Chronique de Concert
Olivier Rocabois
Olivier Rocabois reprend musicalement les choses là où le Bowie de Hunky Dory les avait laissées, comme on peut l'entendre sur son EP sorti l'année dernière The Pleasure is Goldmine, un très bel exemple d'une " pop de chambre " luxuriante avec piano et choeurs. Sa voix et sa manière de chanter rappellent justement le Bowie des années 70 mais en aucun cas il ne s'agit là d'une pâle copie vocale de ce brillant modèle. Il se produit seul et va montrer toutes les qualités de sa musique en jouant ses chansons à la guitare folk ou au piano. Il débute par The Sound of the Waves, avec de très beaux arpèges à la guitare en guise d'introduction. En plus d'avoir une bonne maîtrise de son instrument, Olivier Rocabois chante juste (dans un anglais parfait me dira un ami anglo-saxon présent) et passe en voix de tête le plus naturellement du monde. L'homme est bavard et communicatif, il s'adresse au public entre chaque morceaux pour en expliquer la genèse (avec toujours une bonne dose d'auto-dérision) ou s'amuse à lui faire chanter les choeurs. Il revendique ouvertement les influences de Paul Mc Cartney et Brian Wilson quand il présente High is high. On est impressionné par la qualité d'écriture des chansons, finement ouvragées, aux mélodies réellement accrocheuses. Il se lance ensuite dans une reprise réussie au piano de Wouldn't it be nice, ce monument pop des Beach Boys, qu'il interprète avec une aisance étonnante.
Beaucoup de personnes présentes le découvrent ce soir et, chose qui ne trompe pas, s'il y a peu de monde au début du concert devant la scène, les gens quittent le bar pour aller progressivement la rejoindre afin d'écouter de plus près ces chansons pop-rock irrésistibles. Le public semble au début surpris et au final, bel et bien conquis. Il n'est pas courant que les salles marseillaises fassent venir des musiciens qui s'illustrent dans ce registre pop rock à l'anglaise, et la musique d'Olivier Rocabois mériterait d'être vraiment connue du plus grand nombre. On a hâte de le revoir sur une plus grande scène, et cette fois-ci accompagné, pour que l'on puisse apprécier au mieux sa musique flamboyante.
Photos : Olivier Boutry
Critique écrite le 19 juin 2023 par Phil2guy
Envoyer un message à Phil2guy
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par Phil2guy
L'Intermédiaire - Marseille : les dernières chroniques concerts
Usken, De la Crau, x25x - Pirlouiiiit's 21st birthday bash par Philippe
L'Intermédiaire, Marseille, le 18/10/2024
21 ans, voyons voir... ça nous mène à donc 2003, WTF ? Pourtant il était déjà là bien avant, non, le fameux photographe fou, stakhanoviste et ubiquitaire ? Ah mais oui, sommes-nous... La suite
Uksen, De La Crau, x25x (Anniversaire de Pirlouiiiit) par Odliz
Intermédiaire, Marseille, le 18/10/2024
Hier, Pirlouiiiit fêtait ses 21 ans ; non pas le nain chevaleresque de Peyo, mais le photographe mélomane de Marseille. D'ailleurs, celui-ci possède quatre 'i', rendant d'autant... La suite
Usken, De La Crau, x25x (Anniversaire de Pirlouiiiit l'activiste) par Vaccuopilot
L'Intermédiaire - Marseille, le 18/10/2024
Avertissement : cette chronique pulvérise le record de parenthèse et d'apartés à l'intérieur d'un récit impossiblement linéaire. Les amateurs de circoncision, de clarté et... La suite
Dirteez + Cagnard (soutien aux jeunes en exil du collectif 113) par Cyriiiil
Intermédiaire, Marseille, le 05/10/2024
Vendredi soir après être passé plusieurs heures chez un ami, je suis rentré chez moi où m'attendaient des donuts de Doux Péché (ils étaient excellents). Puis mes soeurs étant trop... La suite