Chronique de Concert
Novitchok 234
Ce vendredi soir, pas mal de propositions de "concerts de vieutérans", comme dirait l'autre, c'est-à-dire de concerts de rock de vieux briscards ! Mais pour nous, en plus d'une proximité géographique avec la maison des amis qui nous ont invités ce soir, l'occasion est trop belle de découvrir un nouveau groupe, déjà raté au moins 2 fois récemment... Un projet où participe notre bon camarade Vincent F., ex The H.O.S.T., régisseur habituel et héroïque de la Rue du Rock. Autrement dit un "petit agité", appellation d'origine contrôlée Bérurier Noir dont ce groupe est un lointain descendant.
En points communs, des textes en français (un petit Hasta la Victoria Siempre mis à part), engagés d'après ce qu'on y a entendu (entendu au sens, compris !), aboyés par le guitariste et relayés en choeurs par les 2 autres, batterie hargneuse et basse 5 cordes surexcitée. Une rage collective, notamment contre les médias télévisuels, et qui ne descendra jamais en dessous du 11 sur les potards, leur musique rappelant plutôt des punks méchants voire metalleux façon Dead Kennedys ou Bad Religion.
Quant au nom du groupe, Novitchok 234, il résonne étrangement avec l'actualité un peu traumatisante de la semaine, évoquant évidemment les poisons chimiques raffinés conçus du temps de l'URSS. Un poison du genre qu'on rèverait aujourd'hui de pouvoir injecter (si possible par en bas et avec un clystère, dilué dans de la vodka pure), dans le corps du multi-milliardaire paranoïaque qui dirige aujourd'hui la Russie. Mais on s'égare un peu, peut-être.
L'ami Vincent F. nous avait certes prévenu que ça allait jouer fort, on avait bien équipé nos deux kids du soir (ben oui, on a amené nos amis !) contre le bruit, mais il a quand même fallu les décoller, presque physiquement, du mur du fond après les premières notes. Ouch ! A noter que le vaillant Vincent P., l'autre, le fondateur de Phocea Rocks, debout dans la tempête, n'a même pas vacillé lui, pourtant traversé et ébouriffé comme nous par ce tsunami sonore. Le premier qui dit que c'est parce qu'il est déjà sourd, se prendra un coup de canne bien mérité !
Au final, pour les happy few de ce soir-là, Novitchok 234 a livré un concert très énergique, presque joyeux dans sa rage... C'est un groupe qui a encore du potentiel pour progresser (les voix pourraient être encore mieux posées par moments, et le son un peu plus subtilement mixé ?), et qui ne manquera pas de déclencher de beaux pogos mérités, le jour où il aura davantage de public dans la fosse !
A titre personnel, j'ai parfois besoin de descente de rythme ou d'intensité pour rester pleinement dans le truc. Et puis mon fils, qui s'est exfiltré tout seul avec son petit pote, a voulu jouer au babyfoot contre moi aussi. Le pauvre, j'ai du lui mettre 8 à 1 sans aucune pitié, pour ne pas rater la fin du set. Mon Amoureuse, elle, a par contre pleinement savouré tout le concert, et tellement félicité les musiciens à la fin qu'ils en ont rosi de plaisir...
Une bien belle soirée et comme dit précédemment, un groupe d'autoproclamés "morts de faim", à revoir sans fautes dans quelques mois : à pleine maturation, avec un peu plus de gens, en plein air peut-être... Et pourquoi pas dans cette rue, là, à Marseille, celle qui habite notre inconscient collectif de vieutérans ?
Setlist :
Novitchok
Legion
Vide abyssal
Barricade
Lucifer
Je refuse
666pack
Perdition virtuelle
Mr Z
Punk de prolo
A l'ombre
Parasit
Paradis artificiel
M 26 7
Troupe de choc
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Critique écrite le 28 février 2022 par Philippe
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> Réponse le 06 mars 2022, par Luciiiiie
Après une longue journée de chorale, je finis avec un concert au Leda Atomica Musique où nous allons écouter Novitchok 234. Quand je suis arrivée, le concert n'avait pas encore commencé. Il y avait juste, comme dans toutes les salles de concerts, une musique de fond. Nous sommes donc allés nous joindre à Philippe un autre chroniqueur (qui a été plus rapide que moi) et nous avons attendu le début du concert. Il y avait presque personne mais l'ambiance "showcase" était encore mieux. Quand je suis rentrée dans la deuxième salle, j'ai tout de suite reconnu la même lumière bleue que le concert de Conger Conger. Là, on pouvait tous de suite distinguer un bassiste, un guitariste et un batteur. Le peu de personnes qu'il y avait dans la salle dansait. Les chansons (comme Salut... La suite | Réagir
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