Chronique de Concert
Parade + Fabulous Sheep
Ce soir j'avais vraiment espéré que j'arriverais à voir Andréas et revoir Usken au Leda Atomica Musique avant de me rendre à la Meson pour revoir Parade et découvrir Fabulous Sheep, mais depuis le changement d'heure ça devient compliqué de commencer un concert à 19h. A vrai dire à 18h30 j'étais encore en train de papoter avec Polo au Lollipop. Bref, échappé dès la fin du concert de Andréas (voir la chronique de Luciiiie) alors que je m'approche de la Meson j'entends déjà la musique alors que les portes sont fermées (chose rare ici)
Lorsque je pénètre dans cette Meson bien pleine (qui affiche sans doute complet), une bonne partie du public est debout, et Marine, Jules, Mathieu et Nicolas sont déjà en train de jouer Mountains un de leurs tubes ... chiotte aurais je tout raté ? Au contraire je finirai par me rendre compte que c'est le tout premier morceau. Et ils l'enchaîne sans transition avec un autre de leurs morceaux phare Hope.
Ces deux morceaux, que l'on trouve sur leur premier disque, je les aime effectivement beaucoup (et je ne suis pas le seul), et même si je suis incapable de les fredonner si je ne les entends pas, en revanche quand je les entends comme là j'ai vraiment l'impression de les connaître par cœur.
Mathieu qui frappe comme un damné dans son t-shirt " almost famous ", Marine qui lève régulièrement le manche de sa basse en balançant ses longs cheveux, Nicolas dont le chapeau ne bouge presque pas pendant qu'il joue ... de temps en temps un sourire lui échappe. Et au milieu Jules, plus Jarvis Cocker que Ian Curtis (même si on ne peut pas s'empêcher d'y penser aussi), les yeux qui pétillent et le sourire au coin des lèvres ...
Les premiers morceaux de leur set emportent tout sur leur passage. Ils occupent bien l'espace, chacun à leur façon et transpirent de sincérité et de plaisir à être là. Jules remplit son rôle de front man à merveille en s'adressant au public avec ce mélange de timidité bienveillante et gentillesse (même lorsqu'il fait allusion à sa nuit précédent agitée ..). Sur un morceau je penserai à un mélange entre les Blues Brothers et Sloy pour le chant avec la voix qui chevrote ...
Comme il y a moins de deux semaines lors de leur participation au premier concert de soutien aux habitants de Kharkiv à l'Intermédiaire (car il y en aura un autre bientôt) ils ont été épatants, au point que je me demande si je ne vais pas être un peu déçu par les Fabulous Sheep qui suivent, dont on m'a dit le plus grand bien.
A 22h presque pétante la sono lance J'attendrai de Rina Ketty ... et le groupe fait son entrée, de gauche à droite Charles Pernet (basse), Piero Berini (chant guitare), Jacques Pernet (qui escalade sa batterie pour s'asseoir), Timothée Soulairol (chant guitare), et Gabriel Ducellier (saxophone et clavier).
Les 2 premiers noms qui me viennent à l'esprit (pour rappel je n'ai jamais entendu le moindre morceau de eux avant ce soir) sont the Clash et Greenday (pour le côté chant urgent et les grands yeux de Piero). Bien péchu, on ne va pas s'ennuyer.
Je ne peux m'empêcher de penser que les voisins doivent être un peu surpris par rapport aux autres soirs globalement plus calmes tout de même. Assez rapidement c'est le deuxième guitariste qui prend le lead sur le chant. Très sympa car le va est vient entre les deux fonctionne très bien). Sur d'autres le bassiste s'y met aussi.
Il dégagent un vrai quelque chose ... C'est marrant de penser qu'ils viennent de Béziers (comme Sloy) surtout qu'ils me font un peu penser aux Hushpuppies (eux originaires de Perpignan) pour le côté classe, la gentillesse et l'énergie qu'ils dégagent. Autant de qualités qu'ils partagent avec Parade (les deux groupes ont l'air d'avoir bien accroché " Supers mecs " et " super nana ")
Des morceaux plus posés viennent un peu calmer le jeu avant que le set ne reparte de plus belle. Ça joue, ça sue, ça sourit, ... ça s'éloigne des Clash ... c'est rock, c'est pop, c'est presque punk et ça fait du bien. Gabriel qui est surtout au clavier sortira son saxo à 2-3 moments bien sentis.
Entre les morceaux le groupe s'adresse au public pour parler du Sud mais pas que. Notamment lorsqu'ils introduisent le morceau Suicide. De mon côté je ne peux m'empêcher de penser que le nom du groupe est très bien choisi. C'est plutôt malin de mettre " Fabulous " dans le nom de son groupe.
Une petite heure c'est déjà la fin. Mais une une petite heure bien dense sans baisse de régime ou temps mort. Ils annoncent le dernier morceau ; ce sera Athenian street hommage à ce quartier de Athènes " qui fait les choses en dehors du système ", finalement suivi d'un vrai dernier morceaux, l'urgent et très bien nommé Keep on dancing qui m'accompagnera sur le chemin du retour ...
Me reste une question : pourquoi n'ai je pas acheté l'album en sortant ...
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Critique écrite le 23 avril 2022 par Pirlouiiiit
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