Chronique de Concert
Peter Doherty + The Circles
Paloma, la nouvelle salle de musique actuelle de la capitale gardoise, nous accueille chaleureusement pour ce concert de Pete Doherty qui avec peu de publicité aura tout de même créé son émulation. Il est évident que chaque déplacement du poète anglo-parisien est un petit évènement.
Arrivé sur les lieux a 19h45 pour un concert prévu a 20h00. Tout va bien dans le meilleur des mondes : Pas de texto d'annulation du concert, pas de portes closes, et du monde dans les couloirs, aux bars et dans le patio de Paloma.
20h30 la première partie s'annonce : The Circles. Le Quatuor de Perpignan Débarque à l'allure brit-pop et nous assaisonnent un rock'n roll pur, tour a tour stonesque, tour a tour Who'sien, les Quatre catalans s'éclatent et sa marche ! une guitare-chant impeccable aux allures de Miles Kane avec la voix de Roger Daltrey, une basse "impliqué" et dominant son sujet, un clavier complètement 70's qui alterne aussi avec une telecaster aiguisée et une batterie sobre mais efficace. De bons titres qui s'enchaînent avec en prime une reprise de Jaques Dutronc "J'ai tout vu, tout lu, tout bu" et en guise de final un "GLORIA" des Them fort bien exécuté. Une bonne prestation, sans provoquer l'hystérie dans la salle, trouvera tout de même une jolie ovation au bout d'un set de 45 minutes. En bref, voila un groupe qu'il faudra garder dans un coin de sa mémoire.
Changement de plateau, le temps d'aller profiter d'un verre au patio et de la douzaine de degrés qui règne à l'extérieur et retour dans "la graaande salle" comme elle est baptisée. Les 1356 places ne sont pas entièrement vendues mais la salle est bien remplie. Peter est bien là ! la SNCF ne l'a pas refoulé à la gare de Lyon et les deux amplis Vox sont branchés et opérationnels, la Gibson électro-acoustique réglée, la bouteille d'eau minérale, les deux bouteilles de vin rouge et les deux bières en places.
21h40, Peter entre en scène et nous salut verre de rouge a la main tel un patriote français épongeant l'excédent. le temps de prendre sa guitare, de vérifier l'accordage et nous souhaiter "Bonne soirée" déclenchant les cris de quelques groupies non loin de moi... Sans se poser de question il démarre avec "What a Waster" et libère l'attente palpable de la salle. il enchaîne titres des Libertines, de son album solo, et des Babyshambles avec toujours la même énergie, accompagnée par Miki au violon et deux danseuses par intermittence. Peter nous offre également un nouveau titre " Don't You Know" qui sera, soit dans le prochain album des Babyshambles, soit dans le tiroir d'Albion pour un futur album... Et puis quelques surprises entre "Don't Look Back Into The Sun" et "Arcady", un rare "Hooligans on E" surgit de nulle part, puis dans "The Last Of The English Roses" Peter mêle la langue de Molière à celle de Shakespeare chantant "Tous les garçons ensembles, Toutes les filles ensembles..." avant que le public ne reprenne en cœur le refrain. Peter est heureux sur scène c'est communicatif, son entente avec Miki est parfaite, il s'essaye même au violon après nous avoir révélé que la nuit dernière il avait rêvé qu'il en joué... Peter est bien meilleur avec sa guitare...
Aprés un long moment en coulisse, Mr Doherty revient pour un "Fuck Forever" fédérateur... 1h15 de concert, 1h15 de magie. Peter Doherty est plus qu'un musicien, il nous entraîne avec lui dans ses titres et l'on oublis littéralement ce qu'il se passe autour de nous, il aura distribué du bonheur avant de nous quitter avec un foulard de Féria (Nîmes oblige) où le numéro d'une jeune fille hystérique, lorsque il le mit à son cou, est inscrit. Retour au patio pour un dernier verre, on a bien du mal à quitter les lieux, les sourires sont sur toutes les lèvres et à la fin on peu dire : Merci Mr Peter Doherty.
Critique écrite le 18 mars 2013 par Teobaldo
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