Chronique de Concert
Pierpoljak + Taya
Fin de la longue soirée que je dois au refus de(s agents de) Tryo d'avoir des retours de leur concert au Dôme de la part de quelqu'un d'autre que la PQR (presse quotidienne régionale) ... Après un début de soirée fort sympathique au Lollipop Music Store en compagnie des BabyCart, j'ai donc fait le yoyo entre le Lounge où se produisaient Pollyanna et Zebowka et le Paradox où j'étais curieux de voir ce qu'était devenu Pierpoljak.
A ma première arrivée au Paradox c'est donc le jeune Taya qui est sur scène. Seul épaulé par un DJ qui lance les instrus de son laptop, il parcourt la scène de long en large malgré la relative discrétion du public. En effet ce même public qui quelques temps après se pressera au bord de la scène pour chanter avec PK est là plutôt dispersé entre dehors (trop occupés à s'empoisonner lentement tout en remplissant les poches de dealers qui tuent avec la bénédiction de la société) ou dedans dans la partie restau (mezzanine) ou au bar ...
Le morceau que Taya est en train d'interpréter est un morceau un peu trop fleur bleue à mon goût, mais je suis quand même frappé par le cœur qu'il met à chanter cette chanson qui parle de sa mère (Mama) malgré le peu de soutien du public, et la sincérité qu'il s'en dégage. Pour sa décharge je ne suis pas fan de tout ce qui est reggae dancehall que j'ai tendance à mettre dans le même sac (surement pas ignorance) que le rnb ou la variété. Je remarque aussi qu'on le comprend très bien ... ce qui restera le cas tout au long de son set, même quand celui ci part dans du rap on ne rate pas une parole.
Et comme il chante en général en français, pas de tricherie possible. Il me rendra un peu fou à bouger dans tous les sens rendant toute tentative de photo nette impossible, mais je passerai une première moitié de concert en sa compagnie plutôt agréable. Il finira par quitter la scène en annonçant la venue prochaine de Pierpoljak. Ce dernier tardant un peu à sortir de la loge, je filerai donc au Lounge et à mon retour c'est un devant de scène blindé qu'il me faudra traversé.
Même configuration de Taya c'est à dire le même DJ et un micro. Pierpoljak cheveux court et barbu dans une tenue relativement sobre / normale (comprendre qui n'estampille pas instantanément reggae) chante en anglais des morceaux qui me paraissent tout ce qu'il y a de plus roots. Sa voix est elle aussi claire et compréhensible. Les yeux mi-clos il dégage des vibrations très positives. Le public (plutôt jeune) est assez receptif voire même réactif et ne tarde pas à lui demander des morceaux (genre 10 millions de glandeurs ou Je sais pas jouer).
Il s'y prêtera de bonne grâce, posant les textes sur un autre instru (le DJ n'ayant pas les bons pour ces deux morceaux). Ce sera pour moi l'occasion de faire attention à ces textes qui dans cette salle et dans cette configuration prennent une tout autre dimension. A plusieurs reprises il chantera au milieu du public posant pour les smartphones sans s'arrêter de chanter et sans que cela n'affecte le show. Bref super ambiance, décontracte et bon enfant. Entre les morceaux cela tenait presque de la discussion entre potes (qui parle beaucoup de rhum) que des transitions bien préparés d'un concert classique.
C'est d'ailleurs le deuxième point qui m'a frappé. Cette façon qu'il avait de ne jamais se laisser déborder par l'enthousiasme du public et de toujours contrôler le déroulement du set, en faisant une majorité de morceaux en anglais/jamaïquain. A minuit 20 il annoncera une petite pause ... qui durera un peu trop à mon goût ... je partirai au bout d'une demi heure. Malgré cela je garderai un très bon souvenir de ce concert. La dernière fois que je l'avais vu c'était au sommet de sa notoriété au Moulin en 1999 ... quel changement et pourtant la même bonne impression au final.
Chose amusante j'apprendrai en cherchant à re-écouter quelques morceaux de Taya qu'il n'est autre que l'un des fils de Pierpoljak ... donc il s'agit en fait d'une tournée en famille ce qui rend la chose encore plus touchante. En rentrant je passerai devant le Lounge (fermé) et manquerait de peu de m'arrêter au Dan Racing, ...
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et une petite de Taya par ici
Critique écrite le 30 octobre 2012 par Pirlouiiiit
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