Accueil
Chronique de concert Pol Huellou and friends + Trio Géraldine Chauvel (les mardis de Plougasnou)
Dimanche 22 décembre 2024 : 6839 concerts, 27254 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Pol Huellou and friends + Trio Géraldine Chauvel (les mardis de Plougasnou)
Cette fois ça sent les fin des vacances, puisque c'est le dernier soir des mardis de Pougasnou, série de concert qui a lieu tout l'été. Hier c'était déjà le dernier soir de Place aux Mômes avec le très bon one-man-clown-show-circassien de Immo (mention spécial au jongle avec balles de ping pong), ce soir c'est donc à Pol Huellou et Géraldine (and friends et trio respectivement) que viendra la tache de clore en beauté cette belle série de concerts estivaux. Je ne connais pas les groupes et ce soir il y a un gros repas à la maison mais nous avons quand même décidé de faire un tour sur la place de l'Eglise.
Nous arrivons un peu après l'heure annoncée, et c'est visiblement encore les balances. Nous ne sommes venus qu'avec Alice, les deux autres étant restés avec leurs cousins. Pour patienter nous prenons une barquette de frites et à boire. En regardant l'installation en cours je reconnais le guitariste du Trio Le Creff vu une semaine plus tôt au Fest-Noz du Cosquer. Je lui demande son nom, n'obtiens que son prénom, que j'oublie presque aussitôt (Yann ?).
Vers 20h15 le concert commence avec de gauche à droite Gilles Le Bigot à la guitare, Pol Huellou aux flutes et à la sanza, et Jean Marc Lecoq à l'accordéon. Le premier morceau est un texte du 16ème siècle que l'on retrouve chez Shakespeare (j'en déduis que cela devait être Fortune My Foe. Chant grave entre Nick Cave et Tom Waits auquel j'accroche aussitôt et qui colle au look bob en cuir, costard cravate de travers de Pol Huellou
Sur le morceau suivant purement instrumental, Pol troquera sa flute pour une flute traversière. Le vent souffle mais c'est beau et entrainant. De nouveau du chant sur la suivante avec un texte de Louis Aragon cette fois qu'il nous confie chanter depuis longtemps mais qui a pris une autre résonance depuis la tragédie du Bataclan (il nous parlera notamment de'un petit Louis qui y a perdu mère et grand mère et a été sauvé de justesse car caché dans une flycase par un technicien). En français je pense du coup à Arno, Higelin et Nery tout à la fois pour le look, la voix, le chant théatral ...
De nouveau un morceau instrumental (j'ai noté les mots "Pécheurs" et "rue de Douarnenez" mais je ne sais plus pourquoi) puis un autre en anglais avec un flute qui joue très fort (et un larsen à un moment) avant de prendre la fameuse Sanza (j'ai du chercher sur internet le nom de ce petit instrument africain dont j'oublie toujours le nom), pour jouer un morceau du 17ème siècle qui se joue d'ordinaire plutôt à la harpe celtique. Après il nous fera une reprise de Pete Seeger toujours d'actualité (Where Have All The Flowers Gone) qui a notamment été chanté par Marlene Detriech (sa version préférée nous confiera t il).
Sur le suivant (Tube) il utilisera le seul instrument dont on peut jouer en "fumant, lisant le journal ou en faisant des mots croisés" soit une flute (en PVC) à un trou ... Ce soir je redécouvre une nouvelle fois la beauté et ce que l'on peut faire avec des instruments tous simples et que j'associe à tort aux cours de musique à l'école. L'avant dernier morceau sera dédié à la rentrée et aux amoureux de plus de 60 ans ... où il sera question notamment de tendresse. Ce morceau me rappellera la grande époque de Casse-Pipe. Ils finiront ensuite un par un nouvel instrumental. Comme souvent je regrette après coup de ne pas avoir acheté son disque (the Lost Agenda) et espère avoir l'occasion de recroiser sa route lors d'un prochain séjour à Terenez puisque je viens de comprendre qu'il était de Plougasnou.
A ce stade de la soirée, la nuit est tombée, le vent parait encore plus fort (avec toutes les conséquences que cela en terme de vasoconstriction périphérique / vasodilatation interne et augmentation de la filtration glomérulaire ...) et nous savons que le reste de la famille s'est enfin mis à table pour manger la raie dont ils nous avez tant parlé. Nous convenons de rester pour les 2 premiers morceaux du Géraldine Chauvel trio. Composé de Géraldine Chauvel au chant, Mathilde Chevrel au violoncelle et Antonin Volson aux percussions, ils font de la "chanson de haute Bretagne".
Comme nous l'expliquera Géraldine, les textes (traditionnels) tournent autour de la condition de la femme, qu'elle soit volage ou mère (ce qui change beaucoup). Le résultat se situe entre Malicorne (vus récemment) et certains concert de Manu Theron à qui il arrive de chanter l'équivalent mais côté Provence. Voix assurée servie par une orchestration et des arrangements particulièrement riches avec pourtant juste 2 instruments. Nous aurions bien volontiers lutter encore un peu contre le froid mais nous nous sommes donc sauver au milieu du 3ème morceau.
Au final un belle soirée pour finir en douceur un été bien riche. Je n'aurai certes ps réussi à voir Red Cardell ni le Tenor de Brest ou Fanch Le Marrec en solo au Gouter Breton, mais je serai allé au Festival du Chant de Marin à Paimpol (2 soirs), j'aurai vu les Frères Morvan (et plein d'autres) au Fest-Noz du Cosquer, assisté au Port en Fête, et même un concert pour enfant bien sympa, donc j'ai quand même le sentiment d'avoir été comblet (peut être que la prochaine fois nous viendrons un peu plus tôt pour aussi aller faire un tour au Binic Folks Blues Festival et au mini festival des Assiettes Empilées) ...
Plus de photos et vidéos par Pirlouiiiit par ici
Critique écrite le 03 septembre 2017 par pirlouiiiit
Envoyer un message à pirlouiiiit
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par pirlouiiiit