Chronique de Concert
Perrine Mansuy Quartet (Vertigo Songs)
(Comme tous les) Samedi soir(s) il n'y avait sur Marseille que l'embarras du choix, avec même la possibilité d'enchainer pas mal de concerts en imaginant de belles séquences comme Roll'studio - Café Julien - Machine à Coudre .. mais sachant que ces salles seraient couvertes par McYavell, Mardal et Philippe, j'ai succombé à la curiosité d'aller à la Station Alexandre, lieu dans lequel j'ai envie d'aller depuis un bon moment et auquel je ne vais pas pour cause d'éloignement géographique (comprendre : pas de transport en commun et en vélo ça fait un peu loin) et du fait que ça m'empêche d'aller voir autre chose avant et après.
Nous arrivons en voiture juste juste à l'heure (21h, heure annoncée du concert), nous entrons dans le "parking sécurisé" et je découvre enfin ce "centre d'affaires, lieu événementiel et de culture" (comme le décrit son site internet) qu'es la Station Alexandre. Et puisque je suis sur le site j'en profite pour vous citer un petit passage concernant l'architecture surprenant du lieu (ce qui sera beaucoup mieux écrit et plus précis que ce que j'aurais pu faire) : "Station Alexandre est la gare de triage d'une ancienne huilerie du début du 20ème, installée dans la deuxième zone franche de Marseille, dans le 14ème arrondissement (quartier du Canet). [...] La structure Eiffel de l'un (Hall Gustave), l'architecture années 50 des autres (Quai Félix et le Pavillon Victor), se complètent et s'harmonisent ... (pour plus d'infos je vous invite à lire l' historique de ce lieu vraiment à part).
Assez difficile à décrire en arrivant ... un immense espace (on se croirait dans le hall d'un mall) compartimenté par d'épais rideaux rouges (à l'entrée, en fond de scène masquant notamment l'EFL Café), et des spectateurs confortablement assis sur de gros fauteuils en tissus rouge (qui chacun prennent pas mal de place). Malgré l'espace, le public venu très nombreux ce soir rentre à peine** (il y a des fauteuils jusqu'au bout), ... j'ai a peine le temps de me retourner pour voir à quoi ressemble le lieu que les lumières s'éteignent et et qu'une petite porte s'ouvre en haut (dans ce qui ressemble à un décor de théâtre) et que se mettent à descendre les 4 membres du Perrine Mansuy Quartet.
Perrine Mansuy (piano, composition), Remy Decrouy (guitares, effets), Jean-Luc Di Fraya (percussions), et Marion Rampal (chant) prennent placent de gauche à droite sur la scène qui est donc installée au milieu du hall Gustave. Au programme de la soirée, Vertigo Songs un répertoire immortalisé en septembre 2011 sur le label La Borie Jazz. Ayant déjà vu Jean-Luc Di Fraya et Marion Rampal dans plusieurs formations, je savais d'entrée de jeu que je ne pouvais pas vraiment savoir à quoi m'attendre (d'autant que je ne connaissais pas encore Perrine Mansuy qui signait les compositions), si ce n'est que je pouvais sans doute y coller l'étiquette "jazz" et que ça risquait fort de me plaire !
Et en effet ce fut une nouvelle fois impressionnant de maitrise et d'originalité. En effet les morceaux sont très variés ... Qu'ils les jouent tous les 4, à 3 (sans Remy ou sans Marion) voire à 2 (sans Perrine et Marionsur certains passages, ils n'ont eu de cesse de nous surprendre ... osant même des escapades electro (laptop et machine) ou rock (guitare bien saturée), et ce sans volonté de choquer, avec beaucoup de douceur. Chaque musicien à largement l'occasion de s'exprimer, dans des solos jamais trop longs. La voix totipotente de Marion (plus sage vocalement que certaines fois, avec tout de même quelques moment où elle s'amuse !) est complétement au service de ce répertoire fort plaisant.
Entre chaque morceaux Perrine nous présentera ceux ci et nous parlera bien sûr du disque (en vente ce soir). Entre et pendant les morceaux la complicité entre les musiciens était perceptible, et ils ne se feront pas trop prier pour les deux rappels ... d'un autre côté pour le deuxième ils n'auront pas trop le choix, puisque Madame Caulet** les empêchera littéralement de descendre de la scène. Après ces deux rappels tout aussi sympathiques que les morceaux précédents, nous irons boit un petit coup (et manger un morceau - un peu cher quand même) à l'EFL café qui se cachait derrière les rideaux rouges. Très belle soirée, très bon groupe et très beau lieu !
** je tiens d'ailleurs à remercier Madame Caulet (si vous avez lu l'historique vous savez désormais qui c'est) qui n'a pas hésité à me laisser sa place au premier rang pour ce spectacle (qu'elle a beaucoup apprécié) pour que je sois bien placé pour prendre des photos sans gêner les autres spectateurs.
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Critique écrite le 23 janvier 2012 par Pirlouiiiit
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