Chronique de Concert
Rue du Rock #5 : Old Factory, Dareda, Parking Shell, Costa Fatal, Telescope Road, Steph & Clem, Galavar, ... / Festival Phocea Rocks
rue Consolat, Chevillon et Abeilles, Marseille 29 septembre 2017
Critique écrite le 01 octobre 2017 par pirlouiiiit
Je tiens tout d'abord à remercier Philippe et Lumak pour leurs chroniques (auxquelles vous pouvez accéder en cliquant sur leurs prénoms) qui elles auront été postées dans les 3 jours qui ont suivi cette soirée mémorables. Car comme chacun sur internet une actualité en remplaçant au delà de 3 jours plus personne ne s'intéresse à ce qui à bien pu se passer ce jour là. Cela dit ce n'est pas une raison pour ne pas revenir quand même, en complément des deux chroniques citées ci dessus, sur cette bien belle après midi musicale.
Je tiens déjà à préciser que bien que membre de Phocea Rocks, l'asso organisant l'évènement je n'avais encore jamais vu 13 des 22 groupes programmés cette après midi ! Sur place depuis 8 heures du matin pour installer les barrière, accrocher ma gopro au scotch au dessus du garage de Thomas (pour faire ce time-lapse, accueillir les exposants et bénévoles à la Meson, plié des Vortex, rebaptisé les rues en Rue du Rock etc ... vers 13h voyant que les repas de la Casa Consolat ne seraient pas prêts à temps je fonce à la boulangerie la plus proche pour ne pas rater Miss Paillette qui malgré l'horaire sieste incompatible fera salle comble. De la chanson pour enfants mais tout sauf niaise avec des musiciens qui jouent ! Je ne resterai que 4-5 morceaux mais ça m'a vraiment donné envie de les revoir et de me procurer le disque ...
... ce que je n'ai pas pu faire cette fois étant parti voir Old Factory qui a attaqué devant CQFD. En effet cette année plus de temps mort entre le premier concert (pour enfant) et les concerts suivants. De toute façon si nous voulions faire passer les 22 groupes sans qu'ils ne se chevauchent trop nous n'avions pas le choix. Old Factory que je n'avais jamais vu ni entendu est donc composé de 5 musiciens : 2 guitaristes, un bassiste, une batteuse et un chanteur. Un des rares groupes à chanter en français. Chanteur visiblement habité par ses textes, morceaux bien pêchus n'hésitant à partir vers le funk, masques différents selon les morceaux, visiblement ravis d'être là il n'auront aucun mal à transmettre leur enthousiasme à la foule qui commence à grossir autour d'eux.
Pour ma part c'est déjà le moment de filer voir Niwt dans lequel je reconnais non seulement le bassiste de Miss Paillette mais surtout le batteur (fou) des Grosses Papilles ; je vous renvoie à la chronique de Philippe pour plus de détail sur eux, ainsi que sur Copernic et the Insomniacs, par contre je prends quelques lignes pour vous parler de Dareda qui fut une de mes belles découvertes de l'après midi. Duo batterie - clavier sans chant, composé de Damien Girot (déjà croisé au sein de Tonnerre Mécanique) et Masahiko Ueji (上地正彦) assez pointu diront nous. Comme ils l'ont écrit sur le bandcamp leur musique puise dans le "punk, techno, free jazz, psychederic rock, new wave music" ce qui fait que leur musique échappe en effet à tout tentative de classification. Et si le groupe semble avoir une set list (en idéogrammes) il semble y avoir une bonne part d'improvisation dans leurs morceaux. Nous ne sommes pas très nombreux, il faut dire que leur set a commencé en même temps que celui de Copernic dehors et que celui finissant de Old Factory fait que le public a fermé la porte du PIM (à changer pour la prochaine édition !). Je resterai 3 morceaux, complétement captivé par ce son tournoyant et pas si déstructuré que ça. En sortant j'envierai ceux qui ne s'étant pas imposé de couvrir un peu tous les groupes pourront assister à l'intégralité du set.
