Chronique de Concert
Philippe Forcioli feat. Michel Melchionne, Simone & Jacques Fasano (week end French Touch)
Cela faisait longtemps que la Meson n'avait pas programmé de chanson ... on avait trois soirs pour se rattraper dans ce week end estampillé French Touch ! Cool ! cool ! qui va-t-il y avoir des nombreux groupes locaux de chanson française : Leute, Drôles de Drames, Tante Hortense, Pense-Bête, 5 Avenues, Les Poulettes, Jean Jacques Boitard, La Fille en Equilibre, Lapalanké, Maison Rouge, ... et bien non aucun de tous ceux là (j'aurais du me douter que la Meson allait encore me surprendre). Au programme Catherine Vincent (vendredi), Philippe Forcioli (samedi) et Mandréa (dimanche). Trois artistes que je ne connaissais pas il y a quelques années et sur lesquels je suis tombé par hasard, les premiers dans une librairie pour enfants, le second lors de la carte blanche d'Hakim Hamadouche ici même et le troisième que j'ai beaucoup croisé dans le public sans l'avoir jamais vu sur scène.
Vendredi je suis trop occupé à découvrir (le playback de) Scorpions au Dôme (au moins sur le premier morceau) et à couvrir le set de Eiffel à l'Espace Julien (zappant d'ailleurs complétement que ce soir là passe aussi les 3 Headed Dog + Elektrolux à la Machine à Coudre), je décide de venir revoir Philippe Forcioli. Sa courte apparition aux côté de Hakim Hamadouche m'avait plu et comme c'est plutôt calme on n'hésite pas à venir en famille. Voilà seulement ce que je n'avais pas prévu c'est que ça allait être silencieux à ce point !
Dans un Meson bien pleine, Philippe Forcioli attaquera avec sa guitare et un micro dont on se demandait si il serait à quelque chose ... Pas un murmure dans la salle et des textes dits ou chantés du bout des lèvres qui m'empêcheront de faire la moindre photo (même en me plaçant du côté du bar) et qui rendront finalement toute la première partie extrêmement stressante, terrifiés à l'idée que Cyril (3 mois) et/ou Lucie (3 ans) trouvant l'ambiance trop calme se mettent à faire du bruit.
Finalement cela se passera bien, mais pour être honnête j'aurai beaucoup de mal à suivre avec attention ... tout ce que je retiendrai, outre le volume sonore minimal (de loin le concert le plus silencieux auquel j'ai pu assisté) et le chant "à la" Brassens de Philippe Forcioli, c'est sa bonhommie et la douceur avec laquelle il présentera les morceaux ou ses invités ... le premier à le rejoindre sur scène sera Michel Melchionne qui fera d'ailleurs ensuite quelques morceaux tout seul avant d'être re-rejoint par Philippe.
Chanson française que je qualifierais d' "old school" (sans rien de négatif - j'imagine que j'aurais pu dire "vintage") entre poésie (slam / spoken word) et balade légères, mais toujours avec des textes imagés. Beaucoup de présence de la part de Philipe Forcioli qui n'hésite pas à s'éloigner du micro et s'accompagner avec de simples frottements de main. La dégustation d'un plat de ravioli et du traditionnel hotdog de la maison se fait donc dans le plus grand silence ...
Après un petit aller-retour chez moi pour raccompagner tout le monde me revoici pour le deuxième set ... du coup plus attentif. J'ai la surprise de découvrir un couple sur scène : Simone & Jacques Fasano pour quelques duos que je qualifierai de truculent. On est là dans une veine plus "comique" (pince sans rire) à la Boby Lapointe / Sttellla / Frères Jacques et autres chansonniers. Mais toujours la même tendresse et douceur ...
Sur la fin de leur mini set ils annonceront une reprise de Philippe Forcioli qui les rejoindra sur la fin du morceau et ensuite récupérera la scène. Suivront donc des morceaux puisés dans son immense répertoire (si j'en juge par le stand merchandising : disques, receuils, tablatures ... situé près du bar - stand qui sera d'ailleurs dévalisé à la fin du concert) ... des morceaux de lui ou de personnes présentes dans la salle ... ou encore de Brassens (certaines composé par Brassens, d'autres écrites par celui ci) et d'autres auteurs (pardonnez mon ignorance) ...
Les explications qui précédent ou suivent ces morceaux nous (en tout cas me) font réaliser que ces chansons / artistes qui nous paraissent intemporelles ne sont pas si vieilles / vieux et tout simplement qu'il reste beaucoup de témoins de cette période, et que cette façon de mettre en musique cette poésie continue à vivre grâce à certains artistes malgré les nombreux courants de mode qui se sont succédés depuis.
On a vraiment envie de se plonger dans son œuvre mais vu la quantité, on ne saurait pas trop par où commencer (je me serais bien laissé tenté par son adaptation de François d'Assise, mais pas de bol c'est un des seuls disques non présent près du bar). En tout cas je suis sous le charme. Qu'il nous parle du papa de son papa e t du papa de sa maman, qu'il récite ses textes, qu'il les chante, qu'il nous raconte le contexte de certains morceaux ou leurs auteurs, Philippe Forcioli touche ... et cette présence aux côtés de Hakim Hamadouche qui avait pu me paraitre un peu étrange sinon en tout cas décalée (le contraste avec la veste brillante de Tachid Taha était plutôt saisissant) me parait tout d'un coup évidente.
Un peu après 23h il quitte définitivement la scène pour retrouver ses amis ... tenté un moment de filer à la Machine à Coudre pour découvrir le nouveau projet de Virgile Abela, je reste finalement un peu plus longtemps que d'habitude histoire de prolonger un peu la magie de la soirée en compagnie des hôtes de ce lieu devenu en quelques années absolument indispensable car unique. La bien jolie découverte de ce soir me donnant envie d'en faire d'autres .... ayant croisé Jacques Mandréa avant que celui ci ne parte je lui assurerai donc de faire tout ce que je pourrai pour passer le lendemain ... Je rentrerai chez moi avec la mélodie et quelques paroles de sa chanson a capella sur l'âne ...
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une de Michel Melchionne ici
et une de Simone et Jacques Fasano là
Critique écrite le 05 décembre 2012 par Pirlouiiiit
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