Chronique de Concert
Parade
Leda Atomica Musique, Marseille 26 novembre 2022
Critique écrite le 03 décembre 2022 par Pirlouiiiit
Parade. La première trace de Parade sur Concertandco remonte au 24 aout 2018 lors de leur premier passage au Lollipop Music Store (merci à Catherine B pour cela). Pour moi il me faudra attendre le 28 décembre de cette même année pour les découvrir lors du premier concert de soutien à la Machine à Coudre. Puis je les ai revu le 22 mars 2019 à l'éphémère Marseillais avec La Flingue, puis à la fin de l'année 2019 toujours lors de la Rue du Rock, puis au Makeda pour la sortie du bouquin de Pascal Escobar sur le Rock à Marseille. Le 09 septembre 2020 c'est en plein air au couvent Levat pour la sortie de leur disque ... à chaque fois 5 étoiles;-)
Après il faudra 2022 pour les revoir en mars lors du premier concert de soutien aux habitants de Kharkiv à l'Intermédiaire, en avril à la Meson avec Fabulous Sheep, en mai au Molotov avec Glitch et Talleen, la fin d'un set explosif au Zoumaï marquant un certain tournant en juin, et puis il ya 15 jours à l'atelier l'Aronde dans le cadre des POC où j'ai découvert de nouveaux morceaux absolument renversants.
Du coup ce soir nous ne pouvions pas rater leur dernier concert de l'année 2022 a priori, au Leda Atomica Musique. C'est la raison pour laquelle nous avons quitté l'Arca delle Lingue où Catherine Vincent nous chantait Tina Modotti pour la plus proche salle de chez nous. Le concert affiche sans surprise complet. En raison de toutes ces années au service de la mémoire de la scène musicale marseillaise nous voici dedans. Le concert vient juste de commencer.
Si l'air de la première partie de la salle n'est pas très respirable, celui de la seconde partie, là où se trouve la scène, l'est heureusement. Il y fait juste très chaud, ce qui devient presque agréable en cette saison. Je monte sur une chaise pour regarder par haut dessus. Nicolas, Jules, Mathieu, Marine ... la classe. M'étant débarrassé de ma polaire orange et mon sweat à capuche à l'entrée je me faufile jusqu'au premier rang où je retrouves tous les collègues photographes ou presque, mais aussi le Pinguin, Odliz, Agnès au premier rang.
Jules dans sa désormais traditionnelle parka orange est déjà en sueur. L'analyse a posteriori de la set list me permet d'écrire maintenant que nous avons raté Moutains, Hope et Ghost. Et c'est déjà le feu.
Jules s'approche du public, quand il ne descend pas carrément dedans. Il nous toise, crâneur et blagueur. Cette façon de sauter les jambes écartés. Il se donne a fond, finit les morceaux à genoux quand ce n'est pas carrément allongé par terre. " ça c'est une chanson qui sortira dans 2 ans ... good thinks take time " (comprendre elle ne sera pas pas dans le nouveau disque qui devrait sortir en mars si j'ai bien compris).
Svet bloque sur la voix chevrotante de Jules (à qui ça me fait penser?). Je crois que la réponse Stefan me l'avait donné lorsque je l'avais croisé sur la Corniche pendant La voie est libre lorsqu'il m'avait parlé de Sloy. Effectivement en plus de selon les morceaux de Pulp ou des Strokes, il y a bien en effet quelque chose qui me fait moi aussi penser au chant de Armand Gonzalez chez Jules. Pas étonnant que j'adore leur musique.
Ce soir je penserai aussi à Aline (ce n'est pas la première fois - notamment sur Rain ou Love), à Kevin Rowland et ses Dexy Midnight Runners mais aussi aux Blues Brothers sur la partie scandée de Real Life. Lorsque les premières accords de Happy & Sad je sais qu'il fait désormais partie de mes morceaux préférés. Petit pub pour le concert de leurs potes (dont je n'ai pas compris le nom) juste après à l'Inter.
Je pense l'avoir déjà écrit, mais non seulement ils sont agréables à écouter, mais en plus ils sont beaux à regarder. Chacun est dans son monde, mais ces mondes se croisent à l'occasion d'un regard ou d'un sourire échangé, d'une tête posée sur l'épaule, de déplacements sur la scène.
Jules est très libre sur la scène et en dehors de celle ci. Il sait qu'il peut faire n'importe quoi, laisser tomber sa guitare, se rouler par terre, les autres sont tellement carrés et alertes qu'ils le suivront et lui donneront le temps qu'il lui faudra pour se relever. Lorsque Jules commence à nous préparer à la fin du concert il reste pas moins de 5 morceaux dans la liste, donc le fameux Autumn qui commence en douceur mais finit en explosion .
La fin de leur set sera particulièrement impressionnante avec un Highway particulièrement électrique et interactif avec son " Are we getting weaker ? ", le très speed et bien nommé Electric, suivi d'un Tonight qui après quelques faux départs (4 ou 5 quand même) ne perdra rien de sa spontanéité et décollera pour se relever comme un tube disco imparable . Parfait morceaux pour que Jules puisse se lâcher et pour le public pour pogoter si nous n'étions pas tous hypnotiser par ce dernier.
Et pour finir un e " chanson qu'on avait pas prévu de jouer " plus calme mais quand même bien électrique, pour le moment intitulé Jesus, enchaînée par une toute dernière (la dernière des dernières des dernières) plus folk, juste avec Nico magnifique pour terminer un concert mémorable (une fois de plus) ... concert dont je ressortirai avec un seul regret, celui de ne pas pouvoir rajouter une 6ème étoile à cette chronique, et après lequel nous n'aurons pas envie de partir mais plutôt de rester à discuter avec Philippe qui avait pu rentrer, Yann, Isa et leurs grandes filles, Jules, Diane, François, et faire un tour au merchandising dont nous ne repartions pas les mains vides.
Set list : Moutains, Hope, Ghost, Darkness, Sally, Real Life, Rupture, Happy & Sad, Rain, Summer, Love, Autumn, Blame, Highway, Electric, Tonight, Jesus
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Critique écrite le 03 décembre 2022 par Pirlouiiiit
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> Réponse le 04 décembre 2022, par Philippe
Maintenant que Pirlouiiiit a dénoncé ma présence (j'ai déjà pu raconter à Jules mon pathétique grattage d'entrée dans un LAM archi-complet), et comme cette soirée correspondait pile-poil à mes 20 ans de chronique sur Concertandco (plus d'infos sur la chronique du concert vu juste avant, celui de Gériatrie au Fuzz)... Et comme justement on ne m'a laissé rentrer ici que parce que j'ai dit que j'étais Philippe-qui-écrit-des-chroniques-sur-Concertandco (ce qui est à la fois gratifiant - entrer sur son nom, et un peu honteux - bénéficier d'un passe-droit)... Va bien falloir que je laisse quelques mots ici ! Problème, après déjà 4 chroniques de concert (et même une de leur premier EP, hein !), j'en ai plus trop, moi, des mots nouveaux pour Parade, hein. D'autant que François, fort bien placé... La suite | Réagir
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