Chronique de Concert
Orchestre Philharmonique du Pays d'Aix (Musique dans la Rue 2009)
Théâtre de Verdure de Jas de Bouffan - Aix-en-Provence 22 juin 2009
Critique écrite le 27 juin 2009 par Mcyavell
Le mistral est de la partie et les partitions des 53 musiciens de l'Orchestre Philharmonique du Pays d'Aix sont arrimées avec jusqu'à 6 pinces à linge chacune. Bravo au logisticien.
Le chef d'orchestre est Jacques Chalmeau. Conscient que le public de ce soir n'est pas exactement le même que celui qu'il côtoie d'ordinaire, il fait preuve de pédagogie pour nous faire partager sa passion. Il nous apprend ainsi que Bellini était déjà un compositeur de génie à 16 ans. A 30 ans, il a composé La Norma dont l'ouverture est jouée ce soir. Il disparaîtra prématurément quatre ans plus tard.
Belle ouverture pour cette soirée. Violons et flûtes se taillent la part du lion. Décidément, la Norma de Bellini est à l'honneur dans ce festival : Casta Diva nous a déjà été proposé samedi soir par le Sudden Jazz Trio.
Le gros morceau de la soirée est La Symphonie du Nouveau Monde d'Antonín Dvořák.
Jacques Chalmeau : "Tchèque invité à vivre à New York, il y établit un répertoire de thèmes à l'image de ce qu'il entend. Passionné par les trains, les bateaux et les minorités, l'influence de la musique noire et de la musique indienne est présente dans cette symphonie en 4 mouvements."
Sur le troisième mouvement, j'ai même imaginé les grandes plaines du Far West, une musique qui collerait bien au happy end d'un western avec un soleil couchant.
Mais les meilleurs moments sont les thèmes que tout le monde connaît : celui du 2ème mouvement avec les violons et les trompettes et surtout le 4ème qui s'ouvre avec ces deux notes graves des cordes qui vous envoient des frissons dans l'échine, se poursuit avec les violons et s'apothéose avec les trompettes.
Herr Direktor : "Rimski-Korsakov, complètement autodidacte, marin de la Marine Impériale jusqu'à l'âge de 40 ans, obtient un poste de professeur à St-Petersbourg..."
L'extrait de Sheherazade, Le Jeune Prince Et La Jeune Princesse, nous offre un moment de quiétude. Les quelques rafales ne perturbent en rien les musiciens qui s'entraident pour tourner les pages et remettre les pinces à linge.
Retour de Dvořák pour le rappel avec la 2è Danse Slave en mi mineur. Peu appréciée par les chiens du quartier qui organisent leur concert à eux, elle permet à la harpiste de se dégourdir les doigts (je ne l'avais pas remarquée jusque là) et au soliste violon de se distinguer.
Très belle soirée dans un festival de qualité auquel je ne pourrai malheureusement pas revenir avant samedi soir.
Bonus vidéo : le 4è mouvement
Critique écrite le 27 juin 2009 par Mcyavell
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