Chronique de Concert
Philippe Carrese & Friends
A l'arrivée, le simple choix de Philippe Carrese d'inviter des proches, "musiciens", pour faire un bœuf entre amis. Après tout, c'est son droit le plus absolu, il a carte blanche. Une com' bien faite, des participants "probables" et attractifs annoncés sur certaines sources, comme trois de mes musiciens sans guillemets préférés (saxophoniste, trompettiste et batteur) et la salle de la Mesón est pleine en ce vendredi soir.
Au niveau créativité, on reste sur sa faim. Philippe Carrese & Friends proposent uniquement des reprises, uniquement des tubes intergalactiques, et des arrangements qui n'ont rien d'original.
Le pire, c'est que j'ai passé une bonne soirée à essayer de trouver avec Siggi les titres desdits monuments du rock : Come Together, Ode To Billy Joe, Purple Rain, Love Is The Seventh Wave, Billie Jean, I'm Not In Love, Miss You, Lucille, I Heard It Through The Grapewine, Requiem Pour Un Con, Honky Tonk Woman, Ain't No Sunshine, Jealous Guy, Little Wing.
Mais le jeu était trop facile, presque autant que les mots fléchés de Télémagazine ou la question de TF1 pendant les matches de football. J'ai subi un seul échec, un funk joué en début de soirée, la meilleure prestation à mon sens du band ce soir, balancé par des saxos loquaces et une rythmique dynamique. Bon, je le confesse, pour Ode To Billy Joe, je ne connaissais pas le titre original, seulement la version de Joe Dassin, merci Google !
Et pour Little Wing, la chanson trotte dans ma tête depuis et je viens juste d'en retrouver le titre. Si vous n'étiez pas à la soirée, vous pouvez quand même jouer en essayant de trouver les créateurs des titres ci-dessus. Un indice : les initiales de l'interprète de Lucille et de celui de Billie Jean sont identiques. Et pas le droit à Google, hein !
Pour l'anecdote, Rampal était au chant. Mais il se prénomme Stef et n'a aucun lien de parenté avec Marion (annoncée comme "probable" dans cette même salle dans 24 heures avec Little Big). Ce n'est pas faire injure à Stef de dire que je préfère la voix de son homonyme...
Philippe Carrese assure aux claviers, et ses fils étaient présents. A ce propos, les créations de Bruno Carrese sont dignes d'intérêt. Ils auraient bien pu nous en proposer une à un moment ou un autre de la soirée.
Au lieu de cela, ils ont préféré jouer Summertime que j'ai pu apprécier cette année par une demi-douzaine d'interprètes différentes dont Melody Gardot, Pura Fé, Cathy Heiting, Molly Johnson et Nathalie Blanc. Ce n'est pas faire injure à la chanteuse de ce soir de dire qu'elle ne fait pas podium.
Mais la divine soupe chaude aux pois, le gouleyant vin rouge servi à température ambiante, l'observation d'un mignon petit chien à la queue remuante, haletant en mesure sur I'm Not In Love et la satisfaction d'avoir atomisé Siggi au blind test musical m'aident à gommer les imperfections de la soirée. Et je me souviens plutôt des moments forts : les saxos sur Miss You et Billie Jean, le violon sur Lucille et une dizaine de potes heureux de faire un bœuf et de le proposer en partage.
Critique écrite le 06 décembre 2009 par Mcyavell
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