Chronique de Concert
Pense-Bête
Après avoir rodé, rodé et rodé encore leur répertoire dans les salles de la région ou en résidence, Pense-Bête s'exporte, se transporte sur des lieux éloignés, en Normandie, sur Paname, prochainement sur la Bretagne...
Voyageons donc ! Partons à l'aventure !
Et puis il y a les coups de sort, les bonnes étoiles, les très bonnes surprises.
Clamecy.
Sous préfecture coincé dans un angle de la Nièvre.
Haut Morvan.
Sur un désistement de dernière minute, l'équipe du festival des Pethuis de Clamecy se retrouve avec une case vide dans leur programmation pourtant impressionnante en taille et en diversité, toutes facettes artistiques confondues.
Pas de panique, échange de coup de fil avec les amis, pour le coup, le groupe marseillais Maison Rouge, qui était programmé l'année dernière, "Hey, t'aurais pas un groupe de remplacement, je suis dans la mouise profond, une groupe sympa, qui me fasse bouger tout ça gentiment ?", "Pas de panique, Seb, contact les Pense-Bête, ça va le faire, Man"...
Visite du site Internet, du myspace. Seb conquis. Pense-Bête se retrouve programmé... dans une Pâtisserie, Maison rue piétonne de Clamecy, par delà le Morvan.
Toute vraisemblance avec des événements ou personnages connus ne serait que pure interprétation d'un chroniqueur farfelu après une très sympathique discussion avec le Seb en question, tombé de je ne sais où sur moi, sourire rivé en coin, programmateur tranquille, simple, des gens comme je les aime. Seb ? comment tu vois les choses ? tu crois que ça va le faire ? Ben ouais, pas de problème, pourquoi ?
Seb assiste aux balances. Seb emballé. Seb visiblement re-conquis. Il n'y aura pas que lui.
Car Seb a en face de lui ses doubles : Jacques, Nico et Pierro des Pense-Bête, même sourire rivé en coin, même tranquillité (apparente, le trac en terre inconnue, ça ne se commande pas).
Devant un public chamarré, bigarré, et morvandiau (traduisez : qui des bretons ou des morvandiaux se laissent le plus facilement amadouer par des artistes marseillais ?), Pense-Bête débute sa première partie. La petite scène est située au milieu de la rue petite piétonne, surplombé par des veilles bâtisses à colombages. Le public est joyeux, heureux de se retrouver là entre amis, entre connaissance, pas tellement soucieux de la musique pour le moment, c'est gai, c'est amical, mais c'est bruyant, c'est la rue, la vraie.
Pense-Bête peine un peu à se faire entendre. La musique rythmée font s'attrouper les spectateurs dans cette rue piétonne tout en pente, mais pour le moment, les textes ciselé de Jacques Andrieu se perdent dans l'air frais de la Bourgogne. Tout le monde tape du pied, se balance en rythme, sans trop faire attention à ce qu'on écoute. Et puis c'est l'heure de grignoter un petit quelque chose, de boire un coup...
Et puis ça se précise.
Et puis il y la reprise de la seconde mi-temps, avec la Chanson de Brel "Ces gens là" entonné par Jacques, seul à la guitare.
Là, sa voie puissante et profonde, capte l'attention.
On se rapproche un peu. On tend l'oreille.
Et puis la reprise de ce même "Ces gens là" par Nico en argot Marseillais, acclamé par leurs supporters sur le style "oh Maaarseille peuchère".
A partir de là, plus rien n'est vraiment pareil.
Les introductions et les blagues entre morceaux font mouche, trouvent un écho dans le public.
Les chansons et les rythme font danser, balancer la foule qui s'est maintenant rapprochée, toute générations confondues. Cette musique est trans-générationnelle, pas à dire.
Les paroles font plisser les yeux, hocher la tête, ou sourire.
Pense-Bête déploie sa palette, étale la diversité de son répertoire, le drôle ou le moins drôle, les styles, les influences musicales.
Le final sera l'apothéose et la synthèse du spectacle : finir avec "J'aime bien quand tu dance" (l'un des petits derniers, parodie techno-dance avec la rythmique de Pierro en homme orchestre contrebasse + percussions), "L'algérie" (mélodie aux accents mélancoliques, à l'introduction musicale de Pierro à la contrebasse et de Nico à la guitare manouche à la limite de l'expérimental, et influence orientale) et "La Polka" (déchaînement rythmé, Jacques hurlant aux vents brassant son accordéon), trois morceaux atypiques, trois morceaux aux antipodes, qui font applaudir à tout rompre le Morvan.
Alors les Bretons ?
Ce sera à votre tour de relever le défi de l'accueil du groupe Marseillais cet été, avec 4 dates en prévision.
Critique écrite le 18 juillet 2009 par Flag
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