Chronique de Concert
Vétéran, GAMI, Tessina, Toru, Fructose Father, Crache, Technopolice (La Plaine du Rock)
Place Jean Jaurès (La Plaine), Marseille 26 mai 2024
Critique écrite le 08 juin 2024 par Pirlouiiiit
Comme chaque année depuis la cène édition de la rue du rock je viens compléter la chronique de philippe qui a réussi à faire des choix et voir certains sets en entier là où moi j'ai profité du décalage entre les groupes pour voir pratiquement 20 minutes (un demi-set) de chacun des 16 groupes passés sur les 4 scène installés sur la plaine. Donc si vous voulez savoir comme étaient Kvark, Volya, Offman, Confetti Malaise, Oai Star, Sable Sorcière, Ask the Light, Cheap Entertainment, et Dernière Minute, je vous invité à lire la chronique de philippe par ici
Ce qui est sûr c'est qu'on s'est régalé. Tout le monde avait le sourire. Moins roots que dans la rue consolat mais on était sûrement arrivés au max de ce qu'on pouvait y faire. Et comme le dira très justement l'un des hurleurs de Binaire désormais aussi chanteur de Vétéran qui ouvrait sur la scène rouge : c'est cool d'avoir pu faire ça ici et de se re approprier ainsi une place dont on pourrait craindre qu'elle perde son âme avec l'évolution du quartier (ce ne sont pas ses mots mais c'est ce que j'en ai retenu)
Vétéran que j'avais raté à la réserve à bulles et même à même pas mal. Vétéran avec un Binaire donc, un ex Fire Warriors (ça ne nous rajeunit pas) et un toujours Ed Mudshi (et tout un tas d'autres groupes). Grosse scène pour un trio comme eux qui joue assis.
Guitare, mandoline, et cajon en carton (puis ukulele) et espère d'orgue à soufflet, pour une musique sans compromis (vu le pedigree des 3 lascars le contraire nous aurait surpris) qui commencera a rassembler les premiers spectateurs de l'après-midi. Soleil radieux mais pas plombant. Belle lumière.
SI il n'y a que 2 micros voix, cela n'empêche pas pour autant de chanter avec les 2 autres des textes en anglais (je crois) comme en français (j'en suis sûr) .. "Y a des nuits où j'ai pleuré, y a des nuits où j'ai baisé" ... A peine le temps de commencer à faire connaissance qu'il me "faut" déjà partir à l'autre scène, mais je surveillerai leur prochain passage dans un petit lieu (pas trop compliqué puisque c'est moi qui saisit le gros de l'agenda Concertandco) où je pense que ça sera encore mieux.
Sur la scène diamétralement opposée Gami a déjà commencé sur la scène verte. Gami c'est Capucine Trotobas que j'avais découverte aux côtés de Martin Mey au sein de l'Ensemble Minimum (voir chroniques notamment par ici et par là)
La dernière fois que je l'avais vue c'était en solo en en acoustique au Lollipop (voir chronique par ici) et avant cela à la Meson en trio (voir chronique par ici) comme cette après midi.
Tenues estivales, lunettes noires de rigueur, soleil qui chauffe les tatouages. Des autocollants Technopolice sur la guitare et la batterie. Un son plus rock que les précédents, bien teinté de trip hop. Un petit côté Radiohead en fait. On monte d'un cran en termes d'énervement. Le premier rang est plein de photographe. Il y a même un gars (que je croise souvent) qui enregistre le son.
Les hostilités sont donc lancées de ce côté ci de la plaine avec sans doute la scène la plus exposée au soleil (et accessoirement la plus proche de la gopro que j'ai pu caler sur le balcon d'un pote). Je retrouve Svet sans peine (avec son panneau pour le prêt de casques antibruit elle est facile à repérer même dans la foule).
Direction la scène jaune avec les métalleux de KVÅRK (voir chronique par ici) puis scène bleue avec Tessina que je suis content de revoir ayant un très bon souvenir de son passage à la Fabulerie en ouverture de Technicolor Hobo (voir chronique par ici).
C'est donc à elle d'ouvrir la scène bleue, et en solo cette fois. Bien que s'étant coupé (ou juste attaché) les cheveux je pense une nouvelle fois à Melanie (Safka pour ceux qui se demande de qui je parle) pour le côté hippie même si la folk de Tessina est plus expérimentale / psyché sinon en tout cas moins classique.
Sur certains morceaux comme celui sur lequel je suis arrivé c'est parfait (comprendre ça fonctionne à merveille pour moi) et puis sur d'autres comme celui au moment où je partirai rejoindre à nouveau la scène rouge, un peu moins. Quand la voix se fait trop chevrotante et part dans tous les sens elle me perd, ce qui n'était pas arrivé la fois précédente car je m'étais sans doute raccroché au jeu de batterie.
