Chronique de Concert
Nostalgia 77 Feat. Josa Peit + Jono McCleery
De confidentielle - ce qu'elle aurait pu être - l'audience passe à satisfaisante pour un dimanche soir. Un des responsables de la salle aime rappeler que la première fois que Le Poste a utilisé ce stratagème, c'était pour un certain ‘M', alors inconnu et qui allait exploser quelques semaines plus tard.
L'avantage est double : la recette bar compense quelque peu la perte guichet et beaucoup découvrent deux bons groupes pour lesquels ils ne se seraient pas déplacés.
Le premier d'entre eux est Jono McCleery. Il nous vient de Londres, accompagné d'un bassiste et d'un batteur. Songwriter, gueule d'ange, présence scénique minimale, il accompagne sa voix d'accords et arpèges folky. Les mélodies sont agréables mais on est surtout frappé par la ressemblance vocale avec Jeff Buckley dans certaines chansons (Home, Tomorrow...) ou lors de vocalises qu'il plaque sur des instrumentaux.
Ma présence ce soir était davantage motivée par Nostalgia 77 feat. Josa Peit, projet du prolifique Benedic Lamdin. L'intro est résolument jazz, la clarinette basse de James Allsopp le dispute à la batterie. On semble assister à un duo Sclavis / Romano l'espace de quelques secondes et ma surprise est totale.
Nostalgia 77, c'est en fait deux groupes en un. Le discours des musiciens est fort différent selon la présence ou non sur scène de Josa Peit.
En son absence, l'inventivité est à son comble, parole est donnée à l'expression instrumentale, parfois dans la lignée de Coltrane (la clarinette basse est alors troquée contre un sax ténor), parfois très axé fusion. Curieusement, Benedic Lamdin est le plus discret des six. Malgré sa présence centrale, les regards sont plutôt axés vers l'omniprésent duo de cuivres, vers l'énergique rythmique basse / batterie ou vers le système pileux du claviériste.
En la présence de Josa Peit, c'est bien plus carré, orienté smooth ou soul selon le cas. En contrepartie nous est offert l'atout charme, non négligeable. Car la demoiselle est non seulement dotée d'un joli brin de voix qu'elle utilise magistralement mais possède également ce plus, cette grâce comparable à celle de Kathrin deBoer de Belleruche. Leur timbre, leur charme, leur énergie sont en effet semblablement délicieux.
La bivalence du groupe se poursuit jusqu'aux rappels. Un premier volet où le sextet s'exprime sans frein à main - entendez sans Josa Peit - un second beaucoup plus glamour.
La conquête est totale. L'initiative du Poste à Galène est récompensée par l'ovation massive faite à ce groupe. Un dernier rappel très Hancockien sera notre dernier cadeau.
Cliquez pour plus de photos de Jono McCleery ou de Nostalgia 77.
Critique écrite le 16 février 2012 par Mcyavell
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