Chronique de Concert
Poum Tchack : Dark Swing Projetc
La soirée comporte la diffusion de trois films d'animation des années 1921 à 1933, de Ladislav Starevitch (ou starewitch si on en crois certains génériques). Un maître de l'animation image par image, inspirateur ni plus ni moins de Tim Burton pour son univers baroque de poupées et de personnages devenant subitement vivants avec le diable comme figure redondante !
Je suis allé voir cela parce que je suis fan des Poum Tchack, groupe de swing manouche mais pas que, qui met le feu à chacun de ses concerts de part sa relation au publique, ses compositions et reprises de haute volée et leur technique musicale incroyable.
J'avoue avoir été surpris et emballé par les films. Ils bénéficient d'une réalisation inimaginable pour l'époque, et qui reste encore d'actualité de part la perfection de l'animation. Je n'ose pas imaginer les heures de travail nécessaires il y a de cela un siècle pour parvenir à un tel résultat. De plus, les films sont en couleur ! Colorisés à la main image par image, un truc de fou je vous dit !!
Par-dessus ces images, la musique de Poum Tchack sait se faire présente tout en se faisant oublier. Beau travail également de l'ingé-son qui a réussi à nous faire croire que le son venait directement de l'écran. Une fusion totale. Un synchronisme remarquable et des mélodies s'ajustant parfaitement à l'histoire. Ce fut également pour moi l'occasion de découvrir Poum Tchack dans des styles nouveaux, du Funk , du rock avec des instrument électriques qui apparaissent dans leurs mains plus habituées à nous offrir le son des guitares jazz-manouche et du violon. Mais, même là, leur talent rejaillit.
Entre chaque morceau un petit speech de présentation, pas toujours aussi en place que la musique, mais toujours avec un plaisir et une bonne humeur communicatifs.
Bref une soirée à ne pas rater s'ils passent près de chez vous : Le Dark Swing Project des Poum Tchack, une occasion unique de découvrir un autre cinéma. Et pour reprendre leur propre expression, cela valait la peine de ne pas aller voir James Bond !!
P.S : Merci LiveInMarseille !
Critique écrite le 09 décembre 2006 par Hervé
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