Chronique de Concert
Poum Tchack + NoJazz + P18 + David Lafore Cinq Têtes (Fête du Panier)
c'est lui !
Après avoir fait un tour dans le Panier (avant qu'il fasse nuit) et après mangé à l'Auberge Espagnole, nous nous sommes rejetés dans le coeur du plus vieux quartier de Marseille, direction la place du Refuge. Après avoir croisé au moins autant de vendeurs de saucisses, sandwich, mais aussi thé, gâteaux tunisiens etc ... que le veille nous sommes finalement d'abord arrivés sur la place de Lenche
où les décidément très actifs Poum Tchack (qui avaient exceptionnellement laissé tombé leurs gilets noirs) étaient là. Toujours aussi instrumental et toujours aussi énergique, c'était assez sympa de les voir en plein air avec le Vieux Port derrière, de belles lumières entre le jour et la nuit.
Pourtant je pense que le cadre idéal pour les voir serait dans une cave en sirotant un petit quelque chose ou carrément à table.
Puis nous sommes enfin arrivés sur la place du Refuge où NoJazz venait d'attaquer.
J'étais assez curieux de les voir car on les présentait comme l'une des têtes d'affiches de la fête alors que je n'en avais jamais entendu parler. Moins de monde que la veille pour U-Roy (tant mieux) nous nous sommes tranquillement assis sur les marches.
Les 5 musiciens (batterie, trompette, saxo, synthé, platines) semblent venir du jazz (c'est vrai que les cuivres et la batterie ont l'air relativement techniques, mais il ne reste pas grand chose de jazz (d'où le nom ...). Il s'agit plutôt d'un mélange "electro" ou plutôt techno (pour la rythmique de fond) et world (une chanson plutôt raï, une chanson plutôt africaine, une chanson plutôt indienne ...).
Gros sons, belles lumières (avec la nuit qui tombait progressivement), c'est une musique à écouter en dansant, plus que chez soit ou le côté poum poum peut lasser. Bien la pèche sur scène, ils ne cessent de gesticuler, de changer de place, d'instrument même, se rapprochent du bord de la scène pour faire danser tout le monde (et ça fonctionne!).
En fait ils m'ont fait pas mal penser à Jestufunk ce groupe italien auteur du tube Can't We Live à plus d'un égard.
Lorsqu'ils eurent fini et pendant qu'ils installaient la scène de P18 nous sommes retournés sur la place de Lenche ... rien (problèmes techniques semblait il)... du coup Pistoles ... pour un truc assez soporifique (N.M.S.) au moins pour les 4 minutes où on est resté.
Finalement après avoir croisé quelques personnes étranges, on s'est retrouvé de nouveau sur la place des Refuges. P18 avait commencé.
Pour l'anecdote (et l'argument de vente) P18 c'est le groupe du clavier de la Mano Negra, mais franchement aucune importance et rien à voir si ce n'est le côté métissé.
Sur scène il s'agit de deux grands tchatcheurs noirs baraqués à lunettes de soleil qui passent leur temps à danser et chanter (ils m'ont fait un peu penser à la paire Zebda / 100% Collègues pour cela) accompagnés de deux grandes et belles danseuses aux multiples tenues.
Au début c'était genre papier aluminium à la Boney M, puis quand je suis revenu en fin de soirée c'était plutôt robe un peu classe ou pleine de frou-frou.
Sur le côté assez discret l'ex Mano à la guitare le plus souvent. Personnellement (mais je n'ai pas vu tout le set) j'ai trouvé que ça avait un peu moins la pêche que NoJazz.
En effet on s'est éclipsé un moment voir s'ils avaient résolu leur problèmes sur la place de Lenche. Toujours autant de mal à se frayer un chemin entre les tables des restau qui arrivent jusqu'au pied de la scène, sur la rue etc ... (et en plus on se fait engueuler par les serveurs si on est au milieu). Ici c'était plutôt la Fête (des restau de la place du lenche) du panier.
Bref une fois arrivé au pied de la scène on a eu le droit à un bon concert du David Lafore Cinq Têtes au grand complet, rejoint même à un moment par Jean Philippe de Poum Tchack au violon pour un long passage instrumental bien sympathique.
Je ne suis pas resté tout le long mais ai re-écouté avec plaisir Jalousie, Fleur de rond point, Sur ma mule, Ouiet tout un tas d'autres. En dehors d'un type bourré un peu lourd à côté de moi, c'était très sympa. David était plutôt en forme et soft.
Scott Taylor, dont il faudra que je chope le dernier disque, toujours aussi inspiré. Au niveau musical il y a quand même un petit truc qui me gêne avec DLCT ... comme un manque de volume (pas de décibels) ou d'épaisseur ... mais franchement je n'arrive pas à voir d'où ça vient, car musicalement il s sont plutôt tous bons dans le groupes ... bref à suivre ...
Après un petit tour au pied de la scène de P18 j'ai récupéré mon vélo sur le Vieux Port (toujours là ... bien qu'un rigolo ait arraché le phare arrière et tenté de piquer la sonnette) et zou au lit ... car ça continue demain.
Critique écrite le 23 juin 2002 par Hum !
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