Chronique de Concert
PJ Harvey
Ce (lundi) matin nous sommes restés à l'appart. D'une part parce que j'ai réussi à bloquer la lumière¨ avec le carton qui m'avait permis d'amener les vinyles de Quetzal Snakes, the Host, Jim Younger's Spirit, Keith Richard's Overdose et Charlie O. sains et saufs, mais aussi car il fallait que je prépare une présentation (boulot) pour le lendemain et finisse mes chroniques de la semaine écoulée : Nicole Atkins, Cactus Blossoms, Phantom Fifth, et Playhound and co avant d'attaquer celle ci. Un peu de tension parce que évidemment je n'ai pas réussi à avoir de (réponse pour un) passe photo et que nous avons l'intention d'y aller avec Alice.
J'épluche les FAQ de Terminal 5 qui a l'air d'être du calibre du Silo à Marseille (en fait plus petit), essaie de m'assurer que c'est bien placement libre... Gopro ou pas ? Petit appareil photo ? Je tente mon épave de D90 (qui est quand même loin d'être un appareil de professionnel) ? Bon allez je prend tout, il y a un vestiaire au pire je l'y laisserai avec la poussette et les courses faites cette apreme. Concert pas complet en prévente, contrairement à celui du lendemain, ouverture des portes 19h30, show à 20h30 ... Pas de première partie annoncée. Nous décidons d'arriver assez tôt pour avoir le temps de se retourner si la présence de Alice est un problème, ce qui nous laisse tout de même le temps d'aller manger un burger à Great Jones (dans la rue du même nom).
À notre arrivée devant Terminal 5 il y a un peu de monde qui fait queue du coup nous allons donner à manger à Alice le long de l'Hudson river où des oies sauvages boulottent des trucs dans la pelouse. À 20h45 nous nous mettons dans la queue, Alice s'est endormie dans le porte bébé, tout est plié avec l'idée de tout mettre à la consigne mais celle ci se trouve au 2ème niveau et finalement il y a de la place m'apparaît là ou nous sommes rentrés (côté droit de la scène).
21h PJ Harvey et ses 9 mercenaires fait son entrée avec en fond de scène une énorme gaufre verticale. Mais attention pas une gaufre molle en fausse patte à crêpe jaune, une en fausse pierre. Étrange. 'PJ dont le goût pour les tenues qui ne cachent pas ses jambes n'est plus à prouver fait son entrée avec un saxophone qui très honnêtement aura un rôle plutôt décoratifs, les cuivres dont saxos étant assurés par deux autres musiciens.
Ne connaissant pas le dernier album, ni le précédent d'ailleurs je mettrai un moment à rentrer dedans, d'autant qu'il faut bien le reconnaitre il n'y a pas ce soir la tension dont j'ai pu le souvenir de son passage à Bercy (avec Pulp) ou à Nimes (avec Noir Désir). Non tout semble chorégraphié, les mouvements sont lents et un peu figés ...bref je retrouve l'ambiance du concert de Moscou que j'ai regardé d'un il distrait sur internet récemment.
Musicalement c'est propre (avec les pointures qui l'accompagnent - Mick Harvey, John Parish, ... - c'est la moindre des choses) mais sans folie ni fantaisie. Chacun fait son taff proprement. La gaufre change parfois de couleur, les musiciennes de place ou d'instruments, PJ qui arrête de faire semblant de jouer du saxo décroché parfois le micro de son pied pour quelques pas de chats. Je suis tenté de le servir de mon appareil puisque je l'ai mais comme je sais que je n'ai sûrement pas le droit (remarque je n'ai reçu aucune réponse officielle à les demandes) je n'ose pas (même au moment ou j'ai vu que cela aurait été parfait). À la place je marronne en voyant ce que les fers un peu plus loin arrivent faire avec leurs portables !!!
Vers le 4ème ou 5eme morceau, un où elle dit "c'm on" (mais pas "Billy") je retrouve un peu cette voix qui m'a temps fait vibrer pendant les années d'étudiant ... À ce moment u. Des gars dd la sécurité propose à Svet d'aller dans la section handicapés. Je les suis donc dans la foule et nous nous retrouvons complètement s gauche de la scène dans un petit couloir contre le mur avec des gens souffrant de différents maux (dont un bras en écharpe - je note). Nous sommes beaucoup plus prêt ; à vol d'oiseau on doit être à 10 mètres du micro de PJ.
Beaucoup plus agréable (comme quoi à 5 mètres prêt ça change tout !) mais mon impression reste la même. Propre et sans réelle communication. Pourtant c'est le moment du set où elle poche dans ses vieux tubes, mais même de la voie susurrer si proche les " Little fish " de Down by the water ou rugir Bring you my love ne me donne pas le moindre frisson. Du coup je fais des essais avec les différents appareils numériques que j'ai sous la main ... mais comme rien n'arrivera à la cheville de ce que font les autres dans la salle, que le concert doit être enregistré sous toutes ces coutures et que franchement il ne se passe pas grand-chose j'arrête. Je ressortirai quand même le gros pour en faire quelques une au rappel (quand la gaufre géante aura disparu).
Beaucoup (donc moi) pensaient qu'il y aurait un deuxième rappel mais après 10 minutes à nous laisser applaudir lumières allumés mais musique éteinte une des technicienne viendra ramasser les serviettes pendent sur l'autre s'occupera de débrancher les micros. Le concert est bel et bien fini. Polly Jean aura certes souri au public au moment des deux moments où ils ont tous saluer, mais elle n'aura (je le réalise que maintenant) pas adresser un seul mot au public sauf pour présenter simplement les musiciens. Merci et au revoir ... Enfin pas pour moi, en tout cas pas dans ces conditions là.
Petite pause au déli pour acheter un orangina dans une drole de bouteille en vert et zou direction le Q qui nous ramènera lentement mais directement à Brooklyn. Juste assez de temps pour que je tape sur mon téléphone le gros de cette chronique.
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Set list du lendemain (mais qui devait être la même que ce soir) :
Let England Shake
The Words That Maketh Murder
All and Everyone
The Big Guns Call Me Back Again
Written on the Forehead
In the Dark Places
The Devil
The Sky Lit Up
The Glorious Land
The Last Living Rose
England
Pocket Knife
Bitter Branches
Down by the Water
C'mon Billy
Hanging in the Wire
On Battleship Hill
The Colour of the Earth
Rappel:
Big Exit
Angelene
Silence
Critique écrite le 16 août 2016 par Pirlouiiiit
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