Un petit mot sur Parking Shell qui inaugurait l'atelier gouache (comme lieu de concert sur la Rue du Rock). En effet bien qu'ayant annoncé pas mal de leurs concerts je n'avais encore jamais vu ce trio qui fait un rock n'roll bien speed aux paroles légèrement mâchouillées mais qui n'en reste pas moins sympathique (comme si les paroles avaient toujours une importance dans la musique !). Devant un public familial ("allez papa !") mais pas que, ils dérouleront un set bien rodé à la Maison Hantée, au Lollipop et autres lieux bien rock comme la Machine à Coudre ... je serai obligé de les laisser (mais là encore avec la ferme intention de ne pas les rater la prochaine fois).
Il me faut en effet sortir pour aller retrouver les Telescope Road qui jouent donc devant CQFD. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire à propos des autres concerts que j'ai pu voir d'eux, je ne suis pas un grand amateur de rock progressif pourtant leur son me plait ; et même si j'ai parfois le sentiment que William le bassiste en fait un peu trop (non non il ne posait pas pour les nombreux appareils photos, il est toujours comme ça !) ils restent mon trio Américo-Finno-Marseillais préféré !
Je les abandonnerai néanmoins pour aller découvrir le duo Steph & Clem au théâtre de la Ferronnerie. En arrivant je serai surpris d'y trouver autant d'enfants (même un endormi dans les bras de ses parents !) alors que le volume sonore n'était pas hyper sieste-compatible. C'est ce genre d'observation qui risque de nous faire décaler le concert pour enfants à plus tard. En tout cas sur la petite scène du théâtre Steph et Clem n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Duo guitare batterie (sans chant) qui comme Arthrosis dans un genre différent il y a 2 ans, permettra aux chevelus et autres agités du cou de se défouler pendant une bonne quarantaine de minutes.
Pour January Sons, Yvi Slan, The Dirteez (qui m'avaient donné des frissons des les balances) je vous renvoie à la chronique de Philippe ... je reprends donc à Costa Fatal au niveau de la rue Chevillon qui comme Da Leada l'année passée nous proposera un rock déstructuré à souhait. Je mentionne Da Leada car les deux groupes ont en commun le guitariste - chanteur de cette après midi. Guitare batterie pas des plus grand public qui soit, avec des passages tour à tour calmes aux textes (en français) militants (si j'ai bien compris ceux que j'ai entendus sur la consommation de masse) et beaucoup plus énervés / bruyants.
Retournons directement au niveau de CQFD pour Galavar puisque Philippe a couvert dans sa chronique Farouche Zoé, Harmonic Generator, et Medusa) que je n'avais lui non plus jamais vu ni entendu jusque là. Du coup je serai assez étonné de tombé sur un sextet au sein duquel se trouvait Ed Hosdikian que j'avais eu pour le moment plutôt l'habitude de croiser sur les scène jazz. Un petit tour sur leur fb m'apprend non seulement qu'il s'agissait là de leur premier vrai concert, mais aussi qu'il s'agit d'un groupe éclectique à géométrie variable. Si les parties instrumentales tirent en effet vers le jazz, notamment par le saxo de Edmond, le chant limite parlé / déclamé ramène plutôt vers la chanson française. N'ayant pas le temps de m'y attarder plus que pour les autres je me dis qu'il me faudra retourner les voir plus longuement pour rentrer pleinement dans leur univers.
Philippe ayant dans sa chronique déjà parlé de Roxys Angry, Duck Tape, Poutre, Conger! Conger!, et même Temenik Elektrik il ne me reste plus qu'à conclure pour dire à quelle point j'ai passé une belle après midi. Bien qu'il y ait encore plus de monde que l'année dernière tout m'a paru plus fluide et j'ai même eu un peu le temps de voir moi aussi certains groupes en famille ... Il y avait comme on s'y attendait la plupart des gens que l'on croise habituellement dans les salles de concert "rock" : Machine à Coudre, Molotov, Salle Gueule etc ... mais aussi pas mal de gens avec leurs enfants (qui doivent avoir parfois un peu de mal à sortir en semaine pour voir des concerts qui commencent à 22h) et tout un tas de gens là par hasard (rappelons que cette année la Rue du Rock était collée aux Dimanches de la Canebière) et tout le monde avait le sourire ! Merci au public d'être venu, à la météo, mais surtout aux bénévoles et aux groupes !
Plus de photos, vidéos de chacun des 22 groupes qui ont joué cette après midi là et même les articles de presse recuillis ça et là par Pirlouiiiit par ici
Critique écrite le 01 octobre 2017 par pirlouiiiit
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