Chronique de Concert
Popa Chubby
18 heures pile, un concert qui commence à l'heure, c'est une forme de respect pour le public. Popa Chubby arrive simplement sur scène en compagnie d'un bassiste et d'un batteur. Les deux musiciens ne démériteront pas, même s'ils seront totalement éclipsés par l'imposant Ted Horowitz. Le temps d'attacher sa Fender Stratocaster au bois vermoulu est voici le petit théâtre projeté dans les bas-fonds de New York.
Popa Chubby est un guitariste de talent. Il joue de sa puissance sans entamer la qualité du son clair, ce qui permet dans un même morceau de fusionner différents styles sur différents registres. Ainsi, un morceau commencé par trois riffs agressifs, façon hard ou punk, se prolonge en Rockabilly pour se terminer en rock US sixties. Il créé le paradoxe temporel - merci Marty ! - en les confrontant à des minis riffs de morceaux connus et d'époques diverses. Ces différentes phrases servent de rebonds pour des solos de transitions dans lequel Popa Chubby se distingue plus par sa capacité à décrocher des accords invraisemblables que par une vitesse pure d'exécution.
En réponse aux détracteurs de Popa Chubby, j'écrirai ceci : on ne monte pas sur une Harley parce qu'elle est fine, mais parce qu'elle est brute. Cela n'empêche que derrière ses chromes et son bruit, la mécanique puisse être de qualité. C'est en cela que Popa Chubby n'est pas un artiste passe partout. Hier au Trianon, c'est bien du son et de l'épate que le public est venu chercher et c'est ce que Popa Chubby a donné sur scène. Une soirée guitare durant laquelle toute la scène était occupée par le guitariste, par ses solos et la mise en valeur de sa technique. Le mini solo de basse ou le boeuf à la batterie n'ont pas changé l'essence même du concert...
Critique écrite le 27 novembre 2013 par Cyko Niko
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