrong Beach et le sublime Everybody's On The Run.
Le roi de la britpop revient ensuite aux sources avec Fade Away, puis décide d'enchaîner les titres de son nouvel album In the Heat Of The Moment, Lock All The Doors et Riverman, dont la foule connaît déjà les paroles. La plupart des fans des premiers rangs se font éjecter de la fosse dans une ambiance survoltée. Les instruments à vent (tuba, saxophone, trompette) remplacent le clavier de la dernière tournée sur The Death Of You And Me, lui insufflant une nouvelle dimension plus riche. Après You Know We Can't Go Back, Noel entame sa seconde reprise d'Oasis de la soirée, Champagne Supernova, plongeant la totalité des personnes présentes dans un état de transe que seul le Chief est capable de provoquer.
Impossible de voir la scène avec tous les bras levés. La voix des fans couvre celle de Noel dans une indescriptible communion. Le chanteur profite du silence qui suit pour interagir avec le public sur son sujet préféré : le football. Alors que les maillots volent, celui-ci s'étonne du fait que la gente féminine ne lui jette plus de sous-vêtements. Pas le temps de souffler, le second single du nouvel album, Ballad Of The Mighty I, sort le public de son état de choc et les pogos reprennent de plus belle. The Dying Of The Light donne le temps de se reposer à ceux qui s'étaient épuisés sur Dream On. Après avoir trouvé un mexicain à qui dédier sa prochaine chanson, The Mexican, le musicien lui décoche un "Where is your fucking sombrero?!", provoquant l'hilarité générale.
Noel a visiblement travaillé un nouvel angle d'attaque pour cet album et cela se ressent dans les nouveaux titres, prouvant une fois de plus que le rôle de frontman lui sied à merveille. AKA... Broken Arrow est comme à son habitude dédié au public féminin. Une troisième bombe tombe : Digsy's Dinner, issu de l'intemporel Definitely Maybe. Avant de s'éclipser pour le rappel, Noel fait retomber la pression avec If I Had A Gun, pour mieux remonter sur scène avec la toujours aussi incroyable (malgré de nombreuses écoutes) Don't Look Back In Anger, véritable bombe à nostalgie. Le frontman présente alors ses musiciens : Mike Rowe (ex-pianiste d'Oasis), Jeremy Stacey (batteur de The Lemon Tree) et Russ Pritchard (bassiste).
En plus d'un son irréprochable, il convient de saluer le travail des techniciens, notamment sur AKA... What a Life!. Les lumières multicolores donnant un effet psychédélique à la Broken Bells à la scène, éblouissant la foule. C'est alors que tombe la plus grosse surprise de la soirée, mais aussi la dernière : le concert se termine sur un quatrième titre d'Oasis, The Masterplan, et il faut plusieurs minutes au public pour se remettre de ses émotions et se diriger vers la sortie. Dans tous les esprits, ce même sentiment ambigu : l'espoir assouvi d'un avenir radieux pour le rock britannique et la nostalgie d'un groupe mythique qui manque terriblement aux fans.
- La setlist :
Do The Damage
(Stranded On) The Wrong Beach
Everybody's On The Run
Fade Away (Oasis)
In the Heat Of The Moment
Lock All The Doors
Riverman
The Death Of You And Me
You Know We Can't Go Back
Champagne Supernova (Oasis)
Ballad Of The Mighty I
Dream On
The Dying Of The Light
The Mexican
AKA... Broken Arrow
Digsy's Dinner (Oasis)
If I Had A Gun...
(Encore)
Don't Look Back In Anger (Oasis)
AKA... What A Life!
The Masterplan
Photos : Lauren Debache www.flickr.com/photos/57326942@N05/sets/ twitter.com/0ccupyY0urMind
Chronique initialement publiée sur larepubliquedurock.com
Critique écrite le 17 mars 2015 par Lauren Debache
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