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Chronique de concert Porches + Sunflower Bean
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Chronique de Concert
Porches + Sunflower Bean
East River Park Bandshell, Mnahattan, New York 13 aout 2018
Critique écrite le 26 août 2018 par pirlouiiiit
Allez un petit dernier avant de quitter cette belle ville qui m'a permis de découvrir il y a maintenant 15 ans des groupes qui font partie de ma vie. En effet, qu'ils soient devenu des mega-star comme .the National, qu'ils n'existent plus comme the Teenage Prayers (dont je ne désespère pas de voir la sortie du 3eme album), qu'ils aient changé de nom comme Qatsi devenus Frozen Falls ou qu'ils continuent à sortir des disques enregistrés entre potes le soir après le boulot comme Steve Shiffman and the Land of No, leur musique m'accompagne toujours. Ce soir je viens un peu au pif dans le East River Park là où quelques années plus tôt donc j'avais vu un beau plateau regroupant notamment Ted Leo et Sea Ray.
J'ai beau y avoir déjà été j'aurai quand même un peu de mal à retrouver le lieu (même failli faire demi tour en ne voyant rien qui ressemblait à une scène mais ai bien fait d'aller jusqu'en bas du parc). Ce concert gratuit avait lieu dans le cadre de la série de concert "Summerstage" qui a lieu dans tous les gros parcs de New York (Central park, mais aussi Prospect Park ou celui-ci). Celui-ci était prévu samedi je crois mais avait du être reporté à cause de la pluie. Tous les groupes n'ont pas pu être maintenu mais il en reste 2 : Sunflower Bean et Porches tous deux new yorkais, et comme ce concert avait été mis en avant dans ce qu'il reste de Time-Out je m'y suis risqué.
Après la folk de Melanie à Le Poisson Rouge vendredi, le deep folk de Sam Amidon au Owl Music Parlor samedi et le jazz funk hip hop de Abdu Ali à Pioneer Works dimanche, un peu de pop rock indé me fera le plus grand bien. Pile à l'heure le concert commence malgré les quelques gouttes de pluie. Ça joue fort, je mets donc mes bouchons à toute vitesse.
Sunflower bean est donc un trio compose de Jacob Faber à la batterie, Julia Cumming au chant et à la basse, et Nick Kivlen à la guitare et au chant, épaulé sur scène par un clavier. Julia prend possession de la scène et commence à haranguer la foule "We are happy to play in New York, the Greatest city in the world" (ou un truc dans le genre) et un peu plus tard "Ready for some rock music ? et poum c'est reparti de plus belle.
De là où je suis placé (devant un peu à gauche derrière les barrières) j'ai un peu de mal avec le son, je ne sais pas si c'est la basse ou la batterie mais par moment je n'entends absolument rien du chant. Quand je l'entends ça tire vers du Bjork ... mais un peu plus je note 4 Non Blondes comme autre référence.
Dans le public (très jeune, mais pas que - j'ai l'impression de reconnaître le plus vieux du public) les gens ont l'air de bien connaître la plupart des morceaux. Elle durcit le ton, tire la langue, fait des grimaces, donne des coups de pied avec ses grosses chaussures bleues dont elle semble assez fière sur fb, mais même centre où je me suis déplacé on n'entend pas grand-chose tout étant masqué par la grosse caisse et la basse.
Entre les morceaux la chanteuse nous confie avoir vu Wave (ou Waves) ici même lorsqu'elle avait 15 ans (elle en a désormais 22), et qu'elle avait du maquillage ce qui la faisait se sentir "hot", ce qui doit parler à pas mal de personnes autour de moi. J'avoue que je me sens un peu vieux sur le coup. Autant par ce qu'elle raconte que par la façon dont le groupe bouge sur scène (ou a posteriori ses vidéos) ou leur musique qui peine à me toucher.
Sur I was a fool peut être où la complémentarité entre son chant à elle et à lui fonctionne plutôt bien, et un morceau (peut être Crisis Fest) qu'elle dédiera à Rachel et à sa maman toutes deux présents dans le public. La dernière sera enchainée sans transition et ravira le public qui reprendra d'une seule voix "what did you do today ?" (il s'agissait de I was home.
Je continue à regarder le public pendant le changement de plateau. Des personnes qui sont arrivés à l'avant dernier morceau de Sunflower Bean repartent déjà du coup, ce qui fait visiblement rire les autres présents au premier rang. Il tombe des gouttes mais on devrait éviter l'orage. A 20h les 5 musiciens de Porches font leur apparition sur scène : clavier, basse, batterie, guitare et guitare clavier.
Ma première pensée en les voyant est Patrick Swayze qui joueraient avec des enfants, 3 ayant l'air beaucoup plus jeunes (en tout cas plus petit en taille) que le chanteur Aaron Maine. J'avais un tout petit peu écouté en ligne lorsque j'hésitais pour mon programme de samedi mais avais bien vite éliminé cette possibilité (face aux Breeders ou à Sam Amidon). Wikipedia parle de "synth-pop" ; je ne connaissais pas le terme.
Pour ma part j'ai trouvé cela beaucoup trop groovy (mais dans le sens mou) pour moi. Essayant désespérément de me raccrocher à quelque chose j'imagine, j'ai noté Sade (que j'aime par contre sur disque) en plus relevé, Police pour certains riffs de guitare, ou encore à Aline sans l'énergie... En tout cas ce qui est sûr c'est que c'est beaucoup plus pro et carré que le groupe juste avant.
Mais là je crois qu'artistiquement j'adhère encore moins ... D'autant que le jeu de scène (très maniéré) et la façon du chanteur de s'adresser au public ont même tendance à m'agacer. Le début du 5eme morceau est accueilli par des cris en provenance du public me laissant penser qu'il s'agit d'un tube.
Réalisant que mon appréciation ne risque pas de s'améliorer et que je passerais surement une meilleure soirée en compagnie de mes potes, je m'éloignerai progressivement, avec le drôle de sentiment non pas d'être trop vieux pour ces conneries mais en tout cas pour ce style musical ... jusqu'à rejoindre le métro qui me ramènera sur le toit de l'appart de Ira à Brooklyn, non sans avoir pris la peine de m'arrêter par le Deli pour prendre un Philly Cheese Steack sandwich ...
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Critique écrite le 26 août 2018 par pirlouiiiit
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