Chronique de Concert
Oshen + Rita Mitsouko
Oshen qui avait réussi in extremis à décrocher la première partie arrive à petit pas en faisant l'andouille comme d'habitude.
Robe en soie, bas résilles et sweat à fermeture éclair. Elle est seule avec sa guitare. Elle attaque avec Don Juan. Super, rien à dire (même le passage italien). Le public accroche tout de suite. Elle enchaîne sur Les Marseillais, pareil le public adore ... en tout cas autour de moi et si je peux en juger par le silence et l'attention dans les morceaux plus calmes qui ont suivi, tout le monde a eu l'air d'apprécier.
A suivi si je me souviens bien Chanson Fantôme et 4 ou 5 autres chansons d'amour dont deux nouvelles : une qui faisait très Oshen et une très Les Elles. Vraiment elle se bonifie à chaque concert.
Et toute seule elle tient carrément la route rien qu'avec sa voix et son jeu de guitare, qu'elle qualifie d'approximatif, mais qui pour moi (non musicien) suffit amplement à accompagner son chant. A suivre ... car au train où semblent aller les choses pour elles, elle va vite monter. A la fin elle s'est même payer le luxe d'inverser les rôles en nous expliquant que le groupe qui jouait après elle n'était plus tout jeune mais qu'elle pensait que c'était bien de leur donner une chance de jouer après elle et tout ... marrant.
Puis vint le tour des Rita Mitsouko. Après la claque que j'avais pris la dernière fois au Dock il y a déjà deux ans, je pensais en reprendre juste un petit bout et zou ...
Entrée en matière comme à Clermont avec La sorcière et l'inquisiteur chanson que je n'avais pas trop apprécié du temps de la sortie de Cool Frénésie .. je trouvais trop de points communs avec Notre Dame de Paris qui cartonnait à l'époque. Là le nouvel album La Femme Trombone que j'avais pas mal écouté avant de venir me laissait penser que ça allait être un peu mou ...
... et bien pas du tout j'ai été sidéré par le côté rock et l'énergie (en grande partie du à Catherine Ringer -magnifiquement vêtue- qui n'arrête pas une seconde). Elle est vraiment impressionnante.
Ayant pu cette fois m'approcher beaucoup plus qu'au Dock j'ai pu voir à quel point elle était fascinante et sincère. Quand elle chante elle accompagne tous les textes de mimes ou pas de danses orientales.
C'est très viscéral "paquet de viande", "entrailles", "chaire à bébé" et très sexuel "ovule", "la putain" "main à la motte", "culotte", "queue", "vagin" ... à chaque fois le geste accompagnant la parole. Elle danse vraiment bien avec tout son corps et il est difficile de ne pas la suivre dans ses délires et de résister à l'envie de l'accompagner.
Elle fait aussi peur par moments quand elle grimace ou se met à hurler comme à la fin du Petit Train ou pendant Les Guerriers. Mais dès qu'elle sort du morceau elle a un tel sourire aux lèvres .. comme tout le groupe d'ailleurs.
Le nouvel album (joué dans son intégralité) et son interprétation sur scène sont vraiment au point ! Je me suis régalé pendant tout le concert parsemé de quelques chansons un peu moins récentes comme Don't forget the nite (jamais compris ce qu'on lui trouvait à cette chanson ...), ou du précédent album, ou d'avant : Y'a d'la haine ...
Sinon autant j'ai vraiment apprécié Le Petit Train autant Andy (qu'ils ont joué à la toute fin) ne m'a pas fait vraiment vibrer, même si en effet d'entendre une chanson qui a marqué nos années collège fait un petit quelque chose...
Je ne sais pas exactement quel âge ils ont, mais les Rita Mitsouko ont la patate sur scène ... et nous ont encore pondu quelques perles comme Le femme trombone ou vieux rodéo ... ils ont encore de belles (et longues) années devant eux ! si vous ne les avait encore jamais vu sur scène, foncez !
Critique écrite le 06 octobre 2002 par Hum !
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