Chronique de Concert
Nosfell
À la base je n'avais pas prévu (de venir à ce concert et puis finalement j'y suis allé, ni) de parler de ce concert laissant la tâche à quelqu'un qui a ait sans doute plus apprécié, mais plus d'un mois après je me lance. En effet autant je ressentais le besoin d'exprimer les réserves que j'avais par rapport aux concerts de Nosfell à l'époque où il avait le vent en poupe et où ne lisait que des chroniques hyper enthousiastes (voir ma chronique de son précédent passage au Poste ici), autant maintenant qu'il faut un retour plus discret j'aurais préféré laisser la parole à un autre.
Lorsque j'arrive au Poste, je suis un peu étonné de la relativement (plus) faible affluence (que la dernière fois) même si en effet il y a eu beaucoup moins de promo et donc d'article de presse depuis que son nouvel album Amour Massif est sorti. Je ne l'ai pas encore écouté mais d'après ce que j'ai vu passer sur internet Nosfell semble avoir laissé ce monde imaginaire qui me laissait de marbre et le dialecte qui allait avec, pour enfin s'exprimer directement en anglais (comme dans le clip dérangeant de Rubicon) voire en français (comme dans le clip guère moins glauque de Cannibale) .
Premier changement, il n'y a plus Pierre Le Bourgeois (qui a depuis été vu aux côtés de Louis Ville) mais une musicienne (claviers machines) et Thibault Frisoni ex marseillais dont on avait pu apprécier le talent de guitariste au sein du Cinq Têtes de David Lafore, mais aussi aux côtés de Oshen ou Melc. Ce soir il joue de la guitare mais aussi des "machines". Mais ce qui a du surprendre ceux qui l'avaient découvert sur les précédentes tournées ou précédents albums c'est vraiment la différence au niveau des morceaux.
Personnellement si j'apprécie le fait qu'il ne fasse plus l'andouille entre mes morceaux, et que j'aime au final bien les deux morceaux cités plus haut, à la première écoute des autres, je n'accroche pas vraiment aux nouveaux morceaux ; surtout à ceux dont je comprendre les textes (ceux en français en premier lieu). D'une part parce que les textes ne me parlent pas et d'autre part car effectivement cela permet moins ce jeu sur la voix qui était une de ses marques de fabriques. Alors si de temps en temps il repart dans les aigus (au moment où on s'y attend le moins) mais ça fait un peu artificielle. Au bout de quelques morceaux, sentant qu'il y avait peu de chances que je change d'avis j'ai préféré partir (au bout d'un une grosse vingtaine de minutes) en direction du Pussy Twisters et de l'Arthemuse où je comptais découvrir deux groupes du coin que je n'avais encore jamais vus à savoir Redmo et Misa et le Fanga.
Dans la salle la plupart des visages que j'ai croisé avaient l'air captivés, et j'imagine que dans le lot il devait y en avoir un certain nombre qui l'avaient déjà vu avant. En tout cas ce concert m'a rappelé une fois de plus que bien au dela du talent ce qui fait qu'un artiste marche (et donc remplit des salles) c'est l'argent que sa maison de disque a la capacité de mettre dans la promo (qui à l'heure actuelle est au courant que Anaïs continue à tourner et qu'elle a sorti un nouvel album ?)
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Bonus video :
Critique écrite le 27 juin 2014 par Pirlouiiiit
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