Chronique de Concert
Popa Chubby
Espace André Malraux, Six Fours les plages 18 octobre 2018
Critique écrite le 22 octobre 2018 par Janfi
L'espace André Malraux de six-fours les plages accueillait jeudi 18 octobre 2018 l'excellentissime Bluesman POPA CHUBBY.
Ce New Yorkais de 58 ans, de son nom de naissance Théodore Joseph HOROWITZ du quartier du Bronx pour être plus précis, n'est plus à présenter tellement son style lui colle à la peau avec ce mélange de Blues, Jazz, Rock et autres subtilités musicales.
Dans une salle presque pleine, cette soirée promet d'être très électrique, en tout cas c'est ce que tout le monde espère évidement. Le concert démarre quasiment à l'heure avec l'apparition sur scène du surprenant pianiste Dave KEYES qui s'exprime dans un français approximatif mais très chaleureux pour communiquer avec le public impatient. Il assure la première partie en attaquant directement sur son clavier un morceau de boogie-woogie et chante d'une voix haute en tenue et extrêmement puissante. Il enchaine les chansons dans un rythme endiablé et chauffe la salle en haranguant le public dans un franglais qui lui est propre.
Trente minutes plus tard arrivent sur scène le batteur et le bassiste, pour accompagner Dave KEYES et bien entendu, la star, le plantureux par la taille et le poids, Popa CHUBBY qui se déplace difficilement sur la scène telle la marche de l'Empereur pour aller directement se poser sur un solide tabouret en empoignant sa vieille guitare Fender Stratocaster de 66 qu'il fait sonner en plaquant un accord pour s'assurer qu'elle est justement accordée. One, two, one et two, three four et c'est parti très fort avec un son qui décoiffe et enveloppe la salle Malraux et son contenu pour donner le ton de la soirée. Les morceaux s'enchainent et le maestro du blues fait cavaler ses gros doigts sur le petit manche de sa Strato avec une précision digne d'un horloger et une justesse déconcertante. Il passe des compos aux reprises en ne laissant aucun temps mort entre les morceaux. Les suites d'accords improbables et les riffs qu'il tient à merveille font pleurer ses amplis Marshall postés à un mètre de ses oreilles. Le public est maintenant chaud patate au moment où il reprend "Hey Joe" de Hendrix et à la fin du morceau les salves d'applaudissements et les cris qui fusent, confirment le bonheur musical qui envahit l'espace et l'auditoire.
Les morceaux défilent et une Battle démarre entre Popa et Dave sans qu'aucun ne lâche l'affaire. Dave s'exprime dans des solos de clavier et d'extraordinaires vocalises et Popa réplique du tac au tac en reprenant les mêmes notes mais dans un son distordu et puissant, mais pour finir, c'est toujours le maître qui gagne...
Une autre Battle s'engage entre le bassiste et l'ours plutôt bien léché qui ne lâche rien et lui répond encore plus vite et plus fort. Au bout de deux heures de concert Mister Popa Chubby se lève pour s'installer sur le tabouret d'une batterie minimaliste et se lance dans un superbe solo de drums répondant coup pour coup à son batteur qui le provoque avec ses futs et ses cymbales. Même à la batterie, l'artiste Popa est incroyablement balaise. Une cymbale, une caisse claire, une grosse caisse et une Charleston et voilà qu'il met le feu car ça envoie du lourd. A la fin de cette Battle, il se lève et salue la foule surchauffée. Mais maintenant le temps des séparations a sonné et puis.... Non ! Il se rassoit sur son solide tabouret pour interpréter le célèbre morceau "Hallelujah" de Léonard Cohen avec des solos affolants qui magnifient cette chanson. Là c'est sûr, à la fin du morceau, la messe est dite et le Bluesman de New York City salue la foule et propose qu'on le retrouve à l'entrée de la salle pour une séance de dédicaces et vente de CD.
Pour les autres je ne sais pas, même si j'ai une petite idée, mais pour moi je sais que j'ai passé une soirée musicale incroyable avec ce grand Monsieur du Blues qui est Popa Chubby.
Merci l'artiste
Critique écrite le 22 octobre 2018 par Janfi
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