En tout cas il y avait plus de monde devant elle quand je suis parti que quand je suis arrivé. Pour Volya, Offman (pendant lesquels j'aurai la très bonne surprise de croiser celle qui me gardait quand j'étais petit et qui en habitante historique du quartier était venu profiter de la fête) je vous renvoie une nouvelle fois à la chronique de Philippe
Après je suis allé me réfugier dans les étages de l'Intermédiaire, un peu pour recharger mon téléphone pour pouvoir continuer à filmer un bout des suivants, mais aussi pour faire quelques clichés de la place vue d'en haut. Et c'est donc d'ici que j'assisterai au début du set de Toru. Amusant d'ici (où on entendant pas mal du tout - contrairement à ce que mon téléphone a capté) de voir côte à côté la scène avec le public rassemblé autour et l'aire de jeux pour enfants où ces derniers vaquaient à leurs occupations habituelles.
Je ne tarderai pas à redescendre pour me plonger dans le déluge sonore de ce groupe qui m'avait déjà impressionné au Leda Atomica Musique (voir chronique du Pinguin par ici). Trio guitare basse batterie instrumental, j'aurais écrit "post rock" tant il y a chez eux quelque chose qui me fait penser à la grand époque de Ulan Bator, mais le même Pinguin m'a dit que c'était de la "free noise". Ca me va aussi.
Basse sans tête mais pleine de cordes à gauche, guitare blanche triturée frénétiquement à gauche et au milieu une batterie malmenée par une batteur aux grimaces sincères (je crois que c'est un instrument dont le jeu est tellement physique que les grimaces ne peuvent pas être simulés ou travaillées) la musique de Toru est aussi agréable à écouter qu'à regarder. Leur set dont je serai aussi obligé de m'échapper sera un de mes coups de coeur de l'après midi.
Après être resté un moment devant (et derrière) Confetti - fight war not wars - Malaise (voir la chronique de Philippe), j'arriverai pour la 3ème fois derrière la scène rouge pour Fructose Father un artiste solo au look et à la musique déconcertants (lui parle de "art rock frenzy").
Derrière son masque en laine à frange et pas franchement aidé par le son qui sortait des enceintes il m'intriguera plus qu'il ne me conquerra mais pour être honnête je ne suis pas resté très longtemps pressé de rejoindre Svet et les enfants pour le concert du Oai Star à l'opposé. Je tacherai de me rattraper une prochaine fois pour découvrir ce one man band venu de Londres et maintenant basé à Marseille déjà auteur de 3 albums (voir son bandcamp)
Quelques difficultés pour m'échapper du très festif set des Oai Star (avec Toko Blaze, des fumigènes et les premiers pogos de l'après midi - voir la chronique de Philippe) mais j'ai bien fait sinon j'aurais raté Crache que je n'avais pas encore vu sur scène à ce jour et qui fut mon deuxième coup de coeur.
J'ai donc la bonne surprise d'y trouver au chant et à la guitare le très bon guitariste de SovoX et 3 autres musiciens (basse, batterie clavier) tout aussi bons et souriants. Power pop rock ultra sautillante et entrainante qui venait ajouter encore un peu plus de bonnes vibrations à cette après-midi qui n'en manquait pas. Super dynamique dans le groupe, super attitude, super musique (fluide). Je repartirai avec le disque.
Après être allé voir Sable Sorcière, Ask the Light, et Cheap Entertainement (voir la chronique de Philippe) je m'échapperai juste à temps pour voir les omniprésents Technopolice pour reprendre une bonne dose de bonne humeur.
Un peu dans le même esprit que Crache mais en plus rugueux / moins speed avec un petit côté foutraque bien sympathique. Bien meilleures conditions que la dernière fête de la musique où de petits plaisantins avaient balancé des boules puantes (voir chronique par ici). Ils joueront devant un parterre de fans et de curieux dansant et souriants.
Je vous renvoie ensuite une dernière fois vers la chronique de Philippe concernant Dernière Minute ou l'ambiance était plutôt électro.
En conclusion une superbe fiesta intergénérationnelle qui a été possible grâce aux nombreux bénévoles et qui a permis de rappeler à ceux qui ne sortent pas / plus le soir que la scène rock marseillaise est toujours aussi bouillonnante. Je rappelle que même en ne faisant jouer que des groupes qui n'avaient jamais joué aux précédentes Rue du Rock, nous avons quand même dû faire des choix et des déçus. J'espère que cela aura donné envie au public d'aller encore un peu plus dans les nombreuses salles de la cité phocéenne.
En parlant de ça je taillerai complètement le rangement puisque que je m'échapperai pour aller voir Dominique A pour la clôture du festival Oh ! les beaux jours au Mucem ... (voir la chronique de Sami par ici). En rentrant je retraverserai la Plaine qui avait retrouvé son activité nocturne (et musicale) habituelle ... Longue vie à la Plaine (du Rock) !
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Critique écrite le 08 juin 2024 par Pirlouiiiit
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